Titre original : Twilight
Sortie : 7 janvier 2009
De : Catherine Hardwicke
Avec : Robert Pattinson, Kristen Stewart, Peter Facinelli, Cam Gigandet, Billy Burke, Nikki Reed...
Après le remariage de sa mère, Bella âgée de 17 ans emménage chez son père à Forks dans l'Etat de Washington. Elle tombe rapidement sous le charme d'Edward, un camarade de classe qui se révèle être un vampire. Les deux ados, fort de leur amour, font fi de leurs différences.
Stéphenie Meyer a fait un rêve, celui d'un jeune (en apparence) et beau vampire, amoureux d'une humaine. Troublée par cette vision, elle décide de la développer et écrit un roman. Et ce qui fut un simple songe devint un best-seller. Vendu à 20 millions d'exemplaires à travers le monde, le premier tome de sa saga Twilight, Fascination ne pouvait pas échapper à une adaptation ciné. Vendu comme un Roméo et Juliette fantastique, le film tire malheureusement plus du côté de la bluette que du conte surnaturel. La première heure n'en finit pas : les deux ados se déclarent leur amour, apprennent à se connaître et nous, on se demande quand est-ce que le film va pouvoir enfin commencer. Et quand enfin, le fantastique intervient, quand enfin, un semblant d'action fait surface lors d'un très sympathique match de base-ball qui ravive notre intérêt, les roucoulades reprennent de plus belle.
En ce qui concerne le traitement réservé à Edward, Stéphenie Meyer s'est totalement détourné des codes traditionnels du monde des vampires. On aurait pu trouver inédite la façon dont elle a réadapté à sa manière toutes les composantes de ces créatures légendaires, mais si on ne lui demandait pas crucifix, ail et autres pieux, dénuer son héros de dents longues et le rendre insensible aux rayons du soleil afin de faciliter l'identification semblent exagérer. Si on recherche vraiment à pénétrer dans un monde fantastique qui nous serait totalement étranger, mieux vaut revoir Harry Potter ou Le seigneur des anneaux.
La création d'un vampire pacifié fait écho à la quasi absence de violence (on est encore étonné que la production ait laissé passer la scène d'une Bella quelque peu ensanglantée), absence qui sans aucun doute résulte de l'appartenance de l'auteur américaine à la culture mormone. Même le bad guy de l'histoire annoncé comme un monstre sanguinaire inarrêtable est expédié en cinq minutes. Espérons que la suite de la saga se concentre un peu plus sur les personnages secondaires. Délaissés, Jacob, la famille d'Edward et le père de Bella étaient des éléments intéressants à développer.
Tout n'est pas non plus mauvais dans ce premier chapitre, Catherine Hardwicke, à défaut de pouvoir compenser le manque d'inventivité du scénario, met en valeur la beauté sauvage de splendides paysages. Injustement non reconduite pour la suite de la saga, la réalisatrice signe un joli travail de mise en scène. Twilight est donc parfait si on recherche une jolie histoire d'amour au sein des montagnes hostiles d'Amérique mais si c'est un film de vampires que vous voulez voir, le Nosferatu de Murnau ou le Dracula de Coppola vaudront mieux.
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