samedi 27 août 2011

LA GUERRE EST DECLAREE *** (en avant-première)

Sortie : 31 août 2011
De : Valérie Donzelli
Avec : Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Gabriel Elkaïm, César Desseix, Michèle Moretti, Brigitte Sy, Elina Löwensohn, Philippe Laudenbach, Bastien Bouillon, Frédéric Pierrot, Anne Le Ny…

La fureur de vivre

Présentée en ouverture de la Semaine de la Critique au dernier Festival de Cannes, la projection de La guerre est déclarée s’est terminée par une standing ovation de dix minutes. Depuis mai, le film a notamment reçu le Grand Prix du Festival de Cabourg et le Prix du Jury, du Public, et des blogueurs au Festival Paris Cinéma.
Après le thème de la rupture dans La reine des pommes (2009), Valérie Donzelli a choisi une histoire de couple confronté à la maladie, pour sa seconde réalisation. Dans La guerre est déclarée, Roméo et Juliette découvrent que leur bébé, Adam, est atteint d’un cancer du cerveau. Ils vont alors mener le combat de leur vie pour sauver leur enfant. Le thème plutôt tragique laissait présager un film triste et lacrymal. Sur les écrans, on assiste à l’exact opposé. Le principe de base de Valérie Donzelli est simple : transformer le négatif en positif. Car l’histoire de Roméo et Juliette, c’est avant tout celle des deux interprètes principaux. Comme leurs personnages, Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm furent en couple durant de nombreuses années et eurent un enfant qui tomba gravement malade. Leur fils s’en sortira mais pas leur histoire. Difficile de ne pas considérer alors La guerre est déclarée comme un film autobiographique, mais la réalisatrice est catégorique, elle n’a fait que s’en inspirer. Peu importe, malgré la gravité du sujet, elle délivre un drame aux couleurs pop qui ne sombre jamais dans le pathos. On rit même beaucoup avec ce jeune couple dynamique qui prend la vie comme elle vient, et ne baisse jamais les bras. Ce qui ne les tue pas, les rend plus fort.
Avec peu de moyens mais beaucoup de talent (une équipe restreinte de 10 personnes, et un appareil photo Canon 5D qui fait office de caméra), Valérie Donzelli réalise le film français de la rentrée. Une belle histoire d’amour mise à mal doublée d’un vibrant hommage à ces héros de l’ombre qui composent le corps médical. Une sorte de Fureur de vivre version « Nouvelle Vague ». Elle prépare actuellement son troisième film qui sera entièrement dansé. On y retrouvera Jérémie Elkaïm, ancien compagnon mais fidèle partenaire. Sans Donzelli cette fois. Dommage car ces deux-là sont assurément le plus beau couple actuel du cinéma français.

lundi 22 août 2011

COWBOYS & ENVAHISSEURS ** (en avant-première)

Titre original : Cowboys & Aliens
Sortie : 24 août 2011
De : Jon Favreau
Avec : Daniel Craig, Harrison Ford, Olivia Wilde, Sam Rockwell, Keith Carradine, Paul Dano, Noah Ringer, Clancy Brown, Adam Beach…

Un improbable mélange de genres

Cowboys et envahisseurs n’est pas le premier film à combiner western et science-fiction. En 1977, Michael Crichton réalisait Mondwest où Yul Brynner tentait d’échapper à deux androïdes détraqués dans un parc d’attractions façon Ouest sauvage, en 1990, c’est Marty McFly et Doc qui goûtait du western dans Retour vers le futur III et en 1999, Will Smith et Kevin Kline incarnaient respectivement James T. West et Artemus Gordon dans l’adaptation ciné de la série Les mystères de l’Ouest. Échec cuisant au box office, Wild Wild West refroidit l’ambition d’Hollywood en matière de western fantastique. Mais depuis, 12 ans ont passé, il était temps de se pencher de nouveau sur ce sous-genre propice aux intrigues les plus folles. Produit par Steven Spielberg et réalisé par Jon Favreau (Iron Man 1 et 2), l’adaptation du comic éponyme de Scott Mitchell Rosenberg publié en 2006, clôt un été 2011 riche en super héros et autres blockbusters (dont deux autres productions de Spielberg : Transformers 3 et Super 8).
1873, dans un Arizona quasi caniculaire, le bandit amnésique Jake Lonergan se réveille en plein désert avec un mystérieux bracelet au poignet. A Absolution, petite ville sous la coupe du Colonel Woodrow Dolarhyde, alors que certains le reconnaissent et comptent bien empocher la prime pour sa capture, une inexplicable attaque extraterrestre a lieu. La moitié de la population est enlevée. Le village oublie le passé criminel de Jake et s’organise pour partir à la recherche de leurs proches.
Méfiant au premier abord face à ce western revisité, on se laisse finalement prendre au jeu. Malgré une intrigue improbable et des scènes de lutte limite risibles (les cowboys aidés des Indiens s’arment de revolvers et de flèches pour tenter d’exterminer de féroces envahisseurs dotés de technologies sophistiquées), Cowboys et envahisseurs reste un film distrayant et sympathique pour les plus grands comme pour les enfants. Jon Favreau n’est pas un réalisateur très subtil mais au moins il sait divertir. Les scènes d’action s’enchaînent à un rythme d’enfer, et ne laissant aucun répit au spectateur. Tant, que l’on a malheureusement pas le temps de s’attacher aux personnages.
Dans le peau de l’anti-héros Jake Lonergan, Daniel Craig. L’acteur anglais qui remplace au pied levé Robert Downey Jr retenu sur le tournage de Sherlock Holmes 2 joue de son physique avantageux dans la peau d’un cowboy voyou mais pas trop. Mais il a tendance à en faire parfois un peu trop. On préfère largement son partenaire, Harrison Ford - colonel plus bourru que méchant – qui se révèle plus nuancé. L’acteur aurait d’ailleurs accepté de jouer dans le film à la condition de ne pas être relégué au second plan par rapport à son collègue. Il avait également demandé à ne pas porter de chapeau, l’image d’Indiana Jones planant sur son personnage, mais la tradition du western aura été la plus forte. Olivia Wilde (Dr HouseTron Legacy) incarne quant à elle le premier rôle féminin, Ella, mystérieuse femme qui s’accroche aux basques de Daniel Craig (ce dernier aurait d’ailleurs voulu imposer sa copine Eva Green mais elle refusa). Tout d’abord ennuyeux, et limite pénible, son personnage prend de l’ampleur au fur et à mesure pour finalement se révéler être un élément indispensable à l’intrigue. Mais ça, on s’en doutait déjà, Cowboys et envahisseurs a beau être diablement sympathique à tenter de dépoussiérer le western, tout est d’une facilité et d’une prévisibilité atterrante. Les puristes pourront toujours retourner voir True Grit, incroyable western dans la plus pure tradition du genre.


dimanche 21 août 2011

MELANCHOLIA ****

Sortie : 10 août 2011
De : Lars Von Trier
Avec : Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland, Alenxander Skarsgård ; Stellan Skarsgård, John Hurt, Charlotte Rampling, Brady Corbet…

« La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste » (Victor Hugo, extrait des « Travailleurs de la mer »)

Déclaré persona non grata par les dirigeants du festival de Cannes en mai dernier*, Lars Von Trier va beaucoup manquer. Aux cinéphiles, mais aussi et surtout à ses actrices en quête d’un des plus prestigieux prix cinématographiques. Après Björk en 2000 pour Dancer in the Dark, et Charlotte Gainsbourg en 2009 pour Antichrist, c’est au tour de Kirsten Dunst de remporter le prix d’interprétation féminine grâce à un film du réalisateur danois. La rumeur veut même que sans cet exil forcé, Melancholia aurait certainement remporté la Palme d’or. Une Palme qui aurait été grandement mérité (elle a finalement été remise au magnifique Tree of life).

mercredi 17 août 2011

LES IMMORTELS : 3e bande annonce vo


Dans la Grèce antique, Thésée (Henry Cavill), un jeune guerrier, va mener ses hommes à la bataille avec les dieux de l'Olympe pour tenter de repousser les Titans, anciens dieux primaires qui ont juré de détruire l'humanité.
Tarsem Singh se la joue Zack Snyder et offre un tableau graphique impressionnant. Vivement la découverte d' "Immortals" sur grand écran.
Egalement avec John Hurt, Mickey Rourke, Isabel Lucas, Freida Pinto, Kellan Lutz, Stephen Dorff, Luke Evans...

Sortie le 23 novembre 2011


lundi 15 août 2011

CAPTAIN AMERICA *** (en avant-première)


Titre original : Captain America: The First Avenger
Sortie : 17 août 2011
De : Joe Johnston
Avec : Chris Evans, Hayley Atwell, Sebastian Stan, Tommy Lee Jones, Dominic Cooper, Hugo Weaving, Stanley Tucci, Toby Jones, Samuel L. Jackson, Neal McDonough...


Un super héros au charme rétro

Crée en 1940 pour encourager les jeunes Américains à s’engager dans l’armée, Captain America, premier héros Marvel est pourtant le dernier à être adapté au grand écran (non, le film de 1990 ne compte pas !). Fidèle au comic, le réalisateur Joe Johnston parvient avec à donner au film de super-héros des airs de film d’époque. La Seconde guerre mondiale sonne le glas des années folles. Steve Rogers, jeune homme fluet systématiquement jugé inapte au combat, est déterminé à s’enrôler. Il accepte l’offre du Dr Erskine et participe à un programme expérimental qui le transforme en super soldat. Captain America, miracle de la science, devient la mascotte de l’armée, à défaut de pouvoir véritablement s’engager. Mais quand son meilleur ami est capturé par le Dr Johann Schmidt alias Crâne rouge, dirigeant de l’Hydra, section scientifique nazie, Steve part le libérer, fort de son nouveau corps. Dès lors, fini les shows partisans, Captain America devient un véritable héros.
Pour interpréter cette figure de propagande nationaliste, on retrouve Chris Evans qui refusa trois fois de se glisser dans le costume du super-héros. La peur de ne pas être à la hauteur selon lui. Mais ce choix fait vite polémique, l’acteur ayant déjà interprété la Torche humaine dans Les Quatre Fantastiques, autres héros Marvel. Une controverse qui devrait s’éteindre aussi vite qu’elle a commencé tant Evans est parfait pour le rôle. Il apporte à Captain America, une naïveté rafraîchissante, absente chez ses collègues. Quand Iron Man ou Thor peuvent être imbus d’eux-mêmes, Steve Rogers n’est qu’honnêteté, modestie et intégrité. Un peu à l’image de Superman à qui, il fait furieusement pensé (les créateurs de Captain America avaient d’ailleurs profité du succès de son concurrent pour lancer le comic). A l’image de Clark kent, Rogers est aussi dévoué sur le plan professionnel qu’amoureux. Comme son homologue DC, il vit une bluette adolescente et maladroite avec sa collègue Peggy Carter (la piquante Hayley Atwell, déjà vue dans The Duchess), un officier aussi caustique et têtue que la journaliste, Loïs lane. On adore également le personnage d’Howard Starck, ingénieur et play-boy excentrique aussi charmant que son fils, futur Iron Man.
Ancien concepteur d’effets spéciaux (il remporta un Oscar pour son travail sur Les aventuriers de l’Arche perdue), Joe Johnston devenu réalisateur grâce à l’appui de Steven Spielberg, est un habitué des films grands spectacles (Jumanji, The Rocketeer, Wolfman, Jurassik Park 3, Hidalgo…). Sur Captain America, la jolie photographie et les effets spéciaux sans fioritures donnent au film une élégance vintage. Mais Crâne rouge (Hugo Weaving), pas une seconde terrifiant, est moyennement réussi. Tout comme la juxtaposition de la tête amincie de Chris Evans sur un corps plus chétif.
Malgré ses petits ratés techniques, Captain America est une franche réussite grâce à un Chris Evans qui n’a jamais été aussi bon. Le temps va être long d’ici le 25 avril 2012, où l’on pourra retrouver le plus sympathique des héros Marvel dans Avengers. D’ailleurs ne ratez pas la fin et l’après générique de Captain America qui nous en donne un avant-goût.



L'affiche vintage du film

Un extrait de « Captain America ». Certainement l'une des meilleures scènes du film, belle illustration de l'esprit rétro du film : « Star Spangled banner » par Steve Rogers et ses danseuses (désolé pour la qualité de la vidéo mais comme de toute façon, vous irez voir le film...).

CONAN ** (en avant-première)

Titre original : Conan the Barbarian
Sortie : 17 août 2011
De : Marcus Nispel
Avec : Jason Momoa, Rachel Nichols, Stephen Lang, Rose McGowan, Saïd Taghmaoui, Ron Perlman, Leo Howard…

Tremble Schwarzy !

Le roi Khalar Zym, déterminé à récupérer le dernier morceau d’un masque qui lui permettra de ressusciter sa défunte épouse, extermine toux ceux qui se dressent sur son passage. Alors qu’il n’est encore qu’un enfant, Conan assiste au massacre de son village et au meurtre de son père. Une fois, adulte et rodé au combat, il est bien décidé à se venger.

Crée en 1932 par Robert E. Howard, pionnier en matière d’Héroïc Fantasy (à son actif, on trouve aussi Salomon kane et Red Sonja), Conan fait ses premières apparitions dans le magazine pulp*, « Weird Tales ». Les péripéties du barbare ont déjà été adaptées au cinéma en 1982 par John Milius avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle-titre, mais Marcus Nispel nie en avoir réalisé un remake. Selon lui, sa version est plus proche des récits originels. Mais finalement, que « Conan » soit une interprétation originale ou une pâle copie, peu importe. L’intérêt de « Conan » n’est pas là. Mais plutôt dans ce plaisir coupable (ou pas) qu’on a, à assister aux aventures d’un barbare primaire à travers les terres hostiles d’une époque reculée. Bref, peu importe pourquoi Conan cogne, pourvu qu’il cogne…
Passée une première scène ridicule, on est plutôt bien servi. Dès le début du film, ça tranche, ça coupe, ça décapite, ça brûle… Un vrai carnage. Au milieu des guerriers sanguinaires et des sorcières maléfiques, trône Conan, encore jeune mais plus vraiment innocent. Leo Howard dont il vous faudra retenir le nom, campe ce gamin casse-cou au regard insolent et téméraire. A 13 ans, le jeune acteur a un potentiel monstre. Ceinture noire de karaté, il a sa propre émission Disney (le « Leo Little’s Big Show ») et déjà quelques films à son actif. Une véritable graine de star.
Dans la peau du barbare cimmérien devenu adulte, Jason Momoa. Après avoir joué les beaux gosses de service dans « Alerte à Hawaï », puis pris du galon avec Ronon Dex dans « Stargate Atlantis », l’acteur a récemment incarné le seigneur de guerre, Khal Drogo dans la série événement, « Le trône de fer ». Un personnage dans la veine de Conan qui l’a certainement aidé à coiffer au poteau, Jared Padalecki (« Supernatural ») et Kellan Lutz (« Twilight », bientôt «Immortals»), également pressentis pour le rôle. Momoa, heureux d’avoir décroché le rôle se donne à fond, conscient que ce film pourrait lancer sa carrière comme l’original a lancé celle de Schwarzenegger. En tout cas, la relève semble assurée. A ses côtés, Rachel Nichols, et Saïd Taghmaoui, rescapés du très mauvais « GI-Joe : Le réveil du cobra » (dans lequel Leo Howard faisait également une apparition). Nichols, « love interest » de Conan, est d’une beauté époustouflante, et n’est nullement potiche tandis que Taghmaoui, sous-exploitée en France, continue son petit bout de chemin hollywoodien. Du côté des méchants, Stephen Lang, l’infâme Colonel Quaritch dans « Avatar » interprète le détraqué Khalar Zym et Rose McGowan (défigurée au botox depuis son dernier film), est la fille de ce dernier, Marique, une sorcière aussi laide que vicieuse.
Niveau réalisation, Brett Ratner (Merci mon Dieu !) a préféré décliner et laisser les manettes à Marcus Nispel qui n’avait jusqu’ici réalisé que des remakes (« Massacre à la tronçonneuse » en 2003 et « Vendredi 13 » en 2009). Concrètement, ce dernier réalise un navet mais nous livre un « Conan » comme on en rêvait. Brute de décoffrage, privilégiant une action réaliste sans trop d’effets numériques (à ce titre, la 3D est parfaitement inutile).
Bref, « Conan » n’est pas un grand moment de cinéma mais on en ressort content d’avoir eu ce qu’on était cherché. De la violence gore et gratuite. Une suite serait déjà en préparation. Jason Momoa, décidément surmotivé, s’est même improvisé scénariste pour l’occasion.

*Les magazines pulp étaient très populaires aux Etats-Unis durant la première moitié du XXe siècle pour le prix qui défiait toute concurrence et les divers thèmes abordés (romance, policier, science-fiction, fantastique…).

COMMENT TUER SON BOSS * (en avant-première)

Titre original: Horrible Bosses
Sortie : 17 août 2011
De : Seth Gordon
Avec : Jason Bateman, Jason Sudeikis, Charlie Day, Jennifer Aniston, Colin Farrell, Kevin Spacey, Julie Bowen, Donald Sutherland…

Comment perdre deux heures de sa vie

Avec pour patrons, une dentiste nymphomane, un directeur psychopathe et un responsable pervers toxicomane, Dale, Nick et Kurt atteignent le point de non retour et décident de se débarrasser définitivement de leur boss.

Après « Bad Teacher » et « Mes meilleures amies », « Comment tuer son boss ? » est censé compléter la trilogie comique de la saison. Mais apparemment ce sont les filles qui ont le plus d’humour cet été. Car au lieu de mourir de rire devant ce film soi-disant grinçant, on meurt d’ennui. Les trois héros malmenés par leur boss, qu’on est apparemment censés plaindre, sont terriblement agaçants. Finalement, ceux qui s’en sortent le mieux, ce sont leurs psychopathes de patrons.
Kevin Spacey nous la rejoue « Swimming with Sharks » dans la peau de Dave Harken, psychopathe esclavagiste qui fait travailler Nick (Jason Bateman, qui oscille entre Calimero et Droopy) de jour comme de nuit. Ce dernier courbe l’échine, persuadé d’être prochainement promu mais dans un énième élan de cruauté, Harken s’attribue l’avancement tant convoité. Jennifer Aniston trouve dans le rôle du Dr Julia Harris, un vrai rôle à contre-emploi et prend un plaisir évident à écorner son image de Girl Next Door. Elle est géniale en perverse nymphomane qui alterne entre avances explicites, mises à nues, et chantage pour mettre Dale dans son lit (Charlie Day, acteur peu connu, véritable torture). Puis Colin Farrell, improbable mais incroyable, dans la peau de Bobby Pellitt, pervers toxicomane, amateur de prostituées qu’il ramène jusque dans son bureau. Je-m’en-foutiste sévèrement atteint, il veut faire renvoyer de la boîte toutes les têtes qui ne lui reviennent pas, et pourquoi pas, Kurt (Jason Sudeikis qui doit cesser de se prendre pour un tombeur), l’employé préféré de son défunt père.
Malgré la présence de ces trois formidables acteurs qui donnent de leur personne, la sauce ne prend pas. A peine, le film nous arrache-t-il quelques sourires. Une réaction finalement sans surprise quand on apprend que Seth Gordon n’avait réalisé que « Tout… Sauf en famille », ou pire encore, que le producteur n’est autre que Brett Ratner, qui ferait passer Ed Wood pour un génie du cinéma.
A vrai dire, le seul (maigre) intérêt de ce film est un chat, responsable de notre unique « fou rire ». En même temps, c’est celui de Kevin Spacey. Tel maître, tel chat !

Pour un petit aperçu des pires patrons du cinéma et du petit écran, retrouvez mon article, « Peut-on tuer son boss ? » sur le site du magazine GQ, en cliquant sur le titre.

dimanche 14 août 2011

Le clip vidéo de "OUR DEAL" (Best Coast) réalisé par DREW BARRYMORE

Quand Drew Barrymore revisite "West Side Story" avec Chloé Moretz ("Kick Ass") et Tyler Posey ("Teen Wolf") dans les rôles des amoureux maudits pour la dernière chanson du groupe californien, Best Coast, "Our Deal". A voir et revoir sans modération.


Extended Version

jeudi 11 août 2011

THE DARK KNIGHT RISES : la 1ère bande annonce vostfr

Une bande annonce très peu explicite. Une première image de Catwoman extrêmement décevante. On a le droit de craindre le pire, non?

Sortie le 18 juillet 2012


mardi 9 août 2011

LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES **** (en avant-première)


Titre original : Rise of the Planet of the Apes
Sortie : 10 août 2011
De : Rupert Wyatt
Avec : James Franco, Andy Serkis, Freida Pinto, John Lithgow, Brian Cox, Tom Felton, David Oyelowo…

Il faut rendre à César ce qui est à César

Jeune scientifique, Will expérimente un traitement sur des chimpanzés pour vaincre la maladie d’Alzheimer dont est atteint son propre père. Il découvre bientôt que son remède a des effets secondaires. En effet, ce dernier développe l’activité cérébrale des singes. César, progéniture de son sujet le plus prometteur, est le premier à faire preuve d’intelligence. Will le recueille et l’élève. Mais trahi par les humains, il se soulève et devient le leader de la révolution.
Lancé par Peter Jackson avec Le seigneur des anneaux, confirmé par James Cameron avec Avatar, la motion capture gagne du terrain dans nos salles de ciné. Même Steven Spielberg s’y est mis. Il a intégralement réalisé Les aventures de Tintin : Le secret de la Licorne avec cette nouvelle technique. Cette méthode a beau, gagner en qualité, on reste sceptique. De là à imaginer la disparition pure et simple des acteurs… Mais quand une préquelle de La planète des singes est annoncée, difficile de discuter, la motion capture semble s’imposer. On a du mal à imaginer des acteurs la jouer à l’ancienne et revêtir de simples masques. Et comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, La planète des singes : Les origines feraient presque de nous des partisans farouches du procédé.
Après Gollum et King Kong (mais avant le capitaine Haddock), Andy Serkis, spécialiste de la motion capture et éternel second rôle, en interprète cette fois-ci un premier : César, héros de cette fresque simiesque. Car là où le film innove comparé à l’original, c’est que l’histoire n’est pas racontée selon le point de vue de l’homme, mais selon celui de l’animal. Oubliez James « j’en fous le moins possible » Franco ou Freida « Je suis jolie mais je ne sers à rien » Pinto, le véritable héros de cet épisode, c’est lui. De la naissance de César à son soulèvement, Serkis est de tous les plans. Seul le magnifique John Lithgow est aussi émérite, le diabolique Trinity de Dexter se mue en vieil homme malade et attachant.
Caché derrière ses capteurs, Serkis délivre une performance incroyable. On pense beaucoup à Elephant man de David Lynch. Le réalisateur avoue d’ailleurs s’en être inspiré. Comme Joseph Merrick, César est mis au banc de la société car trop différent. Et comme lui, on aimerait qu’il se mette à crier : « Je ne suis pas un {singe}, je ne suis pas un animal, je suis un être humain, je suis un homme ». Le talent de l’acteur associé au travail de la Compagnie Weta Digital (déjà à l’origine d’Avatar et du Seigneur des anneaux) donne un résultat hallucinant, proche de la perfection. Au début des années 2000, le comité des Oscars avait refusé une nomination à Serkis à cause de la nature virtuelle de Gollum, espérons que l’idée fera son chemin pour 2012.
Outre l’exploit du comédien, notons celui de Rupert Wyatt. Alors que le réalisateur n’en est qu’aux balbutiements de sa carrière (La planète des singes : Les origines n’est que son second film. Son premier, Ultime évasion n’est lui, jamais sorti en France), il fracasse la porte d’entrée d’Hollywood à coup de blockbuster intelligent et poignant. Tim Burton (responsable du navrant remake du film de Franklin J. Schaffner) devrait en prendre de la graine.




Démonstration de motion capture:

lundi 8 août 2011

TWIXT : la bande annonce vo


Un écrivain (Val Kilmer) à succès sur le retour part promouvoir son nouveau livre dans une petite ville. Sur place, il prend part à l'enquête d'un mystérieux meurtre et reçoit la visite de la jeune victime, V (Elle Fanning).
Les premières images du dernier Francis Ford Coppola promettent un film concept partiellement en 3D, sorte d'épisodes plus ou moins gothico-horrifiques mis bout à bout. "Twixt" sera présenté une première fois en septembre au Tiff, festival de Toronto. Coppola partira ensuite pour une tournée de 30 villes où il montera le film en direct des projections. Apparemment, la méthode aurait emballé les spectateurs présents au Comic Con.
Avec Bruce Dern, Ben Chaplin, Joanne Whalley, Alden Ehrenreich...

Aucune date de sortie pour le moment


vendredi 5 août 2011

GREEN LANTERN 0 (en avant-première)

Sortie : 10 août 2011
De : Martin Campbell
Avec : Ryan Gosling, Blake Lively, Peter Sarsgaard, Mark Strong, Tim Robbins, Jay O. Sanders, Angela Bassett, Temuera Morrison…

Carton rouge pour Green Lantern

Face à la surproductivité de Marvel, DC Comics se devait de riposter. Les adaptations de ses plus célèbres héros, Batman et Superman, ne suffisant plus, l’autre éditeur américain compte bien faire connaître au plus grand nombre les aventures des super héros jusque là délaissés. Mais voilà, la sauce ne prend pas. Trop choral pour être attachant, Zack Snyder ratait l’adaptation de Watchmen en 2009. Et trop kitch pour être crédible, c’est le pilote de la série Wonder Woman qui est refusé en début d’année. DC adopte alors une nouvelle stratégie : faire du Marvel. En gros, choisir un super héros plutôt beau gosse et sympa mais humain et donc plein de failles. Ils optent pour Green Lantern, le plus marvelien des héros DC.
Depuis des siècles, l’univers tout entier est protégé par une corporation de justiciers : les Green Lantern. Après la mort d’un de leurs membres les plus émérites, le pilote Hal Jordan est choisi pour le remplacer. Premier humain à devenir policier interstellaire, celui-ci aura la dure tâche de sauver la Terre d’une menace imminente. Parallax. Ce dernier, qui tue en absorbant la peur chez autrui, menace Carol, la femme qu’il aime, et prend le contrôle d’Hector, éminent scientifique, et son ami d’enfance.
L’exception confirme la règle. DC doit être maudit car à part Batman et Superman, les autres membres de la Ligue de justice d'Amérique ne remportent aucun succès. La faute, peut être, à une mythologie pas assez approfondie ? Green Lantern n’est pas loin d’être le navet de l’été. D’ailleurs le film a si peu fonctionné aux Etats-Unis que les studios hésitent à lui donner une suite. Après tout, s’ils pouvaient nous épargner… C’est simple, il n’y a absolument rien à sauver. Déjà, difficile de se remémorer un film aussi visuellement hideux. On pensait le royaume d’Aasgard (dans Thor, trop bling bling, c’était sans compter la laideur infinie de la planète Oa et de ses immortels gardiens (pseudo Yodas tout droit sortis de Megamind). Le vert a beau être la couleur de l’espoir, le symbole de la jeunesse inexpérimenté (Aka Hal Jordan), c’est aussi une couleur qui s’associe très mal au jaune ou au violet… L’addition de toutes ces couleurs criardes est simplement affreuse. Sans parler du costume. Certains se moquent de celui de Superman, attendez qu’ils voient celui de Green Lantern. Si Superman Returns n’était pas une franche réussite scénaristiquement parlant, au moins le rendu visuel était superbe. Car outre les couleurs, même les effets spéciaux sont ratés. Ainsi, les pouvoirs de Green Lantern, à la base plus que cools (c’est plutôt sympa de voir se matérialiser tout ce à quoi nous pouvons penser), ne sont pas un instant excitants. On attendait mieux de Martin Campbell, réalisateur de l'excellent Casino Royale.
Niveau casting, on repassera. Blake Lively est aussi mielleuse et inutile que dans Gossip Girl. On tient la potiche de l’année. Passons sur Tim Robbins, Mark Strong et Peter Sarsgaard qui ont l’air d’avoir décidé de galvauder leur carrière respective. Sinon Ryan Reynolds est un peu moins mauvais que d’habitude, on lui découvre même une voix accrocheuse mais son éternel regard bovin le décrédibilise complètement, finissant de donner au film des allures parodiques. Finalement, ce n’est peut être pas Bridemaids, la comédie de l’été…