Titre original : Revolutionary Road
Sortie : 21 janvier 2009
De : Sam Mendes
Avec : Leonardo Dicaprio, Kate Winslet, Michael Shannon, Kathryn Hahn, David Harbour, Kathy Bates...
Frank s'en va au travail tandis que sa femme le salue de la main tout en jetant un oeil sur les enfants qui gambadent dans le jardin. Tel est l'incarnation du bonheur familial dans les années 50. Mais derrière la perfection du tableau se joue les derniers instants d'un couple en crise, de deux êtres amoureux que la routine a fini par éloigner l'un de l'autre. Dix ans après Titanic, Leonardo Dicaprio et Kate Winslet connaissent un second naufrage. Mais cette-fois, nul bateau à l'horizon, c'est leur couple qui se noie dans les eaux profondes de la routine. Franck et April ont beau s'aimer aussi fort que Jack et Rose, leurs rêves respectifs engloutis par la force de l'habitude auront raison d'eux.
Sam Mendes, mari de Winslet derrière les caméras, offre à sa femme le rôle qui a sûrement le plus d'épaisseur. Dicaprio n'est pas en reste mais son personnage plus conformiste que celui de l'actrice anglaise, est du même coup plus effacé. C'est elle d'ailleurs, qui est à l'origine de ce pari fou, celui de tout quitter, métier et maisonnée, pour tout recommencer à Paris. Elle se débarrassera de son rôle de desperate housewive et lui quittera un boulot qu'il déteste pour trouver sa vraie vocation. Ce projet fou les fera baigner dans une courte période d'allégresse, la dure réalité ou la peur de concrétiser les rattrapant, enfin le rattrapant surtout lui. Car April, plus désespérée que son mari, ne lâchera jamais le plan prévu, mettant définitivement fin au peu d'amour qui existait dans son couple et qui les faisait vraiment tenir.
Sam Mendes, mari de Winslet derrière les caméras, offre à sa femme le rôle qui a sûrement le plus d'épaisseur. Dicaprio n'est pas en reste mais son personnage plus conformiste que celui de l'actrice anglaise, est du même coup plus effacé. C'est elle d'ailleurs, qui est à l'origine de ce pari fou, celui de tout quitter, métier et maisonnée, pour tout recommencer à Paris. Elle se débarrassera de son rôle de desperate housewive et lui quittera un boulot qu'il déteste pour trouver sa vraie vocation. Ce projet fou les fera baigner dans une courte période d'allégresse, la dure réalité ou la peur de concrétiser les rattrapant, enfin le rattrapant surtout lui. Car April, plus désespérée que son mari, ne lâchera jamais le plan prévu, mettant définitivement fin au peu d'amour qui existait dans son couple et qui les faisait vraiment tenir.
Résultat de leurs confrontations : on prend tour à tour parti pour l'un puis pour l'autre. Mais on se lasse vite de leurs perpétuelles disputes. Trop bavard et trop long (le film ne dure que deux heures, pourtant), Les noces rebelles ne fait que recycler les éléments qui ont fait le succès de l'excellent American Beauty, sans insuffler au film, le grain de folie qui seyait parfaitement à son premier film oscarisé (le cadre des années 50 ne s'y prêtant sûrement pas). De plus, la mise en scène classique et les décors épurés venant accentuer l'atmosphère que ce couple rebelle cherche à fuir devient pesant à la longue.
Heureusement que l'excellente interprétation des acteurs et le génial Michael Shannon sauve le spectateur d'une torpeur latente. Shannon (seul acteur nommé aux oscars pour ce film) incarne un homme quelque peu dérangé qui incarne le miroir des peurs inconsciente de chaque époux. Les deux héros confrontés à leurs véritables pensées se lâchent comme jamais. Le couple accumulait les disputes, les points contradictoires, Shannon fait exploser la bombe, fait tomber les masques et laisse les démons intérieurs se révéler.
Baptisé Revolutionary road dans sa version originale, Les noces rebelles n'ont pourtant rien de révolutionnaire malgré quelques bons points.
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