samedi 5 juillet 2008

LE MONDE DE NARNIA : chapitre 2 - Prince Caspian ***


Sortie : 25 juin 2008
De : Andrew Adamson
Avec : Ben Barnes, William Moseley, Anna Popplewell, Skandar Keynes, Georgie Henley, Peter Dinklage, Warwick Davies, Sergio Castellitto, Pierfrancesco Favino...

Alors que la fratrie Pevensie essaye de se reconstruire une vie un an après leur départ de Narnia, le prince Caspian, héritier légitime du trône les appelle à l'aide. Son oncle Mizar règne sans pitié sur le monde de Narnia et tente de se débarasser de lui pour que son propre fils devienne le nouveau prétendant au trône. Caspian et les Pevensie s'unissent et partent à la recherche d'Aslan afin de rendre à Narnia, sa liberté passée.

Après le succès du premier opus, Le monde de Narnia: chapitre 1 - Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique, il était évident qu'une suite verrait le jour. Le pire aurait été d'assister à une pâle copie du précédent épisode peu grandiose (la faute à la volonté de ne pas choquer le jeune public). Mais plus de peur que de mal, Le prince Caspian est une franche réussite. Ce second chapitre lorgne du coté de l'oeuvre de Tolkien. Le casting a vieilli, le public également et la saga en sort grandie. Même le budget a été revu à la hausse, les épées du premier opus semblant sortir d'un magasin de jouets, ont laissé leur place à des armes plus réalistes malgré la toujours très irréaliste absence de sang. Aslan, le lion sauveur de Narnia est lui aussi somptueux que dans l'épisode précédent. Peter, Susan, Edmund et Lucy nous ayant déjà été présentés dans Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique, Le Prince Caspian préfère se concentrer sur celui qui prête son nom à ce chapitre. L'introduction de ce cinquième héros aux côtés des quatre frères et soeurs donne un coup de boost à la saga. Elle permet de développer les intrigues.
L'attirance entendue entre Caspian et Susan, la plus grande des deux soeurs, tirant sur le mièvre inutile, on préférera s'attarder sur l'amicale rivalité qui oppose Caspian à Peter. Se vouant une admiration mutuelle, le prince héritier et l'aîné des Pevensie se disputent le leadership et prônent des stratégies différentes. Il est clair que l'antagonisme de ces deux personnages est le principal intérêt du film. Mais si l'impeccable Ben Barnes qui interprète Caspian, est sur le devant de l'affiche, on ne voit que William Moseley alias Peter. Ce dernier si charitable et juste dans le premier chapitre est bien plus impétueux dans celui-ci. Malheureux à Londres de ne plus être considéré comme un roi, il vit son retour à Narnia comme une revanche sur cet injuste anonymat et frôle la prétention à certains moments. Heureusement, son frère et ses soeurs ainsi que Caspian sont là pour le modérer. Mais il y a une insolence dans le regard de Moseley qui n'appartient qu'aux plus grands. Il est néanmoins dommage que les autres personnages aient été moins développés. Notamment celui d'Edmund, héros bien attachant. Son caractère ambigu du premier épisode manque. Il s'est tant repenti aujourd'hui qu'il est encore plus charitable que Peter lui-même. Toujours aux côtés de son grand frère, prêt à l'aider à tout moment, il est tel un attaché de presse assurant la promotion de son roi. Il semble encore vouloir expier sa faute, la trahison dont il s'est rendu coupable en succombant au charme maléfique de la sorcière blanche. Erreur dont il se repentira définitivement lors d'une mémorable séquence quelque peu angoissante. Espérons toutefois que son personnage soit plus développé dans le troisième opus à venir (L'odyssée du passeur d'aurore dont il devrait être le héros avec Caspian et Lucy, Peter et Susan ne devant pas revenir). 
Le monde de Narnia : chapitre 2 - Prince Caspian est un film qu'on aurait voulu détester mais finalement on l'adore. Le film est prévisible, parfois mièvre, et lourd de références chrétiennes (la figure christique d'Aslan est plus que flagrante) mais il a un charme insolent. Vivement le chapitre trois, en espérant que l'évolution vers des thèmes plus adultes s'y poursuive et qu'il ne pâtisse pas de l'absence du futur grand William Moseley.

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