dimanche 23 décembre 2007

La critique de JE SUIS UNE LEGENDE ****


Sortie : 19 décembre 2007
De : Francis Lawrence
Avec : Will Smith, Alice Braga, Willow Smith...

Robert Neville, brillant scientifique se retrouve le dernier homme sur terre après qu'une épidémie ait transformée les derniers survivants en monstres sanguinaires moitié zombie, moitié vampire. Neville, étrangement immunisé survit seul avec son chien dans un New-York désert tentant de trouver le vaccin qui mettra fin au virus.

Tiré du célèbre roman éponyme de Richard Matheson, Je suis une légende a déjà été adapté deux fois au cinéma et a inspiré de nombreux romans et films. Il est rare de voir de bonnes adaptations, et il aurait été facile de rater celle-ci. Mais le film est une réussite, l'esprit du livre est fidèlement retranscrit, seuls certains points diffèrent vu les cinq décennies qui séparent le film du roman. Lawrence insuffle une modernité au roman écrit dans les années 50.
Les deux points centraux du livre sont repris. D'abord l'aspect scientifique du vampire, on s'éloigne du mythe pour une approche plus concrète et réaliste et du coup plus effrayante. Il y a également le thème très fort de la solitude brillament interprétée par Will Smith.
Tout au long du film, Neville cherche un vaccin qui mettrait fin au virus qui a transformé les derniers humains survivants en monstres assoiffés de sang. Ces sortes de mutants ne sont pas irréprochables techniquement parlant mais l'agressivité, la rapidité et le manque totale de discernement entre le bien et le mal font d'eux des êtres terrifiants. La solitude, grand thème du livre, pèse de tout son poids à chaque seconde du film. Will Smith incarne celle-ci magistralement. Après À la poursuite du bonheur, il semble qu'il soit définitivement devenu un grand acteur. 
Certaines scènes amusent. En tout cas, elles sont censées le faire car elles ne font que renforcer le sentiment de solitude. Voir Neville plaisanter avec son chien sur son anniversaire ou sur un mannequin qu'il veut draguer ne fait que renforcer le malaise qui le ronge. Tout comme le montage, parfait, qui alterne les scènes de Neville errant seul et des flash-backs sur les derniers instants de sa vie familiale quand tout le monde tentait de s'enfuir. L'alternance entre un New-York désert et un New-York surpeuplé vient appuyer la douleur que ressent Neville. En fait, on pense assister à un énième blockbuster ayant Will Smith pour héros combattant les méchants vampires, mais on assiste simplement à un drame émouvant, puissant qui a su capter toute la force du livre. À noter que si le film est fidèle au livre, il laisse dans ses dernières images, une note d'espoir qui manque cruellement au livre.


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