Sortie : 10 octobre 2012
De : François Ozon
Avec : Fabrice Luchini, Ernst Umhauer, Kristin Scott-Thomas, Emmanuelle Seigner, Denis Ménochet, Bastien Ughetto, Yolande Moreau, Jean-François Balmer…
Un élève doué
Déjà prof dans Paris de Cédric Klapisch où il tombait dans les bras de Mélanie Laurent son étudiante, Fabrice Luchini se prend ici d’affection et d’admiration pour l’élève le plus doué de sa classe, Claude Garcia. Ce dernier décrit à M. Germain, par le biais de rédactions, ses incursions répétées dans la maison de son ami Rapha. Que ce soit pour y trouver une famille de substitution ou satisfaire sa curiosité naturelle, on ne le sait, mais ses intrusions passionnent le prof qui pousse son talentueux élève à continuer.
Librement adapté de la pièce de théâtre espagnole Le garçon du dernier rang de Juan Mayorga, Dans la maison est un film fascinant dont on ne décolle pas une seconde. Le film est avant tout sur M. Germain, ce prof de français, écrivain raté qui voit en Claude tout ce qu’il aurait voulu être et qu’il traite au fur et à mesure comme cet enfant qu’il n’a pas, mais c’est définitivement le personnage de Claude qui retient tout notre attention. Comme disait Léonard de Vinci : "Médiocre est l'élève qui ne dépasse pas son maître". Or Claude est tout sauf médiocre. Comme M. Germain, on devient accro aux textes de l’ado. On cherche à percer le secret de ce lycéen complexe et découvrir la suite de cette histoire ordinaire dont on sent arriver le dénouement dramatique. Dommage que ce dernier ne soit pas à la hauteur du reste du film. La subtilité et l’intensité ressenties jusque là laisse place à la facilité, au pathos et au grotesque. On choisira alors de ne retenir que le bon. Cette atmosphère de film noir en pleine banlieue résidentielle (on pense beaucoup à Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert), et ce duo prof-élève aussi captivant que dérangeant. Difficile de faire plus crédible que Fabrice Luchini dans le rôle d’un enseignant, il incarne à merveille ce prof passionné et passionnant que l’on aurait bien voulu avoir au lycée. Mais c’est pour Ernst Umhauer, interprète de Claude Garcia et véritable révélation du film, qu’on craque complètement. A seulement 21 ans, on n’a d’yeux que pour ce jeune acteur mi-ange mi-démon dont c’est le premier grand rôle (on l’a aperçu dans Le moine de Dominik Moll avec Vincent Cassel) et qui devrait, selon certains, décrocher le César du meilleur espoir masculin en février prochain.
Librement adapté de la pièce de théâtre espagnole Le garçon du dernier rang de Juan Mayorga, Dans la maison est un film fascinant dont on ne décolle pas une seconde. Le film est avant tout sur M. Germain, ce prof de français, écrivain raté qui voit en Claude tout ce qu’il aurait voulu être et qu’il traite au fur et à mesure comme cet enfant qu’il n’a pas, mais c’est définitivement le personnage de Claude qui retient tout notre attention. Comme disait Léonard de Vinci : "Médiocre est l'élève qui ne dépasse pas son maître". Or Claude est tout sauf médiocre. Comme M. Germain, on devient accro aux textes de l’ado. On cherche à percer le secret de ce lycéen complexe et découvrir la suite de cette histoire ordinaire dont on sent arriver le dénouement dramatique. Dommage que ce dernier ne soit pas à la hauteur du reste du film. La subtilité et l’intensité ressenties jusque là laisse place à la facilité, au pathos et au grotesque. On choisira alors de ne retenir que le bon. Cette atmosphère de film noir en pleine banlieue résidentielle (on pense beaucoup à Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert), et ce duo prof-élève aussi captivant que dérangeant. Difficile de faire plus crédible que Fabrice Luchini dans le rôle d’un enseignant, il incarne à merveille ce prof passionné et passionnant que l’on aurait bien voulu avoir au lycée. Mais c’est pour Ernst Umhauer, interprète de Claude Garcia et véritable révélation du film, qu’on craque complètement. A seulement 21 ans, on n’a d’yeux que pour ce jeune acteur mi-ange mi-démon dont c’est le premier grand rôle (on l’a aperçu dans Le moine de Dominik Moll avec Vincent Cassel) et qui devrait, selon certains, décrocher le César du meilleur espoir masculin en février prochain.
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