dimanche 19 décembre 2010

LE MONDE DE SOFIA


Somewhere, quatrième réalisation et deuxième scénario original de Sofia Coppola, sort le 5 janvier 2011. A cette occasion, le magazine Trois Couleurs diffusé dans tous les cinémas MK2, a décidé de consacrer un hors série à la fille de Francis.
Plus qu’une analyse pointue, Hollywood Princess dissèque littéralement l’univers de la réalisatrice. Son style est décortiqué et étudié sous toutes les coutures.
Débutant par une interview de Sofia, la suite reprend tous les sujets que cette dernière aborde. De la structure en miroir au thème de l’enfermement qui caractérisent tous ses films, la cinéaste moins perdue que ses héroïnes, se livre sur les différentes aspirations qui font son style. Impossible ainsi de faire l’impasse sur son père. Influencé par ce géant auprès duquel elle a pu se former, elle a pourtant su s’en émanciper, créant sa propre signature cinématographique.
Mais le magazine revient surtout sur les différents aspects du cinéma de la fille prodige. Un cinéma tout aussi désenchanté que trendy où la mode, la musique, et même la photo s’allient pour créer un univers gouverné par de jeunes gens languissants, qui traînent leur peine dans des cités aussi fantasques que mélancoliques.
Difficile également de passer à côté de cet important portfolio qui met en parallèle les quatre œuvres de Sofia, suivi d’un autre catalogue de photos, cette fois-ci consacré aux gens et aux œuvres qui l’ont influencé (le tout commenté par Harris Savides, son chef opérateur).
Mais le clou de ce dossier plus que complet, n’est pas la présentation évidente de sa célèbre famille, ni la redécouverte de Stephen Dorff trop longtemps abîmé dans de sombres séries B, mais un long reportage sur le château Marmont. Passage obligatoire pour toute star de Los Angeles qui se respecte. Trois Couleurs nous fait pénétrer dans cet endroit mythique pourtant peu connu dont on découvre l’histoire et les légendes.
Ce Hollywood Princess donne définitivement envie d'aller voir Somewhere, dernier Lion d’Or à la Mostra de Venise. 



Le hors-série consacré à Sofia Coppola est en vente dans tous les bons kiosques de France ainsi que sur Amazon

mercredi 15 décembre 2010

GOLDEN GLOBES AWARDS 2011: les nominations

Katie Holmes, Josh Duhamel et Blair Underwood ont révélé, le mardi 14 décembre, la liste des nominés de la 68e édition des Golden Globes Awards.
La cérémonie aura lieu le 16 janvier prochain.

Meilleur film dramatique
Black Swan
The Fighter
Inception
The King’s Speech
The Social Network

Meilleur film
Alice aux pays des merveilles
Burlesque
The kids are All Right
Red
The Tourist

Meilleur acteur dans un film dramatique
Jesse Eisenberg (The Social Network)
Colin Firth (The King’s Speech)
James Franco (127 heures)
Ryan Gosling (Blue Valentine)
Mark Wahlberg (The Fighter)

Meilleure actrice dans un film dramatique
Halle Berry (Frankie & Alice)
Nicole Kidman (Rabbit Hole)
Jennifer Lawrence (Winter's Bone)
Natalie Portman (Black Swan)
Michelle Williams (Blue Valentine)

Meilleur acteur dans un film comique ou musical
Johnny Depp (Alice au Pays des Merveilles)
Johnny Depp (The Tourist)
Paul Giamatti (Barney's Version)
Jake Gyllenhaal (Love and others drugs)
Kevin Spacey (Casino Jack)

Meilleure actrice dans un film comique ou musical
Annette Bening (The Kids Are All Right)
Anne Hathaway (Love and other drugs)
Angelina Jolie (The Tourist)
Julianne Moore (The Kids Are All Right)
Emma Stone (Easy A)

Meilleur second rôle masculin
Christian Bale (The Fighter)
Michael Douglas (Wall Street : l'argent ne dort jamais)
Andrew Garfield (The Social Network)
Jeremy Renner (The Town)
Geoffrey Rush (The King’s Speech)

Meilleur second rôle féminin
Amy Adams (The Fighter)
Helena Bonham Carter (The King’s Speech)
Mila Kunis (Black Swan)
Melissa Leo (The Fighter)
Jacki Weaver (Animal Kingdom)

Meilleur réalisateur
Darren Aronofsky (Black Swan)
David Fincher (The Social Network)
Tom Hooper (The King’s Speech)
Christopher Nolan (Inception)
David O. Russell (The Fighter)

Meilleur scénario
Danny Boyle (127 heures)
Lisa Cholodenko et Stuart Blumberg (The Kids Are All Right)
Christopher Nolan (Inception)
David Seidler (The King’s Speech)
Aaron Sorkin (The Social Network)

Meilleure chanson originale
Burlesque (Bound to you)
Burlesque (You haven't see the last of me)
Country Strong (Coming home)
Le Monde de Narnia : L'Odyssée du Passeur d'aurore (There's a place for us)
Raiponce (Tangled) (I see the light)

Meilleure musique originale
Alexandre Desplat (The King's Speech)
Danny Elfman (Alice au Pays des Merveilles)
A.R. Rahman (127 heures)
Trent Reznor (The Social Network)
Hans Zimmer (Inception)

Meilleur film d'animation
Moi, moche et méchant
Dragons
L' Illusionniste
Raiponce
Toy Story 3

Meilleur film étranger
Biutiful
Amore (Io sono l'Amore)
Le Concert
Kray
Haeven, in a better world

Meilleure Série Dramatique
Boardwalk Empire (HBO)
Dexter (Showtime)
The Good Wife (CBS)
Mad Men (AMC)
The Walking Dead (AMC)

Meilleure Série Comique
Glee
The Big C
The Big Bang Theory
Nurse Jackie
Modern Family
30 Rock

Meilleure Mini-Série ou Téléfilm
Carlos (Canal+)
The Pacific (HBO)
Pillars of the Earth (Starz)
Temple Grandin (HBO)
You don't know Jack (HBO)

Meilleure Actrice dans une Série Dramatique
Julianna Margulies (The Good Wife)
Elizabeth Moss (Mad Men)
Piper Perabo (Covert Affairs)
Katey Sagal (Sons of Anarchy)
Kyra Sedgwick (The Closer)

Meilleur Acteur dans une Série Dramatique
Steve Buscemi (Boardwalk Empire)
Jon Hamm (Mad Men)
Hugh Laurie (Dr House)
Bryan Cranston (Breaking Bad)
Michael C. Hall (Dexter)

Meilleure Actrice dans une Série Comique ou Musicale
Toni Collette (United States of Tara)
Edie Falco (Nurse Jackie)
Laura Linney (The Big C)
Tina Fey (30 Rock)
Lea Michele (Glee)

Meilleur Acteur dans une Série Comique ou Musicale
Alec Baldwin (30 Rock)
Steve Carell (The Office)
Thomas Jane (Hung)
Matthew Morrison (Glee)
Jim Parsons (The Big Bang Theory)

Meilleure Actrice dans une Mini-Série ou un Téléfilm
Hayley Atwell (Les Piliers de la Terre)
Claire Danes (Temple Grandin)
Judi Dench (Cranford)
Romola Garai (Emma)
Jennifer Love Hewitt (The Client List)

Meilleur Acteur dans une Mini-Série ou un Téléfilm
Idris Elba (Luther)
Ian McShane (Les Piliers de la Terre)
Al Pacino (You don't know Jack)
Dennis Quaid (Special Relationship)
Édgar Ramírez (Carlos)

Meilleure Actrice de second rôle dans une Série, une Mini-Série ou un Téléfilm
Hope Davis (The Special Relationship)
Jane Lynch (Glee)
Kelly MacDonald (Boardwalk Empire)
Julia Stiles (Dexter)
Sofia Vergara (Modern Family)

Meilleur Acteur de second rôle dans une Série, une Mini-Série ou un Téléfilm
Scott Caan (Hawaii Five-O)
Chris Colfer (Glee)
Chris Noth (The Good Wife)
Eric Stonestreet (Modern Family)
David Strathairn (Temple Grandin) (téléfilm)

vendredi 10 décembre 2010

HARRY BROWN *** (en avant-première)

Sortie: 12 janvier 2011
Réalisateur: Daniel Barber
Avec: Michael Caine, Emily Mortimer, Charlie Creed-Miles, Liam Cunningham, Jack O’Connell, David Bradley, Ben Drew…

Harry Brown, ancien marine vient de perdre sa femme. Alors qu’il ne lui reste plus que Leonard, son meilleur ami, celui-ci se fait assassiner par des jeunes de cité. Fatigué par la violence qui a envahi son quartier, Harry décide de se venger.

Pour son premier long-métrage, Daniel Barber dresse le portrait d’une Grande-Bretagne populaire gangrenée par la violence. Il y met en scène un Michael Caine de retour dans le quartier de son enfance. En effet l’acteur est né et a vécu non loin du tournage. Les gangs, il connaît. D’ailleurs, il en avait intégré un. Et l’armée, il en fit également partie. Michael Caine semblait donc prédestiné à incarner « Harry Brown ».
Excédé par cette jeunesse hors de contrôle que même la police n’intimide plus, le retraité décide de passer à l’action. On pourrait débattre durant des heures de ses procédés mais comment ne pas le soutenir face à des ados qui n’ont aucune limite.
« Harry Brown » n’est pas le premier film à traiter de ce sujet. Déjà en 2007, "This Is England" y faisait référence à travers le prisme du néonazisme.
Après 50 ans de carrière et 77 ans au compteur, qui d’autre que Michael Caine peut se vanter de tenir encore le haut de l’affiche ? D’ « Alfie », le séducteur, au psychiatre psychopathe de « Pulsions », l’acteur a un peu près tout expérimenté. Il excelle une fois de plus « Harry Brown ». Face à lui, Emily Mortimer. L’actrice anglaise interprète une inspectrice dévouée à son travail. Incarnation de la légalité et de la morale, elle perce vite à jour la vendetta orchestrée par Brown. Malgré l’opposition évidente des deux personnages, elle tendra à se diminuer tout au long du film. Si celui-ci a tendance à faire pencher la balance du côté de la loi du talion, le spectateur reste cependant libre de se forger sa propre opinion.
Thriller avant d’être une satire sociale, le film est toutefois ancré dans la réalité. Alors que des vidéos de passages à tabac circulent sans peine sur le net, « Harry Brown », sans être un tueur sans foi, ni loi, n’est que le reflet de notre société qui usée par une violence quotidienne, presque banalisée, atteint le point de non retour.

dimanche 5 décembre 2010

HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT - Partie 1 **


Sortie : 24 novembre 2010
De : David Yates

Avec : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Ralph Fiennes, Tom Felton, Alan Rickman, Bonnie Wirhgt, Robbie Coltrane, Helena Boham-Carter, Jason Isaacs, David Thewlis, Clémence Poésy, Brendan Gleeson, Bill Nighy, Rhys, Ifans...

Voldemort est de retour pour de bon. Alors que celui dont on ne doit pas prononcer le nom et ses mangemorts raflent moldus et tout opposant, Harry Potter et ses amis partent à la recherche des horcruxes afin de les détruire.

Adaptation du dernier tome des aventures de Harry Potter, inutile de présenter l’apprenti sorcier et son univers. Si vous n’avez pas grandi avec, vous avez dû néanmoins, suivre ses aventures sur grand écran. Toujours réalisé par David Yates, pire réalisateur de toute la saga, celui-ci s’est tout de même amélioré depuis Le prince de sang-mêlé. Ce dernier qui désavouait complètement le travail de J. K. Rowling est à jeter aux oubliettes. Cette première partie de Harry Potter et les reliques de la mort n’est pas le meilleur chapitre de l’heptalogie, mais au moins, on n’est pas déçu.
Sombre, intelligent, plus adulte, on sent qu’on est passé à un tout autre niveau, et malheureusement, qu’on se rapproche de la fin. Fidèle au livre sans toutefois l’égaler, le film ne prend pas les spectateurs pour des imbéciles. La violence minimisée dans les opus précédents est cette fois-ci plus présente. Le trio plus que jamais complémentaire, devant affronter le maître du mal et ses sbires, impossible de dissimuler leur cruauté. Ralph Fiennes, peu effrayant à son arrivée, incarne enfin un Voldemort inquiétant. Son inhumanité envers humains et sang-mêlés n’est pas sans rappeler une certaine époque de notre Histoire. Difficile de ne pas rapprocher la conduite de Voldemort et de ces rafleurs à celle du nazisme (la scène d’introduction, est à cet égard, parfaite).
Daniel Radcliffe, Emma Watson, et Rupert Grint qui incarnent pourtant Harry, Hermione, et Ron depuis maintenant 10 ans, en font parfois trop. Bouches ouvertes, regards affolés… Après six années passées à Poudlard, on attendait plus de self-control de leur part. Radcliffe est finalement celui qui s’en sort le mieux. Dommage que Jason Isaacs et Tom Felton, charismatiques à souhait en mangemorts tourmentés, ne soient pas plus présents à l’écran. Le film aurait gagné en subtilité et intensité.
Deux films pour un livre. On pense immédiatement à une affaire d’argent. A première vue, aucun intérêt à diviser, un roman très court. Finalement, la décision est cohérente. Le livre recèle tant d’informations et de détails indispensables à la bonne compréhension de l’intrigue, qu’un seul et unique film n’est absolument pas suffisant.
Si Yates n’atteint pas une seule fois le niveau des quatre premiers films où le mot magie prenait tout son sens, son exploitation des paysages est par contre excellente. Contempler nos trois héros dans ces contrées désertiques et hostiles nous fait réaliser à quel point ils peuvent être seuls et vulnérables. Restent les livres. Irremplaçables, même par la plus belle des adaptations. Aucun réalisateur ne pourra un jour rendre compte du talent ensorcelant de J. K. Rowling.