Sortie : 22 septembre 2010
De : Fabrice Gobert
Avec : Ana Girardot, Jules Pelissier, Laurent Delbecque, Arthur Mazet, Yan Tassin, Esteban Carvajal-Alegria, Audrey Bastien, Selma El Mouissi...
Issu de la télé (il a notamment réalisé des épisodes de la série Cœur océan), Fabrice Gobert signe un premier film encourageant. Structure originale, jeunes acteurs plein de promesses, scénario accrocheur... Simon Werner a disparu... est une belle surprise.
1992, dans une petite ville de la région parisienne, Simon Werner disparaît. Alors que tout le monde tente de percer ce mystère, deux autres élèves de la même classe s'évanouissent dans la nature.
Composé de quatre chapitres qui suivent chacun un personnage différent, le shéma narratif du film permet au cinéaste d'explorer plusieurs genres. De la comédie adolescente au thriller, en passant par le drame, le metteur en scène français passe d'un genre à l'autre tout en douceur aidé par la musique de Sonic Youth.
La première partie, également la plus ludique, sonne comme un avant-propos. Avec humour, elle nous introduit aux personnages et nous donne les premières pièces du puzzle. Jules Pelissier (qui confirme tout le bien qu'on pense de lui depuis Bus Palladium), Yan Tassin et Esteban Carvajal-Alegria forment un trio de choix hilarant. On est presque déçu de passer à la seconde partie et de ne plus voir aussi souvent ces trois garçons plus bêtes que méchants.
Le second chapitre suit la bombe du lycée interprétée par la solaire Ana Girardot. Ici le film se fait plus grave. La petite copine de Simon se demande qu'est-ce qui a bien pu lui arriver et n'hésite pas à se faire quelques frayeurs afin de découvrir la vérité.
Puis on bascule dans le quasi drame avec Jean-Baptiste (l'excellent Arthur Mazet). Le souffre-douleur du lycée nous entraîne dans ses journées longues et tristes faites de constantes humiliations.
Enfin, la lumière est. On en découvre un peu plus sur ce fameux Simon (Laurent Delbecque). Le film n'est alors plus du tout ludique et se drape d'un réalisme presque terrifiant.
Gobert aura su insuffler à son film un réel suspens tout au long de son déroulement. Peu importe que le dénouement se précise à chaque chapitre révolu, on est toujours un peu plus derrière ses jeunes en plein questionnement. Car derrière un américanisation assumée mais nuancée (le film peut parfois prendre des airs de teen movie avec ce lycée States pour cadre...), Gobert signe avant tout un film sur de jeunes ados qui se cherchent. Ainsi il y a la star du lycée, le beau gosse, la meilleure amie, le clown, le sportif, le séducteur, la marginale, la tête de turc... Et chacun tente de trouver la place qui lui va le mieux, le rôle qu'il a à jouer.
Gobert nous livre un premier film franchement réussi, un thriller sans prétention qui avait eu l'honneur mérité d'être sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes.
De : Fabrice Gobert
Avec : Ana Girardot, Jules Pelissier, Laurent Delbecque, Arthur Mazet, Yan Tassin, Esteban Carvajal-Alegria, Audrey Bastien, Selma El Mouissi...
Issu de la télé (il a notamment réalisé des épisodes de la série Cœur océan), Fabrice Gobert signe un premier film encourageant. Structure originale, jeunes acteurs plein de promesses, scénario accrocheur... Simon Werner a disparu... est une belle surprise.
1992, dans une petite ville de la région parisienne, Simon Werner disparaît. Alors que tout le monde tente de percer ce mystère, deux autres élèves de la même classe s'évanouissent dans la nature.
Composé de quatre chapitres qui suivent chacun un personnage différent, le shéma narratif du film permet au cinéaste d'explorer plusieurs genres. De la comédie adolescente au thriller, en passant par le drame, le metteur en scène français passe d'un genre à l'autre tout en douceur aidé par la musique de Sonic Youth.
La première partie, également la plus ludique, sonne comme un avant-propos. Avec humour, elle nous introduit aux personnages et nous donne les premières pièces du puzzle. Jules Pelissier (qui confirme tout le bien qu'on pense de lui depuis Bus Palladium), Yan Tassin et Esteban Carvajal-Alegria forment un trio de choix hilarant. On est presque déçu de passer à la seconde partie et de ne plus voir aussi souvent ces trois garçons plus bêtes que méchants.
Le second chapitre suit la bombe du lycée interprétée par la solaire Ana Girardot. Ici le film se fait plus grave. La petite copine de Simon se demande qu'est-ce qui a bien pu lui arriver et n'hésite pas à se faire quelques frayeurs afin de découvrir la vérité.
Puis on bascule dans le quasi drame avec Jean-Baptiste (l'excellent Arthur Mazet). Le souffre-douleur du lycée nous entraîne dans ses journées longues et tristes faites de constantes humiliations.
Enfin, la lumière est. On en découvre un peu plus sur ce fameux Simon (Laurent Delbecque). Le film n'est alors plus du tout ludique et se drape d'un réalisme presque terrifiant.
Gobert aura su insuffler à son film un réel suspens tout au long de son déroulement. Peu importe que le dénouement se précise à chaque chapitre révolu, on est toujours un peu plus derrière ses jeunes en plein questionnement. Car derrière un américanisation assumée mais nuancée (le film peut parfois prendre des airs de teen movie avec ce lycée States pour cadre...), Gobert signe avant tout un film sur de jeunes ados qui se cherchent. Ainsi il y a la star du lycée, le beau gosse, la meilleure amie, le clown, le sportif, le séducteur, la marginale, la tête de turc... Et chacun tente de trouver la place qui lui va le mieux, le rôle qu'il a à jouer.
Gobert nous livre un premier film franchement réussi, un thriller sans prétention qui avait eu l'honneur mérité d'être sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes.
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