vendredi 7 mai 2010

L'ELITE DE BROOKLYN ***

Titre original: Brooklyn's finest
Sortie: 5 mai 2010
De: Antoine Fuqua
Avec: Richard Gere, Don Cheadle, Ethan Hawke, Wesley Snipes, Lili Taylor, Will Patton, Ellen Barkin...

Le quotidien de trois flics qui officient dans le 65ème district du nord de Brooklyn. Trois flics qui ne se sont jamais rencontrés mais dont le destin va se sceller lors d'une même nuit dramatique.

Antoine Fuqua n’avait réalisé que des films sans importance depuis le coup d’éclat, « Training day ». Mais avec « L’élite de Brooklyn », le réalisateur signe de nouveau un film du même acabit. Moins intimiste, sa dernière réalisation se veut un éventail de flics meurtris par leur métier.
Basé sur un scénario écrit par un débutant qui voulait juste se racheter une voiture avec l’argent récolté, le film fut tourné en l’espace de quarante et un jours dans un des quartiers les plus dangereux de Brooklyn (les autorités ont longtemps hésité à laisser l’équipe s’y installer). Ces trois éléments combinés auraient pu mener Fuqua tout droit à la catastrophe. Mais au contraire, ils lui permettent de démontrer qu’il est un grand réalisateur.
Portrait d’une Amérique gangrénée par la drogue et l’argent, « L’élite de Brooklyn » (titre bien ironique, au demeurant), est tendu et passionnant tout du long. Le casting en or aide aussi. Si Ethan Hawke en fait parfois un peu trop dans la peau d’un flic prêt à tout pour sauver sa famille d’une pauvreté grandissante, Richard Gere est excellent. Sobre, et attachant en pré retraité amoureux de l’alcool et d’une prostituée, l’acteur retrouve enfin une certaine crédibilité. Mais la palme revient à Don Cheadle. Perdu dans « Iron Man 2 », il est ici parfait en infiltré chez les dealers du coin. Depuis trop longtemps immergé dans la cité, il ne sait plus de quel côté se ranger ou qui sont ses vrais amis… ses scènes sont de loin les plus intenses.
« L’élite de Brooklyn » semble parfois pêcher par excès de pessimisme, mais Antoine Fuqua nous revient en réalité avec une histoire humaine, noire, et palpitante qu'un certain James Ellroy n'aurait pas reniée.

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