lundi 26 janvier 2009

La critique de WALKYRIE *** (en avant-première)


Sortie : 28 janvier 2009
De : Bryan Singer
Avec : Tom cruise, Bill Nighy, Kenneth Branagh, Jamie Parker, Tom Wilkinson, Terence Stamp, Thomas Kretschmann, Tom Hollander, Carice Van Houten...

Le colonel Stauffenberg, patriote dans l'âme ne supporte plus la direction pris par son pays depuis qu'Hitler commet les pires méfaits. Afin de sauver le pays du dictateur, il intègre un réseau de résistance au sein même de l'armée allemande et en prend finalement la tête quand il met au point un plan visant à tuer Hitler en détournant l'opération Walkyrie.

A la base des guerrières nordiques menant les âmes mortes au dieu Odin, les Valkyries devinrent les héroïnes d'une oeuvre du compositeur allemand Wagner. Hitler, en grand fan du compositeur reprit le nom de walkyrie pour nommer une de ces opérations. Opération qui lui permettait de reprendre le contrôle de la ville en faisant intervenir l'armée réserviste en cas d'insurrection des hauts dirigeants. Stauffenberg et les autres résistants s'aperçurent qu'il pouvait détourner ce plan à leur profit s'il parvenait à assassiner Hitler.
Juif et homosexuel, Bryan Singer est plus que jamais sensible aux politiques discriminatoires et c'est très logiquement qu'une partie de sa filmographie se réfère au thème du nazisme. Après s'être fait découvert par le grand public avec Usual Suspects en 1995, Singer traite pour la première fois du nazisme avec Un élève doué en 1999. Adaptation d'une nouvelle de Stephen King, le réalisateur y dépeint la fascination morbide d'un jeune adolescent pour un ancien nazi qui cache sa vie passée. Un an plus tard, il aborde le thème de manière plus brève dans les premières minutes de X-Men à travers les camps de concentration.
Dans Walkyrie, Singer nous fait pénétrer au coeur même du pouvoir. Nommé colonel après s'être fait blesser en Afrique du Nord, Claus Von Stauffenberg est un héros de la résistance en Allemagne, malheureusement méconnu en France malgré le rôle crucial qu'il a pu jouer. Son grade lui permettant d'approcher Hitler lors de réunions, c'est à lui que revint la mission de placer la bombe. La chance du diable voulut qu'Hitler ne fut que légèrement blessé et Stauffenberg et ses hommes furent tous exécutés avant de pouvoir commettre leur coup d'Etat et mettre en place un nouveau gouvernement.
Singer reconstitue minutieusement toutes les étapes du plan (de Stauffenberg en Afrique du Nord à son exécution) à la manière d'un thriller. On suit avec attention chaque instant du film avec l'heureuse impression d'en apprendre plus sur ce complot historique peu connu.
L'intrigue nous emmenant au sein des plus hautes sphères, chaque rencontre avec Hitler, plus glaçantes les unes que les autres, nous met dans le même état de stress que Stauffenberg lui-même, le public ayant l'impression lui aussi de jouer un double-jeu. On est très loin des très émouvants La liste de Schindler et La vie est belle, mais c'est que le film ne traitant pas de l'holocauste mais uniquement du complot, se devait de baigner dans une atmosphère aussi statique. Ambiance faisant écho au jeu intériorisé des acteurs, tous jouant avec retenue, ce qui ne nous empêche pas de nous prendre d'amitié pour ces héros malchanceux. Stauffenberg, forcément le plus attachant, est joué par un Tom Cruise, parfait en homme discret et guidé par la Justice qui répond d'une belle manière à ceux qui avait contesté le choix de l'acteur en raison de son appartenance à la scientologie.
Singer, qui a de maintes fois prouvé ses talents de réalisateur (il n'y a qu'à voir le naufrage artistique de la saga X-Men après son départ suite au second opus), repart de bon pied vers la voie du succès après un très décevant "Superman returns", constituant à première vue, une erreur de parcours.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un film historique sans en être un Un film d'action sans en être un Un bon moment sans en être un