Titre original: Orphan
Sortie: 30 décembre 2009
Réalisateur: Jaume Collet-Serra
Avec: Vera Farmiga, Peter Sarsgaard, Isabelle Fuhrman, Jimmy Bennett, Aryana Engineer...
Un couple dont la femme a récemment accouché d'un bébé mort-né décide d'adopter une petite fille, Esther. Cette dernière au début charmante se révèle être une vile manipulatrice dépourvue de scrupules.
Troisième film seulement de Jaume Collet-Serra (après "La maison de cire", et "Goal II, la consécration"), "Esther" nous aura été vendu comme un film d'horreur lorgnant du côté de "La malédiction". Or à part mettre au premier plan un enfant auquel il ne faut pas se fier, les deux films ne sont pas vraiment comparables. En effet, Damien qui n'est autre que l'incarnation de l'antéchrist nous paraît presque peu cruel par rapport à la petite Esther. Pourtant cette dernière est plutôt sympathique au début. Avec ses robes désuètes et ses nobles manières, ses quelques regards revanchards envers ceux qui se moquent d'elle sont après tout parfaitement compréhensibles. Ils n'avaient pas qu'à rire d'elle. Mais quand les regards laissent place aux gestes, la tension monte d'un cran et on constate finalement, que cette charmante gamine est une vraie psychopathe. Au fur et à mesure que le malaise s'installe, Isabelle Fuhrman livre une prestation de plus en plus dérangeante. Cette actrice de seulement 13 ans parvient à nous faire oublier qu'Esther n'est seulement qu'une enfant.
La cruauté d'Esther est d'autant plus terrible qu'on s'attache à cette famille meurtrie par de multiples drames (le vieil adultère du mari, l'ancien alcoolisme de la mère...). La petite cadette Max, est la principale source de nos inquiétudes. Adorable petite fille sourde, sa fragilité est d'autant plus touchante qu'Esther se sert immédiatement d'elle pour accomplir et camoufler ses méfaits. Quant à Vera Farmiga, elle est très convaincante dans le rôle de la mère courage confrontée au manque de confiance de son mari qui prend ses distances.
Haletant jusqu'au bout, impossible de cerner Esther avant les dernières vingt minutes. Collet-Serra ne laissera passer aucun indice malgré les hypothèses qui foisonnent dans nos têtes.
Il est par contre dommage que l’accent ne soit pas autant mis sur la recherche des origines de l’orpheline que dans « La malédiction ». Cela au conféré au film un peu plus de crédibilité. On l'effleure ici à peine, le réalisateur privilégiant l'action et ses effets.
Au final, "Esther" n'est toujours pas le film le plus terrifiant qui soit (mais quand arrivera-t-il?). Mais c'est un bon thriller qu'il serait dommage de bouder.
Sortie: 30 décembre 2009
Réalisateur: Jaume Collet-Serra
Avec: Vera Farmiga, Peter Sarsgaard, Isabelle Fuhrman, Jimmy Bennett, Aryana Engineer...
Un couple dont la femme a récemment accouché d'un bébé mort-né décide d'adopter une petite fille, Esther. Cette dernière au début charmante se révèle être une vile manipulatrice dépourvue de scrupules.
Troisième film seulement de Jaume Collet-Serra (après "La maison de cire", et "Goal II, la consécration"), "Esther" nous aura été vendu comme un film d'horreur lorgnant du côté de "La malédiction". Or à part mettre au premier plan un enfant auquel il ne faut pas se fier, les deux films ne sont pas vraiment comparables. En effet, Damien qui n'est autre que l'incarnation de l'antéchrist nous paraît presque peu cruel par rapport à la petite Esther. Pourtant cette dernière est plutôt sympathique au début. Avec ses robes désuètes et ses nobles manières, ses quelques regards revanchards envers ceux qui se moquent d'elle sont après tout parfaitement compréhensibles. Ils n'avaient pas qu'à rire d'elle. Mais quand les regards laissent place aux gestes, la tension monte d'un cran et on constate finalement, que cette charmante gamine est une vraie psychopathe. Au fur et à mesure que le malaise s'installe, Isabelle Fuhrman livre une prestation de plus en plus dérangeante. Cette actrice de seulement 13 ans parvient à nous faire oublier qu'Esther n'est seulement qu'une enfant.
La cruauté d'Esther est d'autant plus terrible qu'on s'attache à cette famille meurtrie par de multiples drames (le vieil adultère du mari, l'ancien alcoolisme de la mère...). La petite cadette Max, est la principale source de nos inquiétudes. Adorable petite fille sourde, sa fragilité est d'autant plus touchante qu'Esther se sert immédiatement d'elle pour accomplir et camoufler ses méfaits. Quant à Vera Farmiga, elle est très convaincante dans le rôle de la mère courage confrontée au manque de confiance de son mari qui prend ses distances.
Haletant jusqu'au bout, impossible de cerner Esther avant les dernières vingt minutes. Collet-Serra ne laissera passer aucun indice malgré les hypothèses qui foisonnent dans nos têtes.
Il est par contre dommage que l’accent ne soit pas autant mis sur la recherche des origines de l’orpheline que dans « La malédiction ». Cela au conféré au film un peu plus de crédibilité. On l'effleure ici à peine, le réalisateur privilégiant l'action et ses effets.
Au final, "Esther" n'est toujours pas le film le plus terrifiant qui soit (mais quand arrivera-t-il?). Mais c'est un bon thriller qu'il serait dommage de bouder.
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