samedi 24 octobre 2009

AWAY WE GO *** (en avant-première)


Sortie : 4 novembre 2009

De : Sam Mendes
Avec : John Krasinski, Maya Rudolph, Maggie Gyllenhaal, Allison Janney, Jeff Daniels, Melanie Linskey, Chris Messina...

Burt et Verona vont bientôt être parents. Effrayés mais courageux, ils décident de se rechercher un vrai foyer quand ils apprennent que les parents de Burt partent vivre à l'étranger.

Sam Mendes définitivement tourné vers l'analyse de la famille et plus particulièrement vers celle des parents nous revient avec l'antithèse des Noces rebelles. Si Away we go traite également d'un couple attendant un enfant et à la recherche d'un nouveau départ, la direction prise par le film est complètement différente.

vendredi 16 octobre 2009

FAME 0

Sortie: 7 octobre 2009
Réalisateur: Kevin Tancharoen
Avec: Kay Panabaker, Asher Book, Naturi Naughton, Collins Pennie, Walter Perez, Kherington Payne, Anna Maria Perez de Tagle, Paul McGill, Charles S. Dutton...

Le quotidien d'une bande de jeunes qui intègrent la prestigieuse Fiorello H. LaGuardia High School of Music & Art and Performing Arts.

Définition d'un remake: nouvelle version d'une oeuvre.
En ce qui concerne "Fame", le terme "fade copié-collé" serait plus approprié. Des auditions à la scène de la cantine, on recopie sans innover et l'élève ne dépasse pas le maître.
Il aura fallu qu’Alan Parker voie son oeuvre complètement dénaturée. Si son "Fame" était un portrait social et intense d'une jeunesse malmenée mais guidée par ses rêves, ce nouveau "Fame" n'est que de la guimauve sucrée à l'instar de teen movies de commandes tels "Step up" ou "Save the last dance". Les personnages sans consistance n'ont rien d'attachant. Uniquement intéressés par la célébrité, on a vraiment du mal à sentir la sueur du travail qui seyait tellement à l'original. En 1980, les élèves dansaient dans les rues, criait leur rage de vaincre, dévorait la vie à pleine dents. Ici, tout est si propre, des ados à leurs destinées. Quand Parker confrontait l'exubérante Coco à un faux réalisateur pervers, Tancharoen préfère raconter comment une ado naïve se laisse vaguement embobiner par un bellâtre péteux. Passionnant! Ne parlons même pas des chorégraphies. Si Parker laissait parler les corps d'élèves indomptables, l’ancien réalisateur télé croit qu’il dirige un clip.
Seul le personnage de Kevin sauve le film du naufrage. Si nos espoirs reposaient en premier lieu sur les épaules de Malik, le rappeur au passé difficile mais finalement traité de manière décevante, Kevin est celui qui s'inscrit le mieux dans la continuité de l'oeuvre de Parker. Danseur qui n'évolue plus, sa prof lui fait comprendre qu'il n'a aucune chance dans le métier. Le voir faire face à tous ses rêves qui s'écroulent est réellement touchant. Peut-être que le personnage de Neil, le réalisateur en herbe, aurait pu s'en approcher s'il avait été plus travaillé. Mais cela ne suffit pas à donner de l'intérêt à ce film trop lisse. On s'ennuie trop le reste du temps pour ça.
La tâche était trop lourde. Impossible d'oublier l'énergie de l'original portée par un casting pour qui l'art était vital. Impossible d'égaler Leroy, Coco, Doris, Bruno ou Montgomery dans leur quête du bonheur. On devrait interdire les remakes de chefs d'œuvre.

La critique de 500 JOURS ENSEMBLE ***


Sortie : 30 septembre 2009
De : Marc Webb
Avec : Joseph Gordon-Levitt, Zooey Deschanel, Geoffrey Arend, Matthew Gray Gubler...

Les histoires d'amour finissent mal en général. Marc Webb relate la naissance, la vie et la fin d'une relation entre deux êtres aux conceptions bien opposées. Mais loin d'être objectif, on sent qu'il fait de Tom, son alter ego et toute l'histoire est vue à travers ses yeux. Ce dernier fou amoureux de Summer, sa nouvelle collègue de travail, ne supporte pas son départ et tente tout pour la récupérer mais le coeur a ses raisons que la raison ignore. Comme le dit Frédéric Beigbeder, dans un couple, il y en a toujours un qui souffre et un qui s'ennuie et Summer s'ennuie, en tout cas, elle finit par s'ennuyer. Joseph Gordon-Levitt et Zooey Deschanel sont tous les deux parfaits mais l'acteur se fait complètement voler la vedette. Même si le buzz autour d'elle semble vraiment exagéré (personne ne semble se rappeler à quel point elle était mauvaise dans Phénomènes), son style vintage et mordant la rendent irrésistible. A côté de la jeune femme toujours pimpante, Levitt et son ton larmoyant finissent presque par irriter. Heureusement, il compense sa mine défaite avec une scène géniale. Après que Summer soit enfin tombé dans ses bras, Tom danse son bonheur sur le tube "You make my dreams" des Hall & Oates dans les rues de L.A. 

jeudi 8 octobre 2009

VACANCES ROMAINES *****

Titre original: Roman holiday
Sortie: 1953
Réalisateur: William Wyler
Avec: Audrey Hepburn, Gregory Peck, Eddie Albert...

Une princesse lassée de ses obligations fugue dans les rues de Rome et y rencontre un reporter américain en mal de scoops.

Couronné de trois oscars dont celui de la meilleure actrice pour Audrey Hepburn dont c'est le premier grand rôle, "Vacances romaines" est le "Pretty woman" des années 50. Une parfaite comédie romantique. Audrey Hepburn est une jeune ingénue qui part à la découverte de Rome sous le regard tendre d'un homme plus expérimenté qui tombera en amoureux.
Si Gregory Peck est d'une classe rare et qu'il était le plus parfait des acteurs pour incarner le premier vrai pygmalion de l'actrice toute débutante, c'est Audrey Hepburn, la véritable star de ce film. Qu'elle fume, qu'elle boive ou qu'elle roule à tout va en vespa dans les rues de Rome, Hepburn est magique et enchante le public en même temps que Peck succombe.
La fin si évidente déchire le coeur tant ces "Vacances romaines" sont deux heures de pur bonheur. On en sort avec la folle envie de fuir nous aussi à Rome. Rome qui semble, le temps d'un film, voler à Paris, le titre de la plus belle ville du monde.