lundi 27 juin 2011

LES IMMORTELS : 2e bande annonce vo


OMG!!! Plus proche de "300" que du "Choc des titans", ce second trailer de "Immortals" promet un film phénoménal. Maintenant, on est plus excité à l'idée de voir Henry Cavill dans la peau de "Superman"... En tout cas, nul doute que l'acteur anglais va exploser en fin d'année.

Sortie le 23 novembre 2011


vendredi 24 juin 2011

LA BALADE SAUVAGE **



Titre original : Badlands
Sortie : 4 juin 1975
Resortie : 15 juin 2011
De : Terrence Malick
Avec : Martin Sheen, Sissi Spacek, Warren Oates…

A 25 ans, Kits cultive ses faux airs de James Dean. Et parce qu’il lui fait penser à l’acteur rebelle, Holly, 15 ans, craque pour lui. Le père de cette dernière s’opposant fermement à leur relation, Kits finit par le tuer d’un coup de pistolet. Holly décide malgré tout, de le suivre en cavale. 

Peu original sur le fond, Malick l’est par contre sur la forme. Poète dans l’âme, il sait déjà capter la beauté contemplative des paysages. En grand passionné de musique classique, il décide d’illustrer ces derniers avec le Gassenhauer de Carl Orff. Un joli thème qui ressemble étrangement à celui de True Romance (Tony Scott, 1993) dont le scénario est de… Tarantino. 
En effet, Hans Zimmer revisite Orff pour  Tony Scott et signe au passage l’une des plus belles musiques de cinéma (retrouvez les deux versions un peu plus bas). Miller a peut être influencé Malick, mais c’est ce dernier qui semble avoir le plus inspiré ses pairs. Et puis, il serait dommage de rater le cameo du plus Salinger de tous les réalisateurs. Ça change de l’éternelle photo prise sur le tournage de La ligne rouge
Alors oui, ce premier film est loin d’égaler le reste de sa filmographie. On est encore loin de la sensualité sauvage des Moissons du ciel ou de la grâce divine de The tree of life, mais avant de signer des chefs d’œuvre, on commence bien souvent par un brouillon. 

*1958, à Lincoln dans le Nebraska, Charles Starkweather, tue toute la famille de sa petite amie, Caril Ann Fugate (dont sa petite sœur de deux ans). Les deus jeunes vivent six jours dans la maison auprès des corps avant de partir en cavale à travers l’Etat. Ils laissent derrière eux, onze cadavres. Il est exécuté sur la chaise électrique à l’âge de 20 ans, tandis qu’elle est condamnée à la prison à perpétuité (elle est finalement, libérée sur parole après 18 ans de prison). Pourtant, Starkweather était un enfant sans problème et bien élevé. Il devient violent à l’adolescence quand ses camarades commencent à se moquer de lui. Souffrant de jambes difformes, d’une myopie avancée, et d’un trouble de la parole, il est rapidement la risée de son école. Obsédé par James Dean, il le copie en tout point et commence à se rebeller contre ses bourreaux. Le souffre-douleur se mue alors en persécuteur…





"You're so cool" de Hans Zimmer a aussi été reprise par Gus Van Sant dans "A la rencontre de Forrester" (2000)

lundi 13 juin 2011

INSIDIOUS ** (en avant-première)

Sortie: 15 juin 2011
De: James Wan
Avec: Rose Byrne, Patrick Wilson, Barbara Hershey, Ty Simpkins...

Sept ans après le succès de Saw, James Wan (réalisateur) et Leigh Whannell (scénariste) reforment leur duo et décident de réaliser le film « le plus terrifiant de tous les temps ». Whannell parle même de vouloir offrir le Poltergeist de la nouvelle génération. Rien que ça.
Alors qu’un couple et ses trois enfants s’installent dans leur nouvelle maison, Dalton, l’aîné tombe dans un inquiétant coma. Dès lors, d’étranges phénomènes se succèdent et incite la famille à déménager de nouveau. Mais les apparitions recommencent de sitôt. Une médium finit par révéler que ce n’est pas leurs maisons qui sont hantées, mais leur fils. Ce dernier est coincé dans une dimension astrale, et les terrifiantes manifestations dont sont témoins ses parents, sont le fruit des esprits maléfiques voulant s’emparer de son corps.
Présenté au Tiff (Toronto International Film Festival) en 2010, Insidious est produit par Oren Peli, le réalisateur de Paranormal Activity. Heureusement, Wan et Whannell ne se sont pas laissés influencés par ce pseudo film d’horreur. Non, ici, on pencherait plutôt du côté de L’emprise (1981). Si dans le film de Sidney J. Furie, Barbara Hershey (qui tient d’ailleurs le rôle de la grand-mère dans Insidious), est hantée par une entité qui l’agresse quotidiennement, Dalton est lui menacé par des créatures alors que son âme erre dans une dimension inconnue. Si le film de Wan n’est pas aussi angoissant, on a tout de même droit à de belles frayeurs. Ce dernier fait preuve d’originalité abordant un thème jamais traité au cinéma : la projection astrale. L’esprit se dissocie de l’enveloppe corporelle pour vivre une existence autonome et parcourir librement les coins environnants. Sauf que Dalton s’est trop éloigné et se retrouvre maintenant entre la vie et la mort.
On est très loin de Saw, injustement qualifié de film d’horreur tant il s’apparente davantage à un thriller. Pas une goutte de sang n’apparaît dans Insidious, le réalisateur voulant livrer un film d’épouvante à l’ancienne, quasi vintage. Privilégiant la psychologie au gore, il parvient à réaliser un film réellement éprouvant. Du moins les premières quarante cinq minutes. Quand le couple réalise qu’il se passe quelque chose d’anormal chez eux, ils font appel à une médium assisté de deux Ghostbusters. C’est la minute comique du film. On se dit qu’on souffle avant de repartir de plus belle. Malheureusement, la découverte du pourquoi du comment par les parents sonnent le glas de la peur. Dans la première partie centré sur Rose Byrne, on tremble littéralement. Anti Scream Queen par excellence, l’actrice est si naturelle qu’on s’identifie immédiatement à elle. On a peur pour elle et avec elle, la musique efficace et stressante, aidant. La suite se concentre sur le mari. Patrick Wilson hérite de la partie la plus faible du film. Passé les mystères et les frayeurs, on découvre l’envers du décor et c’est tout de suite moins intéressant. Les silhouettes furtives du début laisse place à des créatures carnavalesques risibles. De Dark Maul, à la vieille sorcière, en passant par des jumelles très « kubrickiennes », on se croirait à une fête d’Halloween. Passons également sur une fin plus que prévisible. Le coup de théâtre à la Saw n'aura pas lieu.
Voilà des années maintenant qu’on avait perdu tout espoir d’avoir peur au cinéma… Insidious n’est pas encore le film d’horreur tant attendu mais on s’en rapproche. On y est presque.

vendredi 3 juin 2011

X-MEN : LE COMMENCEMENT ****


Sortie : 1er juin 2011
De : Matthew Vaughn
Avec : James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon, Rose Byrne, Jennifer Lawrence, January Jones, Nicholas Hoult, Lucas Till, Zoë Kravitz, Caleb Landry Jones…

Déjà pressenti pour réaliser X-Men : L’affrontement final, Matthew Vaughn avait décliné l’offre, laissant le champ libre à Brett Ratner. Mauvaise idée. Ce dernier signe un film désastreux, détruisant au passage tout le travail effectué en amont par Bryan Singer. Autant dire que Vaughn était attendu au tournant. Objectif ? Rebooster une saga qui a perdu de sa superbe. Résultat ? Le meilleur film de la saga.
On n’en attendait pas moins du réalisateur de l’excellent Kick Ass. En plus de cette expérience non négligeable en matière de super héros, Vaughn a pu bénéficier de l’aide de Bryan Singer. Scénariste et producteur sur ce volet, le réalisateur des deux premiers films, réinsuffle aux personnages, toute la psychologie qu’ils avaient perdu avec Bratner. Une réflexion jamais prise de cours par l’action et ses effets spéciaux. Ces derniers, excellents, sont utilisés avec parcimonie, ils ne piquent jamais la vedette aux héros.
Autre point décisif de cette préquelle, placer son action dans les années 60 et plus précisément, pendant la crise des missiles de Cuba en 1962. Soit un an avant la création du comic Marvel par Stan Lee et Jack Kirby. Subtilement, la fiction se mêle à la réalité historique. En plein mouvement des droits civiques, le combat des mutants prend alors, une toute autre dimension. A peine, diplômé, Charles Xavier, est réquisitionné par la CIA pour ses connaissances en mutations génétiques. Elle compte sur le jeune docteur pour l’aider à éviter une troisième guerre mondiale. Car derrière les différends américano-soviétiques, les tensions entre mutants grondent et pourraient enflammer la guerre froide. Pour l’aider, Xavier forme une équipe de jeunes mutants, les X-Men. Parmi eux, Erik Lehnsherr, déterminé à se venger du meurtrier de sa mère tué pendant la Shoah, et futur Magnéto.
Si Ian Mckellen et Patrick Stewart ont failli faire une apparition surprise dans ce quatrième volet, l’idée fut vite abandonnée, Vaughn préférant exclusivement se concentrer sur la genèse et la jeunesse de ces deux frères ennemis. Michael Fassbender et James McAvoy prennent parfaitement la relève. Tandis que McAvoy déride le professeur Xavier, qui fut en fait, un joyeux fêtard, amateur de jolies filles, Fassbender, est lui, tout en intensité. Celui qu’on distinguait déjà dans 300, Angel, ou Inglourious Basterds, est d’un charisme ravageur. L’acteur germano-irlandais, est très jamesbondien dans la peau de Magnéto. Classe et caustique, c’est aussi un homme meurtri par son terrible passé. A la recherche du nazi qui a tué sa mère et détruit son enfance, il est devenu un homme en colère et résolu, que même son ami, Xavier, ne parviendra pas àapaiser.

Face à lui, un adversaire de taille. Le fameux nazi, Sebastian Shaw. L’excellent Kevin Bacon qui l’interprète, est perfide et sadique à souhait, sans jamais tomber dans la caricature (ce qui n’est pas toujours évident quand on joue le vilain d’un film de super héros). Parmi les plus jeunes acteurs, Jennifer Lawrence, est la plus remarquable. On connaissait la Mystique, mystérieuse et vicieuse, on découvre une adolescente touchante, mal dans sa peau, en quête d’acceptation. Aussi, peu importe si le film n’est pas vraiment fidèle à la trame des comics. Oui, on est surpris de voir Mystique grandir aux côtés de Xavier qui la considère comme sa sœur... Quid de Scott-Cyclope censé être le grand frère d’Alex alias Havok… La fanbase pourrait trouver à redire à ces petites transgressions mais au final, ce sont elles qui permettent à Vaughn de forger des personnages attachants et de construire une histoire cohérente. Certains prétendent que X-Men : Le commencement est le Batman Begins de Vaughn. Espérons alors que ce dernier saura s’inspirer de The Dark Knight pour écrire la suite, de ce qui constitue, à ce jour, la meilleure adaptation Marvel.