mardi 13 janvier 2009

TWILIGHT - Chapitre 1 : FASCINATION *



Titre original : Twilight
Sortie : 7 janvier 2009
De : Catherine Hardwicke
Avec : Robert Pattinson, Kristen Stewart, Peter Facinelli, Cam Gigandet, Billy Burke, Nikki Reed...

Après le remariage de sa mère, Bella âgée de 17 ans emménage chez son père à Forks dans l'Etat de Washington. Elle tombe rapidement sous le charme d'Edward, un camarade de classe qui se révèle être un vampire. Les deux ados, fort de leur amour, font fi de leurs différences.

Stéphenie Meyer a fait un rêve, celui d'un jeune (en apparence) et beau vampire, amoureux d'une humaine. Troublée par cette vision, elle décide de la développer et écrit un roman. Et ce qui fut un simple songe devint un best-seller. Vendu à 20 millions d'exemplaires à travers le monde, le premier tome de sa saga Twilight, Fascination ne pouvait pas échapper à une adaptation ciné. Vendu comme un Roméo et Juliette fantastique, le film tire malheureusement plus du côté de la bluette que du conte surnaturel. La première heure n'en finit pas : les deux ados se déclarent leur amour, apprennent à se connaître et nous, on se demande quand est-ce que le film va pouvoir enfin commencer. Et quand enfin, le fantastique intervient, quand enfin, un semblant d'action fait surface lors d'un très sympathique match de base-ball qui ravive notre intérêt, les roucoulades reprennent de plus belle.
En ce qui concerne le traitement réservé à Edward, Stéphenie Meyer s'est totalement détourné des codes traditionnels du monde des vampires. On aurait pu trouver inédite la façon dont elle a réadapté à sa manière toutes les composantes de ces créatures légendaires, mais si on ne lui demandait pas crucifix, ail et autres pieux, dénuer son héros de dents longues et le rendre insensible aux rayons du soleil afin de faciliter l'identification semblent exagérer. Si on recherche vraiment à pénétrer dans un monde fantastique qui nous serait totalement étranger, mieux vaut revoir Harry Potter ou Le seigneur des anneaux.
La création d'un vampire pacifié fait écho à la quasi absence de violence (on est encore étonné que la production ait laissé passer la scène d'une Bella quelque peu ensanglantée), absence qui sans aucun doute résulte de l'appartenance de l'auteur américaine à la culture mormone. Même le bad guy de l'histoire annoncé comme un monstre sanguinaire inarrêtable est expédié en cinq minutes. Espérons que la suite de la saga se concentre un peu plus sur les personnages secondaires. Délaissés, Jacob, la famille d'Edward et le père de Bella étaient des éléments intéressants à développer.
Tout n'est pas non plus mauvais dans ce premier chapitre, Catherine Hardwicke, à défaut de pouvoir compenser le manque d'inventivité du scénario, met en valeur la beauté sauvage de splendides paysages. Injustement non reconduite pour la suite de la saga, la réalisatrice signe un joli travail de mise en scène. Twilight est donc parfait si on recherche une jolie histoire d'amour au sein des montagnes hostiles d'Amérique mais si c'est un film de vampires que vous voulez voir, le Nosferatu de Murnau ou le Dracula de Coppola vaudront mieux. 

mardi 6 janvier 2009

THE SPIRIT *

Sorti le: 31/12/08
Réalisateur: Frank Miller
Avec: Gabriel Macht, Samuel L. Jackson, Eva Mendes, Scarlett Johansson, Sarah Paulson, Paz Vega, Jaime King...

Le crime gronde dans Central City. Denny Colt, flic que tout le monde croyait mort, en réchappe mystérieusement et décide de devenir le protecteur de sa ville. Il sera désormais le Spirit. Héros que le plus célèbre des criminels de la cité, Octopus, entend bien anéantir afin de réaliser ses machiavéliques projets.
Frank Miller, auteur prolifique de bandes-dessinées a vu un certain nombre de ses comics adaptés sur grand écran avec plus ou moins de succès (les derniers en date étant "Sin City" et "300"). Ne s'arrêtant pas au monde du dessin, Miller a également participé à l'écriture de plusieurs scénarios et co-réalisé de multiples films.
Bande dessinée datant de 1940 et considérée comme un classique, "The Spirit" de Will Eisner a eu une influence notable sur tous les auteurs de comics. Alors quand on entend parler d'une adaptation cinématographique, pourquoi ne pas demander à l'élève de transposer l'oeuvre du maître. Frank Miller, fan de la première heure s'y colle avec ardeur voyant là, une occasion en or de voler enfin de ses propres ailes. Mais seul à l'écriture et derrière la caméra, Miller a beau se prendre pour un cinéaste, la sauce ne prend pas. A y regarder de plus près, sa filmographie ne regorge pas non plus de chefs-d'oeuvres. En effet, "Elektra" ou autres "Robocop 2 et 3" ne nous auront pas laissé d'impérissables souvenirs. Seuls "Sin City" et "300" sortent du lot. Le fait d'adapter sa propre oeuvre et de collaborer avec de talentueux réalisateurs (Rodriguez et Snyder pour ne pas les citer) n'étant certainement pas étranger à tant de succès. Il est donc fortement conseillé à Miller de retourner à ses feutres et de ne plus toucher à une caméra sauf si supervision, il y a.
La déception est grande, d'autant que l'attente l'était également. "Sin City" et "300" avaient déclenché une toute autre manière de mettre en image une histoire. Sans égaler le traitement réservé aux deux films précités, "The Spirit" nous donnera néanmoins, la joyeuse impression de visionner une BD prenant vie. Ce film d'une heure quarante-cinq semblant en durer trois, on se délecterait presque des quelques gags glauques et absurdes que Samuel L. Jackson, et Scarlett Johansson (étonnant duo) tentent vainement de rendre drôles (la faute à un trio d'assistants aussi lourds qu'inutiles). Si le scénario hésite entre être plat ou creux, le casting nous tiendra, au moins, éveillé. Au final, si Miller échoue dans son entreprise de vouloir adapter Eisner, il aura au moins eu le mérite d'avoir su choisir ses deux principaux protagonistes.
Avoir opté pour le quasi inconnu, Gabriel Macht, pour interpréter le rôle titre était risqué mais bien joué. L'identification et l'attachement est immédiat et Macht se donne de la peine à faire exister ce héros dont les aventures sont peu passionnantes. Second bon choix, celui d'Eva Mendes. Le Spirit, flirtant à tout va, la population féminine de Central City est du coup plutôt élevée et hormis, Scarlett Johansson qui nous tirera quelques légers rires, Mendes éclipse toutes les autres actrices du film (passons sur Paz Vega à la limite du ridicule et sur Sarah Paulson, totalement transparente). L'histoire de son personnage liée à celle du Spirit aurait mérité un traitement plus approfondi, peut-être même que le film aurait gagné en maturité en ne se concentrant que sur ça.
Mais, comme tout le monde a droit à une seconde chance, attendons la sortie de "Sin City 2" pour redorer le blason de Miller. Assistant de nouveau Robert Rodriguez dans la suite de l'adaptation de son oeuvre, Miller devrait s'en sortir sans trop de casse.

bande annonce allociné

lundi 5 janvier 2009

AUSTRALIA **


Sortie : 24 décembre 2008
De : Baz Luhrmann
Avec : Nicole Kidman, Hugh Jackman, David Wenham, Brandon Walters, David Gulpilil...

A la fin des années 30, une aristocrate anglaise arrogante et coincée, Lady Sarah Ashley débarque en Australie pour y retrouver son mari. A peine arrivée, elle découvre qu'il vient de mourir et que son entreprise de bétail risque la faillite. Afin de sauver le peu qu'il lui reste, Sarah s'allie à un convoyeur du nom de Drover. Aidés par de fidèles employés, ils traversent les plaines désertiques pour rejoindre Darwin afin d'y mener 1500 bêtes. Mais une fois en ville, la seconde guerre mondiale vient frapper l'Australie et sceller leur destin. 

Baz Luhrmann en rêvait... Projetant depuis plusieurs années de réaliser sa propre fresque historique, il la place naturellement dans son pays natal, l'Australie. Et pour rester en famille, il fait appel à un casting exclusivement australien. Ainsi, il retrouve Nicole Kidman après Moulin rouge tandis que Hugh Jackman remplace admirablement Russel Crowe initialement pressenti dans le rôle du héros. Voulant rester au plus près de la réalité, Luhrmann fait également jouer de véritables Aborigènes, comme Brandon Walters qui joue le petit Nullah, garçon métis auquel Sarah s'attachera ou encore David Gulpilil, danseur et musicien aborigène.
Scindée en deux, Australia permet à Luhmann de nous faire découvrir son pays et de nous en montrer toutes les diverses richesses. Dans la première partie, alors que Sarah apprend à s'adapter à son nouveau mode vie plus rustre, le réalisateur nous donne une leçon de géographie et film en plan large les paysages sauvages et magnifiques de l'Australie. "Faraway Downs", le domaine que Sarah vient sauver de la faillite, semblant perdu dans le désert vient contre-balancer les décors plus accueillants de la seconde partie. Celle-ci située à Darwin, la nature se fait plus exotique, le désert cédant sa place à la mer. Une seconde partie qui est aussi pour Luhrmann, l'occasion de nous donner une petite leçon d'histoire. En effet, enfin acclimatée, Sarah doit faire face à la guerre et aux bombardements de Darwin par les Japonais. Contexte historique mettant également en lumière le sort réservé aux Aborigènes et surtout le scandale des "générations volées".
Si on pense parfois à Pearl Harbor pour tout ce qui relève de l'attaque japonaise, Luhrmann voulant rivaliser avec les plus grands films de l'âge d'or hollywoodien, avoue lorgner du côté du classique qu'est Autant en emporte le vent. C'est vrai qu'on peut trouver quelques points communs aux deux films. Lady Sarah est aussi bourgeoise que Scarlett O'Hara et elle est également prête à tout pour assurer un avenir aux gens auxquels elle tient, et ce en sauvant son domaine (Tara pour Scarlett, et Faraway Downs pour Sarah). Au-delà de la personnalité de son héroïne, Luhrmann la place dans un contexte similaire. La seconde guerre mondiale ne faisant que remplacer la guerre de Sécession.
Une histoire d'amour sur fond de guerre et de paysages fabuleux, la comparaison est vite fait et Luhrmann semble du coup ne pas avoir fait preuve d'une grande originalité. Mais c'est oublier les indéniables qualités de son film. En effet, on sera surpris de constater que l'histoire d'amour n'est pas là où on croit la trouver. Si l'amour est bien au rendez-vous entre le convoyeur et l'aristocrate, c'est la naissance de sentiments maternels chez cette dernière pour un petit aborigène métis nommé Nullah, symbole des générations volées qui touchera le plus le public. Contrairement aux attentes, ce n'est pas l'histoire de Sarah qui constitue le fil rouge du film mais bien celle de Nullah, autour de laquelle les destins des protagonistes se nouent. Kidman a beau être hilarante et émouvante, et Jackman aussi brute que subtile, c'est le très jeune et très prometteur Brandon Walters, la véritable star de ce film.


mercredi 24 décembre 2008

MESRINE, L'ennemi public n°1 ****


Sortie : 19 novembre 2008
De : Jean-François Richet
Avec : Vincent Cassel, Ludivine Sagnier, Olivier Gourmet, Mathieu Amalric, Gérard Lanvin, Samuel Lebihan...

Après de multiples méfaits à l'étranger, Mesrine revient en France. Déclaré ennemi public n°1 à la suite d'un énième braquage, ses crimes de plus en plus politisés suscitent autant la peur, que la fascination chez les Français. La police, plus que jamais sur ses talons se fait réellement menaçante mais Mesrine, fort de sa popularité ne prend pas assez garde. Jusqu'à ce que sa vie de gangster le rattrape fatalement, le 2 novembre 1979.

La première partie du diptyque consacré à la vie de Mesrine mettait l'eau à la bouche, nous donnant une envie furieuse de découvrir la suite et la fin de ses périlleuses "aventures". Le second opus est plus que jamais réjouissant. On retrouve avec un immense plaisir Vincent Cassel décidément fantastique dans la peau de Mesrine. Sa désinvolture est savoureuse, sa nervosité vraiment terrifiante. Mesrine fait rire autant qu'il fait peur. On prend un plaisir coupable à le suivre dans son existence d'hors-la-loi, mais quand sa violence dépasse les bornes, on se prend à avoir honte d'être tant impressionnés. Vincent Cassel disait que même après neuf mois de tournage, il ne pouvait toujours pas juger Mesrine. Le spectateur est tout autant troublé par son ambiguïté. 
Le casting changeant du tout au tout dans cette deuxième partie, on découvre les nouveaux partenaires de crime du gangster. Samuel Lebihan assez peu présent à l'écran n'a pas le temps de laisser une forte impression. Gérard Lanvin est quant à lui, surprenant avec son accent basque. Olivier Gourmet est le plus méconnaissable dans la peau du commissaire responsable de l'exécution de Mesrine. Mais c'est surtout Mathieu Amalric, parfait en complice roi de l'évasion qui se montre le plus à la hauteur de Cassel. Son jeu tout en retenue contre-balance celui plus électrique de son partenaire. Ludivine Sagnier est également parfaite en compagne forte tête, elle semble être celle qui aura été le plus dans un rapport de parité avec son ennemi public n°1 de compagnon.
La réalisation tout aussi excellente que dans le précédent opus est cependant aussi plus frustrante. Les spectaculaires évasions de Mesrine constituant des scènes particulièrement intenses, le scénario en inclut cette fois-ci deux plutôt qu'une, mais passé ces instants de pur suspens, il est dommage que le montage soit si haché. On a toujours cette impression de rater des moments clés de sa vie. Sa fin prématurée nous laisse sur notre faim et deux heures dix de film (une heure cinquante pour le premier épisode) ne semble pas rendre justice à la trépidante vie de ce criminel hors du commun. Un format plus long nous aurait permis d'en apprendre davantage. Heureusement Mesrine eut la bonne idée d'écrire, on ressort avec l'envie d'en découvrir plus par l'intermédiaire de sa propre main.
Peut-être que cette seconde tranche de vie est plus frustrante que la première, mais on ne peut bouder son plaisir face à un aussi bon thriller français lequel permet à Cassel, lesté de vingt kilos supplémentaires, de livrer une magistrale performance.

Relire ma critique de : Mesrine, l'instinct de mort


dimanche 21 décembre 2008

SECRET DEFENSE ***

Sorti le : 10/12/08
Réalisateur: Philippe Haim
Avec: Gérard Lanvin, Vahina Giocante, Nicolas Duvauchelle, Simon Abkarian, Rachida Brakni, Mehdi Nebbou, Aurélien Wiik, Kamel Belghazi...

Il n'y a pas plus différent que Pierre, jeune délinquant jeté en prison et Diane, étudiante en arabe. Mais quand il se laisse embrigader dans le terrorisme et qu'elle se fait recruter par la DGSE afin de lutter contre celui-ci, leurs vies si distinctes prennent une tournure vite parallèle jusqu'à se croiser.
Traitant des thèmes de l'espionnage et de la manipulation, Philippe Haim réalise ici son quatrième et meilleur film. Le scénario à la trame plutôt simple est d'une efficacité exemplaire. Voir ces deux jeunes, auxquels on s'attache immédiatement se faire manipuler à leur insu par deux entités ennemies, est passionnant. La république contre le terrorisme : deux systèmes aux valeurs divergentes mais aux méthodes de recrutement similaires, mais Haim sait éviter tout manichéisme pour mieux se concentrer sur ses personnages. Si tous les protagonistes, loin d'être surfaits, sont réellement approfondis, ce sont les rôles de Vahina Giocante et de Nicolas Duvauchelle qui interpellent le plus. Le spectateur totalement néophyte en matière de secret défense découvre en même temps que ces deux héros, les coulisses du pouvoir et ses néfastes conséquences. Giocante, totalement impliquée est celle qui retiendra le plus notre attention, véritable héroïne du film, elle fait, sans mal, face à un Lanvin, parfait en chef des services secrets toujours froid, méfiant et manipulateur. Duvauchelle quant à lui est extrêmement touchant dans le rôle de ce jeune, perdu, à la recherche d'une famille de substitution. Complètement naïf à cause de son absence de repères, il se laisse entraîner du mauvais côté et ne se rendra compte de son erreur que trop tard.
Nous tenant en haleine du début à la fin, le film se dote sans se cacher d'une efficacité toute américaine, mais conserve bien heureusement une fine subtilité française qui lui évite de tomber dans la facilité. Bien loin de toute référence jamesbondienne, "Secret défense" est bien plus qu'un film d'action français tentant de rivaliser face aux blockbusters hollywoodiens et ce grâce à un très bon réalisateur qui intègre à son film des thèmes qui nous amènent à réfléchir sur notre société actuelle et ses problèmes. Mais le film déjà excellent sous ce format aurait gagné en épaisseur en se dotant d'une intrigue plus complexe et plus noire encore. Certaines scènes sont assez dures mais il est certain que la réalité doit être encore plus violente.
Haim livre un des meilleurs films français de l'année. Son scénario clair, intelligent, solide et fouillé marquera probablement les esprits des spectateurs pendant un temps. On ressort de la salle un brin soupçonneux.

bande annonce allociné

dimanche 14 décembre 2008

MENSONGES D'ETAT ***


Titre original : Body of lies
Sortie : 5 novembre 2008
De : Ridley Scott
Avec : Leonardo Dicaprio, Russell Crowe, Mark Strong, Golshifteh Farahani...

Agent secret travaillant pour le compte de la CIA, Roger Ferris est envoyé en Jordanie afin de capturer un des principaux chefs de file du terrorisme. Sur place, il tente de s'assurer le soutien du directeur des services de renseignements jordaniens mais les directives douteuses de son propre supérieur, Ed Hoffman, basé à Washington, lui compliquent la tâche.

Marquant la quatrième collaboration de Ridley Scott et de Russell Crowe et la deuxième de ce dernier avec Leonardo Dicaprio, Mensonges d'Etat aborde le sujet sensible du terrorisme. Se basant sur un roman éponyme de David Ignatius, journaliste au "Washington Post" (Body of lies), le film décrit sans langue de bois les méthodes d'espionnage des services secrets américains.
Le film très réaliste aurait pu égarer le spectateur mais l'intrigue très complexe est, fort heureusement limpide avec un minimum d'attention. Lorgnant du côté du Royaume (l'excellente surprise de 2007), le scénario fait état de notre actualité, il lui manque néanmoins l'intensité du film de Peter Berg. Seule une éprouvante scène de torture nous fera agripper nos mains aux accoudoirs. Mais c'est que Mensonges d'Etat prend le temps de se concentrer sur ses personnages pour mieux nous révéler toute l'ambiguïté des relations de l'agent et de son patron. Le peu de scènes qui les réunit sont savoureuses. Crowe n'est jamais aussi bon que quand il est dirigé par un Ridley Scott inspiré (on est loin de la splendeur de Gladiator mais on est également loin du désastreux Une grande année. Le duo réitère dans le polar réussi après American gangster). L'acteur aux répliques jubilatoires joue avec les nerfs d'un Dicaprio prêt à exploser, les deux hommes se respectent tout en se défiant et le jeu des acteurs est formidablement complice. Leurs scènes communes sont un pur régal.
Mais la révélation du film n'est autre que Mark Strong. Déjà hypnotisant dans Rock'n'rolla de Guy Ritchie, l'acteur éblouit l'écran de son évident charisme. Son rôle, pas si évident de chef des services secrets jordaniens, fait de lui le personnage le plus ambigu du film et du coup, le plus passionnant. On adore également l'actrice iranienne, Golshifteh Farahani, d'une beauté incroyable. 
Mensonges d'Etat ne révolutionnera pas le cinéma traitant de terrorisme mais c'est plaisant de suivre une bonne intrigue jouée par de bons acteurs dirigés par un bon réalisateur.

MADACASGAR 2 ***

Sorti le: 03/12/08
Réalisateur: Eric Darnell et Tom McGrath
Avec les voix de: Ben Stiller, Chris Rock, David Schwimmer, Jada Pinkett Smith, Sacha Baron Cohen, Bernie Mac, ALec Baldwin...

Après s'être échoué par erreur en Madasgacar, loin de leur New York natal, Alex, le lion, Marty, le zèbre, Gloria, l'hippopotame, et Melman, la girafe, se retrouvent en Afrique, la terre de leurs ancêtres, après un vol raté.
Un occasion pour eux de renouer avec leurs origines.
Sorti en 2005, le premier opus de la saga Madacasgar (un troisième est déjà en préparation), avait illuminé les salles françaises alors en pleine période de fête du cinéma. Film anti-dépresseur par excellence, on ressortait de la salle le sourire aux lèvres, fruit d'une incontenable bonne humeur.
Le deuxième opus reprend la marque de fabrique du premier et nous emplit tout autant de joie. Si ce n'est plus. Le scénario mieux ficelé et plus approfondi place la barre un peu plus haute pour le futur et dernier épisode.
Les animaux new-yorkais apprivoisent vite le continent africain bousculant ses codes aidés par une assurance toute citadine. Mais ils restent toujours drôles et émouvants dans leurs découvertes teintées d'une naïve sincérité. Mais si l'émotion est au rendez-vous, elle ne prend jamais le pas sur l'humour, principal pivot du film pour lequel le spectateur se déplace et paye. Alex et Marty forment un duo attachant, et Melman est touchant meurtri par son amour secret pour Gloria. Mais il n'y aura pas plus truculent que le king Julian, mégalomane puant de prétention mais drolatique à souhait ou cette bande de pingouins surprenants d'inventivité.
A noter également, une scène d'anthologie qui sans atteindre le niveau de "I like to move it", se révélera certainement avec le temps, tout aussi culte. Celle de Moto Moto (Will.I.Am des Black Eyes Peas), prétendant de Gloria, qui lui chante son amour pour les rondes ("big and chunky") sur des faux airs de "I'm too sexy" de Righ Said Fred.
Les images de synthèses 3D, plus abouties que dans le premier, sonnent comme du 2D et comblent nos esprits nostalgiques tout en restant modernes. De plus l'équipe technique a su recréer une Afrique tout aussi belle que si elle avait été filmée. Une véritable prouesse!
Seul fausse note du film, la présence trop accrue des humains, spécialement celle de la grand-mère, grande rivale d'Alex le lion. On finit par se lasser de ces humains bêtes et méchants, espérant que le retour parmi les animaux de la jungle ne sera pas trop long.
En bref, un excellent second opus diffuseur de bonheur. Vivement la suite!

bande annonce allociné

samedi 29 novembre 2008

MESRINE, L'instinct de mort ****




Sortie : 22 octobre 08
De : Jean-François Richet
Avec : Vincent Cassel, Gérard Depardieu, Gilles Lellouche, Elena Anaya, Cécile de France, Roy Dupuis, Florence Thomassin...

Durant les années 60, Jacques Mesrine revient de la guerre d'Algérie, quand il fait ses débuts dans le grand banditisme français. Des îles Canaries, en passant par le Canada et les Etats-Unis, Mesrine multiplie les méfaits en tout genre jusqu'à devenir au début des années 70, l'ennemi public n°1.

Première partie du diptyque consacré à la vie du plus célèbre criminel français, "Mesrine, l'instinct de mort" est de loin le meilleur film français sorti depuis un bon bout de temps. Cette première partie, qui a mis des années à voir le jour, est si réussie qu'on a l'eau à la bouche, impatient de découvrir la suite et la fin des "aventures" de cet homme hors normes.
Le film, sans jamais prendre parti, évite tout manichéisme pour se concentrer sur une retranscription fidèle (le scénario des deux films se base sur deux autobiographies de Mesrine) et chronologique de sa vie. Et ce pour le plus grand bonheur du spectateur qui peut, sans être guidé de force, se forger sa propre opinion sur ce bandit ambigu. Ambigu car malgré de terribles méfaits, passant du simple braquage aux meurtres gratuits, on ne peut s'empêcher, non d'être admiratif mais d'être fasciné par Mesrine. À la fois, gangster sans foi ni loi et héros des médias porteur d'un message politique, Mesrine était le personnage parfait pour se retrouver au centre d'un pur thriller. Le film est simplement passionnant, on est captivé par ce qui se passe sur l'écran. Sans parler de cette splendide évasion d'une terrible prison québécoise, faisant passer Michael Scoffield pour un petit joueur.
Vincent Cassel, sans conteste le meilleur acteur français de sa génération toujours partant pour des rôles à chaque fois plus difficiles, incarne Mesrine à la perfection. Tant qu'on en oublie les nombreux seconds rôles pourtant tous excellents.
Le film de Jean-François Richet est efficace de bout en bout ne tombant jamais dans une prétention qu'on pourrait parfois reprocher à certains thrillers français. Il ne perd pas une seule fois le spectateur prêt dès la fin du film à découvrir la fin d'un bandit controversé.


TWO LOVERS ***

Sorti le : 19/11/08
Réalisateur: James Gray
Avec: Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow, Vinessa Shaw, Isabella Rossellini...

Léonard, le coeur ravagé par le départ de son ex-fiancée tombe fou amoureux de sa nouvelle voisine, Michelle, amoureuse d'un autre. Mais ses parents préféreraient le voir avec la douce Sandra, fille d'amis à eux, et très sensible à la charmante fragilité du jeune homme.
Troisième film de Joaquin Phoenix sous les commandes de James Gray, on s'impatientait après l'excellent "La nuit nous appartient" de voir la nouvelle oeuvre du duo. A l'image d'un Burton-Depp, d'un Fincher-Pitt ou encore d'un Scorsese-DeNiro/Dicaprio, le cinéaste et l'acteur semblent s'être trouvés pour ne plus se quitter et produire ensemble une collection de petits chefs-d'oeuvres.
Mais les trop grandes espérances se muent souvent en déception. Ici, c'est une semi-déception car le film aurait été une véritable réussite sans un seul petit détail. Petit détail, certes, mais de plus la plus haute importance. S'appuyant sur le thème déjà de multiples fois traité mais toujours intéressant du triangle amoureux, le juste choix des acteurs était crucial, le film reposant entièrement sur les épaules de ses trois principaux protagonistes. L'erreur de casting est ici malheureusement évidente et laisse le spectateur pantois, déçu du manque de saveur d'un film qui promettait l'atteinte du sommet des carrières respectives de Gray et de Phoenix.
L'erreur de casting en question, c'est Gwyneth Paltrow. Loin d'être mauvaise actrice, elle est réellement impliquée dans son rôle de femme, objet de tous les désirs. Mais l'alchimie entre elle et Joaquin Phoenix n'est tout simplement pas au rendez-vous et cela suffit à faire s'effondrer un film jusque-là parfait dans tous ses aspects.
James Gray, peut-être le meilleur réalisateur américain actuel, ne s'est jamais encombré d'une réalisation grandiloquante pour toujours privilégier la mise en scène de ses scénarios teintés d'un réalisme qui résonne comme un écho à nos propres vies.
Il est dommage que cette seule affaire d'alchimie ratée vienne quelque peu gâcher le tout. D'autant qu'il n'y a rien à redire sur le reste du casting. Vinessa Shaw est parfaite et adorable dans la peau de la femme amoureuse, victime sans le savoir d'un Phoenix déchiré entre deux femmes. On adorera également une Isabella Rossellini très touchante dans la peau d'une mère soucieuse du bonheur de son fils meurtri par la vie.
Phoenix, semble moins concerné que dans "La nuit nous appartient", mais il reste à jamais touché par cette mystérieuse grâce qui confère à son jeu, une remarquable intensité. Le voir tiraillé entre coeur et raison, l'emplit d'une grande humanité. Son comportement est très inélégant mais il est impossible de juger un homme dont on a tous partager le sentiment.
Espérons que ces récents propos relatifs à un retrait définitif des plateaux pour se consacrer à la musique ne soit qu'une lubie momentanée.
Au final, "Two Lovers" n'est pas le film tant espéré (la faute non intentionnelle de Paltrow) mais on succombe à l'alliance de la sincère simplicité de Gray et du jeu désarmant de Phoenix.

bande annonce allociné

dimanche 23 novembre 2008

L'ECHANGE ***

Sorti le: 12/11/08
Réalisateur: Clint Eastwood
Avec: Angelina Jolie, John Malkovich, Jeffrey Donovan, Michael Kelly...

Mars 1928, Los Angeles, alors que Christine Collins rentre de son travail, Walter, son fils n'est pas à la maison.
Elle prévient immédiatement la police de sa disparition. Cette dernière, après des mois d'enquête, lui ramène un garçonnet qui affirme être Walter . Mais Christine est convaincue qu'il ne s'agit pas de son fils. Aidée par le révérend Briegleb, qui dénonce régulièrement les exactions de la police californienne dans une émission de radio, elle va tout tenter pour retrouver son fils.
Après un diptyque couvrant la bataille d'Iwo Jima à la fin de la seconde guerre mondiale et un chef d'oeuvre oscarisé nommé "Million Dollar Baby", Eastwood revient sur le thème de la tragédie familiale dans la veine de "Mystic River".
Après le père voulant venger le meurtre de sa fille, "L'échange" relate l'histoire d'une mère bouleversée par la disparition de son unique enfant.
La différence est maigre, mais c'est qu'elle ne se situe pas au niveau de l'intrigue principale mais plus à la périphérie de celle-ci. Si dans "Mystic River", Eastwood se concentrait uniquement sur ses protagonistes, leurs liens et leur passé commun, il va au-delà de tout ça dans son nouveau film. Misant sur une mise en scène classique et formelle comme dans un peu près tous ses films, le célèbre réalisateur préfère se centrer sur le fond. Le drame que vit Christine Collins aurait pu n'être qu'un énième évènement aussi vite lu qu'oublié à la page des faits divers mais la ténacité à toute épreuve de celle-ci met en lumière les pratiques douteuses de la police. Eastwood, qui est pour le coup au cinéma ce qu'Ellroy est à la littérature, se base sur de véritables faits et en profite pour dénoncer les obscurs agissements de la police de Los Angeles. Ainsi le film répond à diverses questions: par quels honteux procédés la police tente-t-elle de redorer son image?
Comment une seule femme, par amour pour son fils, va bouleverser l'ordre établi? Etc.
Une femme remarquablement interprétée par Angelina Jolie. Il pourra toujours y avoir mille controverses à son sujet, elle n'en demeura pas moins une excellente actrice. Déjà exceptionnelle dans "Un coeur invaincu" dans la peau de Marianne Pearl, elle est ici parfaite en mère courage.
Seul réel défaut du film: sa longueur. Il faut deux heures vingt à Eastwood pour développer tous ces thèmes. Deux heures auraient largement suffi, tant on ressort du film littéralement lessivée. Certes, on vient d'assister à la nouvelle prouesse d'un génie mais le film est trop émotionnellement éprouvant pour se permettre d'être aussi long.
Hormis ces vingt minutes en trop, le reste n'est que la parfaite démonstration du talent du maître incontesté qu'est Clint Eastwood.

bande annonce allociné

mercredi 19 novembre 2008

La critique de THE DUCHESS ***


Sortie : 12 novembre 2008
De : Saul Dibb
Avec : Keira Knightley, Ralph Fiennes, Charlotte Rampling, Hayley Atwell, Dominic Cooper...

Fin du XVIIIe siècle, Lady Georgiana Spencer épouse le riche et influent duc de Devonshire grâce à un mariage arrangé. Ravie au début, la nouvelle duchesse déchante vite. En plus de devoir supporter un ménage à trois avec la maîtresse de son mari, elle ne peut vivre librement son amour avec Charles Grey, jeune politicien visant le poste de Premier Ministre.

Une affiche peu attirante, une bande annonce qui frôle le mielleux, un réalisateur quasi inexpérimenté. On appréhende un médiocre simili de Marie-Antoinette. Mais si The Duchess nous laisse assister à quelques défilés de robes, ce n'est que pour mettre en avant l'avant-gardisme de Georgiana en matière de mode. Et si on pénètre dans l'alcôve pour assister à sa relation extraconjugale, ce n'est que pour la voir fuir la prison à peine dorée dans laquelle son mari tente de l'enfermer. Rien de mielleux, ici. Saul Dibb brosse le portrait d'une femme incroyable qui devance les tendances dans tous les domaines que ce soit en matière de mode, d'amour ou même de politique. Car étant belle, charmante, et intelligente, Georgiana est très populaire et met un point d'honneur à mettre toutes ses qualités au service du parti politique qu'elle et son mari soutiennent et parmi lequel, elle compte de nombreux amis.

dimanche 16 novembre 2008

LARGO WINCH ** (en avant-première)

Sorti le: 17/12/08
Réalisateur: Jérôme Salle
Avec: Tomer Sisley, Kristin Scott Thomas, Miki Manojlovic, Gilbert Melki, Mélanie Thierry, Karel Roden...

Vu en avant-première le samedi 15 novembre 2008 au Club de l'étoile, j'ai la chance de pouvoir écrire la critique de "Largo Winch" avec un bon mois d'avance. Merci encore Allociné. Enjoy!

Le richissime homme d'affaires Nerio Winch est retrouvé mort noyé. Son testament révèle l'existence d'un fils caché, Largo qui doit hériter de toute sa fortune et accéder à la tête de sa puissante entreprise. Mais la mort de Nerio ayant réveillé certaines convoitises, l'apparition de Largo en dérange plus d'un prêts à tout pour accéder au pouvoir.
D'abord publiées sous la forme de romans dès 1977, puis sous la forme de bandes dessinées à partir de 1990, les aventures de Largo Winch sur grand écran sont attendues avec impatience mais également avec appréhension par ses nombreux fans. Surtout que si l'adaptation en série télé proposait un acteur ressemblant au héros, le choix de Tomer Sisley dans la peau du milliardaire pour l'adaptation ciné paraissait moins évident. Mais peu importe le physique, quand l'acteur est habité par le rôle, dixit Philippe Francq, le dessinateur de la BD. Car ça fonctionne, Sisley est drôle, à l'aise, attachant et même très crédible dans les cascades (qui lui ont valu cinq mois d'entraînement).
Jérôme Salle (déjà réalisateur du polar "Anthony Zimmer") semble affectionner la réalisation d'histoires emplies de secrets et s'en tire à merveille. Le montage nerveux nous tient en haleine et le film recèle de scènes parfois techniquement impressionnantes (le verglas qui s'agite sur le sol ou la fameuse chute de Largo tout comme un des combats finaux en font partie).
Mais si "Largo Winch" est peut-être le premier film français à ne pas démériter et ce visuellement face aux blockbusters américains, il pêche en reprenant leurs grosses ficelles scénaristiques. On pense beaucoup à James Bond durant le film, et même si le scénariste Julien Rappeneau et le réalisateur Jérôme Salle se défendent d'avoir conçu un 007 made in France, il semble évident que le célèbre agent secret gravé dans l'inconscient collectif de toutes les générations a dû, malgré eux, les influencer. Mais tel un "James Bond", "Largo Winch" a un récit bien construit. Car pour être bien ficelé, le scénario l'est. Rien ne nous échappe, tout est clairement expliquée pour le plus grand bonheur du spectateur qui ne ressort pas de la salle plein de questions. Mais du coup, il n'y a aucune surprise, dès les premières minutes, on sait déjà qui oeuvre en coulisses pour accéder au pouvoir, ce qui rend la vision du film un brin frustrante.
Si "Largo Winch" était censé être un polar musclé, il devient au final un bon film d'action sans grand suspens. Une suite semble prévue, et si Jérôme Salle rempile avec le même Sisley motivé et un scénario plus subtile dans son intrigue, elle promet d'être supérieur à sa pré-quelle.
Surtout si le personnage de Gauthier (le majordome de Largo), responsable de nombreux fous rires est toujours là et davantage développé.

bande annonce allociné

mercredi 12 novembre 2008

HIGH SCHOOL MUSICAL 3 *

Sorti le: 22/10/08
Réalisateur: Kenny Ortega
Avec: Zac Efron, Vanessa Hudgens, Ashley Tisdale, Lucas Grabeel, Corbin Bleu...

Troy, Gabriella et leurs amis ont à peine débuté leur dernière année scolaire au lycée que la nostalgie de la fin pointe déjà. Pour se remémorer à jamais leurs derniers moments passés ensemble, ils décident de monter un ultime spectacle.
Au vu de l'énorme succès des deux premiers épisodes seulement diffusés à la télévision, Disney décida que le troisième opus passerait d'abord par le grand écran.
Meilleur que le second film (en même temps, ce n'était pas difficile), Kenny Ortega renoue avec l'esprit du premier.
Fini les vacances dans un paradisiaque club med et retour au lycée plus parlant pour le jeune spectateur.
Le film fleur bleu est vraiment léger, et il tire même à de trop nombreuses fois vers le mielleux mais n'oublions pas que le film reste une production disney donc on ne lui en tiendra pas rigueur. Surtout que si on laisse de côté les duos plein de mièvrerie entre Zac Efron et Vanessa Hudgens, certains shows sont vraiment dignes de Broadway lui-même, l'hommage n'est pas loin et le talent non plus. La bande d'artistes en herbe nous donnent une belle leçon de danse et de chant (le travail réalisé sur le titre "I want it all" est réellement énorme, il constitue le meilleur numéro du film).
A noter également, la très bonne idée d'avoir intégré de nouveaux jeunes élèves vraiment drôles, à l'image de "Rocket Man" qui apporte une touche comique au film qui lui évite de se perdre définitivement dans le mélo pétri de bons sentiments.
On est loin des grandes comédies musicales qui ont fait la légende d'Hollywood mais la volonté de finir en beauté une saga au succès colossal est assez grande pour nous embarquer dans ce flot de chansons entraînantes, le sourire aux lèvres.

bande annonce allociné

lundi 3 novembre 2008

QUANTUM OF SOLACE **


Sortie : 31 octobre 2008
De : Marc Forster
Avec : Daniel Craig, Olga Kurylenko, Mathieu Amalric, Judi Dench, Jeffrey Wright, Gemma Arterton...

James Bond, bouleversé par la mort de Vesper cherche à tout prix à se venger et part à la recherche des hommes qui l'ont poussé à le trahir puis à se sacrifier pour lui.
En remontant une piste, Bond croise la route de la mystérieuse Camille qui le mène à Dominic Greene, homme d'affaires au service de l'obscure mais puissante organisation pour laquelle Vesper travaillait et a péri. Tous deux en quête de vengeance, Bond et Camille décident de s'allier contre ce français aux ambitions démesurées.

Après le choc Casino Royale, on attendait avec impatience la suite des aventures de ce James Bond dernier cru. Mais on appréhendait aussi. Comment réussir l'exploit de surpasser ou du moins d'égaler, le phénoménal dépoussiérage orchestré par Martin Campbell ? Malheureusement et la déception est immense, ce ne sera pas pour cette fois. Peut-être les attentes étaient-elles trop grandes? Mais Quantum of Solace est loin d'être à la hauteur.