De : Terrence Malick
Avec : Brad Pitt, Sean Penn, Jessica Chastain…
Au commencement était Malick
Alors que Jack vient de perdre son frère cadet, il se remémore son enfance difficile entre une mère aimante et un père autoritaire et souvent absent.
Avec cinq films en près de quarante ans (le dernier, Le nouveau monde, date de 2005), autant le dire, The tree of life était attendu comme le messie. Génie pour les uns, escroc pour les autres, le peu prolifique Terrence Malick, avait déjà eu les honneurs de Cannes en 1979, où il reçut le Prix de la mise en scène pour Les moissons du ciel. Le cinéaste perfectionniste, aura fait patienter le Festival, deux ans. La cause : le montage était à peaufiner. En sélection officielle, le film était projeté, le lundi 16 mai. Verdict. Autant sifflé qu’applaudi, The Tree of life divise.
Réflexion métaphysique sur la vie, l’amour, la famille (Malick a été prof de philosophie par le passé), The Tree of life est une œuvre d’art contemporaine dont on a, au départ, du mal à comprendre la portée. La trop longue première demi-heure est expérimentale, et a priori… étrange. Devant une succession d’images sublimes mais sans queue ni tête (dans le désordre, des cellules fécondées, des dinosaures, quelques poissons, des volcans, la mer…), on se met à penser à 2001, L’odyssée de l’espace et ses métaphores nébuleuses (Malick pourrait d’ailleurs être comparé à Kubrick pour ses films empreints de mysticisme). Puis tout s’éclaire. Dès que l’histoire se recentre sur la famille et débute vraiment, cet énigmatique début prend tout son sens, et devient tout à coup, nécessaire.
Réflexion métaphysique sur la vie, l’amour, la famille (Malick a été prof de philosophie par le passé), The Tree of life est une œuvre d’art contemporaine dont on a, au départ, du mal à comprendre la portée. La trop longue première demi-heure est expérimentale, et a priori… étrange. Devant une succession d’images sublimes mais sans queue ni tête (dans le désordre, des cellules fécondées, des dinosaures, quelques poissons, des volcans, la mer…), on se met à penser à 2001, L’odyssée de l’espace et ses métaphores nébuleuses (Malick pourrait d’ailleurs être comparé à Kubrick pour ses films empreints de mysticisme). Puis tout s’éclaire. Dès que l’histoire se recentre sur la famille et débute vraiment, cet énigmatique début prend tout son sens, et devient tout à coup, nécessaire.
Le réalisateur ne met pas en scène une histoire de son cru mais l’évolution de l’Humanité elle-même. Pour décrire cette dernière, Malick choisit de se concentrer sur une famille dont on découvre le quotidien, à travers les yeux de Jack, l’aîné des trois fils. Couvé par une mère à la beauté virginale (la grâce), et élevé à la dure par un père sévère (la nature), Jack grandit sous nos yeux aux côtés de ses deux frères. Perte de l’innocence, découverte de désirs inavoués, disputes, réconciliations, crise d’adolescence, questionnement spirituel… Jack est tous les hommes à la fois. Il est l’Humanité de Malick. Pour l’incarner, Hunter McCracken, regard insolent, démarche nonchalante… Un charisme fou. Un jeune Sean Penn en puissance. Et du charisme, il fallait en avoir pour faire face à Brad Pitt. Ce dernier est magistral en père aussi terrifiant que fascinant, intransigeant avec ses fils, frustré de ne pas avoir réalisé ses propres rêves. A ses côtés, Jessica Chastain, iconique. Malick a tellement apprécié travailler avec elle, qu’il l’a déjà engagée sur son prochain film. Seul Sean Penn avait jusqu’ici, eu cet honneur (il jouait dans La ligne rouge).
Pour la bande originale du film, le cinéaste a choisi le non moins talentueux et très en vogue, Alexandre Desplats. Le compositeur français nous offre de magnifiques arrangements. Il aide Malick à transformer The Tree of life en véritable musique classique. Tel La Moldau de Smetana (qui illustre la bande annonce), le film se fait délicat, mélancolique, puissant, et explosif… Un rêve éveillé ! Il faut choisir entre la nature et la grâce nous dit-on au début du film. Malick, lui, réussit à concilier les deux, navigant entre créationnisme et darwinisme. Tel le peintre Ingres, ce faiseur d’images explore le monde à la recherche de la beauté absolue. Qu’elle soit transcendante (Le nouveau monde), sauvage (Les moissons du ciel), ou divine (The tree of life), chacun de ses plans lui rend hommage. Divin!
Pour la bande originale du film, le cinéaste a choisi le non moins talentueux et très en vogue, Alexandre Desplats. Le compositeur français nous offre de magnifiques arrangements. Il aide Malick à transformer The Tree of life en véritable musique classique. Tel La Moldau de Smetana (qui illustre la bande annonce), le film se fait délicat, mélancolique, puissant, et explosif… Un rêve éveillé ! Il faut choisir entre la nature et la grâce nous dit-on au début du film. Malick, lui, réussit à concilier les deux, navigant entre créationnisme et darwinisme. Tel le peintre Ingres, ce faiseur d’images explore le monde à la recherche de la beauté absolue. Qu’elle soit transcendante (Le nouveau monde), sauvage (Les moissons du ciel), ou divine (The tree of life), chacun de ses plans lui rend hommage. Divin!
3 commentaires:
Enfin une personne qui a apprécié ce film a ca juste valeur ca fait plaisir =) Belle critique qui reflète bien le film.
Ce qui frappe l'incroyable beauté des images et le lyrisme envoutant du film, Malick est clairement un grand artiste du 7ème art... Cependant avec un onirisme plus contrôlé et une partie "Sean Penn" plus étoffé ça aurait été le chef d'oeuvre tant attendu. 3/4 tout de même, un très beau film.
Décidément, c'est une honte de ne pas encore l'avoir vu.. Je vais m'y mettre :)
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