dimanche 9 octobre 2011

LA MAISON HANTEE au cinéma

Depuis mercredi, Daniel Craig tente de démêler le vrai du faux dans sa Dreamhouse où une famille massacrée par son propre chef de famille revient le tourmenter. Figure emblématique du film d’horreur, la maison hantée n’a pas finie de faire parler d’elle. Retour sur les 10 demeures où il ne fait pas bon vivre.


Le plus décevant 
PARANORMAL ACTIVITY d’Oren Peli (2009) 
Fort d’un buzz sans précédent, Paranormal Activity tourné en une semaine avec un budget de 15 000$ détrône Le projet Blair Witch dans la catégorie : film le plus rentable de tous les temps. Mais ce qui devait s’avérer être effrayant (un jeune couple est attaqué par une mystérieuse entité) se révèle surtout terrifiant de lenteur. Malgré une fin déstabilisante à laquelle il faut éviter de repenser au moment de se coucher, le film reste une pâle copie de L’emprise (voir infra). On dit qu’il a pourtant terrorisé Spielberg himself. C’est oublier qu’il est un grand enfant.
Lire ma critique ici.


Le plus terrifiant 
THE GRUDGE de Takashi Shimizu (2002) 
Initialement destiné au marché vidéo, The Grudge (Ju-on en japonais) remporta un vif succès qui lui permit de connaître deux suites et un remake américain toujours réalisé par Shimizu. Au Japon, les fantômes sont appelés les Yureis. Quand une personne décède d’une mort violente, une malédiction naît. Elle frappe l’endroit du massacre et tous ceux qui y pénètrent (à l’instar des protagonistes du film) subissent la vengeance de la victime. Fort d’un folklore local riche en contes fantastiques et horrifiques, les réalisateurs japonais parviennent sans mal à insinuer une angoisse latente au sein de leurs films.

Le plus élégant 
LES AUTRES d’Alejandro Aménabar (2001) 
Après le snuff movie dans Tesis, la cryogénisation dans Ouvre les yeux et avant l’euthanasie dans Mar Adentro, Alejandro Aménabar réalise son troisième film ayant pour sujet la mort. Cette fois-ci, elle se manifeste sous la forme de fantômes dans une vieille demeure anglaise où la glaçante Grace (Nicole Kidman dans l’un de ses meilleurs rôles) et ses deux enfants (des enfants de la lune) sont confrontés à d’étranges phénomènes. Produit par Tom Cruise (qui jouera quelques temps après dans le désastreux remake américain d’Ouvre les yeux), Les autres s’appuie sur un mise en scène classique au chic aristocratique pour mieux jouer sur nos nerfs. L’angoisse de Grace, et la nôtre, avec monte crescendo sur jusqu’au twist final.

Le plus mignon 
CASPER de Brad Silberling (1995) 
Crée par Joseph Oriolo dans les années 40, Casper fut d’abord le héros d’un livre pour enfants. Bill Pullman et Christina Ricci portent d’ailleurs le nom d’Harvey dans le film, un hommage à Harvey Comics qui édita la bande dessinée. Casper, le gentil fantôme fut d’abord adapté dans un court-métrage en 1945 avant de faire l’objet d’un long. A une époque où les salles sont envahis par la 3D, difficile d’imaginer que Casper fut le premier héros réalisé en images de synthèse. Si on est aujourd’hui trop vieux pour s’y intéresser, on peut toujours compter les nombreux clins d’œil (Ghostbusters, Apocalypse Now, Le magicien d’Oz, Poltergeist…) qui parsèment le film.  

Le plus traumatisant 
L’EMPRISE de Sideney J. Furie (1989) 
Doris Bither fut harcelée par plusieurs violentes entités durant des années. Jusqu’à être violée. Dans L’emprise qui raconte son histoire, Barbara Herhey n’en affronte qu’un. La créature s’en prend également à ses enfants projetés contre les murs… Rien ne nous est épargné. Le tout sans une goutte de sang et sans monstre à combattre. L’entité maléfique reste du tout long invisible. Ce qui le rend encore plus effrayant. Malgré des faits édulcorés, il est selon Martin Scorsese (et moi) l’un des films les plus terrifiants jamais réalisés. 

Le plus fantasque 
BEETLEJUICE de Tim Burton (1988) 
Wes Craven aurait dû mettre en scène les aventures de ce bio-exorciste excentrique, le bien nommé Beetlejuice, mais il ne le trouvait pas assez horrifique. Tant mieux pour Tim Burton qui après Pee-Wee Big Adventure, connaît son premier succès public et impose son style joyeusement morbide. Le film révèle également Winona Ryder et Michael Keaton que le réalisateur retrouvera pour Edward aux mains d’argent et Batman. Suite au succès du film, un dessin animé est crée. Diffusé en France à partir de 1992, Burton en réalisera 109 épisodes.

Le plus troublant 
POLTERGEIST de Tope Hooper (1982) 
Dans Poltergeist, les Freeling tentent de sauver la benjamine de la famille retenue prisonnière dans une autre dimension par un fantôme chevronné. Mais ce qui se passe autour du film est encore plus troublant. On parle de la « malédiction Poltergeist ». Quatre des acteurs du film meurent en moins de 7 ans. Dominique Dunne est étranglée par son petit ami, Julian Beck succombe à un cancer de l’estomac, Will Sampson décède lors d’une opération, et, Heather O’Rourke (la benjamine en question) disparaît à 12 ans de la maladie de Crohn. Sans parler de cette scène finale où de vrais squelettes se seraient retrouvés dans la piscine…

Le plus angoissant 
SHINING de Stanley Kubrick (1980) 
Kubrick voulait réaliser un film d’horreur où le diable ne serait pas mis en cause, il choisit d’adapter le roman Shining de Stephen King. Mais la vision des deux hommes divergent. Quand pour King, son livre est l’histoire d’un alcoolique (Jack Nicholson hallucinant en halluciné) qui devient fou au contact d’un hôtel hanté, pour Kubrick, c’est l’allégorie d’une possible vie après la mort. Mécontent que le film trahisse l’esprit de son oeuvre, l’écrivain refuse d’être crédité au générique. Peu importe pour Kubrick qui réalise un film culte qui continue de terroriser. Deux ans avant la mort du réalisateur, King scénarisera et produira l’adaptation de son propre roman. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

Le plus authentique 
AMITYVILLE, la maison du diable de Stuart Rosenberg (1979) 
Amityville est l’adaptation du roman de Jay Anston lui-même inspiré d’une histoire vraie. En 1974, on découvre six membres d'une même famille massacrés à coups de fusil par l'un des enfants. Il explique avoir entendu des voix. Un an plus tard, la famille Lutz emménage. Elle ne restera qu’un mois. L’originalité d’Amityville est de faire la maison un être maléfique à part entière. Celle-ci n’a pas seulement l’air hantée, elle est réellement possédée. Dans le film, James Brolin (papa de Josh) et Margot Kidder (première Loïs Lane au cinéma) incarnent le second couple tourmenté. Quant à la maison et sa façade inquiétante, elle existe toujours et est même de nouveau habitée. Sans encombres, paraît-il !

Le plus innovant 
LA MAISON DU DIABLE de Robert Wise (1963) 
Un parapsychologue réunit un groupe de névrosés pour une expérience extrasensorielle dans un vieux manoir réputé hanté. Entre deux comédies musicales (West Side Story en 1961 et La mélodie du bonheur en 1965), Robert Wise s’approprie le roman de Shirley Jackson. Entre ses mains, La maison hantée devient un classique du cinéma d’horreur à une époque où ce genre de films devient récurrent. Tourné dans un énigmatique château, le réalisateur refusait de tourner le vendredi. La légende dit que ce jour là une jeune femme désespérée de ne pouvoir épouser celui qu’elle aimait, se serait jetée d’un balcon et hanterait depuis la demeure.


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