dimanche 15 janvier 2012

L'AMOUR DURE TROIS ANS ** (en avant-première)


Sortie : 18 janvier 2012
De : Frédéric Beigbeder
Avec : Gaspard Proust, Louise Bourgoin, Joey Starr, Jonathan Lambert, Frédérique Bel, Elisa Sednoui, Nicolas Bedos, Valérie Lemercier, Anny Duperey, Bernard Ménez, Thomas Jouannet…

« L'amour est le problème des gens qui n'ont pas de problèmes »

Malgré ses désillusions amoureuses après un douloureux divorce, le chroniqueur littéraire Marc Marronnier tombe fou amoureux d’Alice, la femme de son cousin. Reste plus qu’à lui cacher qu’il est l’auteur du dernier best-seller polémique : L’amour dure trois ans.

Après l’adaptation de 99 francs par Jan Kounen avec Jean Dujardin dans le rôle-titre, c’est un autre roman de Frédéric Beigbeder qui est aujourd’hui porté à l’écran. Les producteurs de l’adaptation de L’amour dure trois ans veulent absolument l’écrivain derrière la caméra (un fauteuil de réalisateur à son nom finira par le convaincre). Raison de plus de se laisser tenter par l’aventure ? Il s’agit de porter à l’écran l’une de ses propres œuvres, inspiré de sa propre vie de surcroît. Un argument de poids pour Frédéric Beigbeder qui pouvait alors se trahir à loisir. Et ce dernier n’y est pas allé de main morte. Nulle trace de son roman ou presque. Celui-ci fait office de mise en abyme qui permettra à l’histoire de véritablement commencer.
Pour sa première expérience cinématographique, l’écrivain a décidé de se rassurer en choisissant un genre balisé : la comédie romantique. Si le cahier des charges est rempli, l’histoire perd du coup le ton acerbe et l’esprit impertinent qui faisait le charme du livre. Heureusement son personnage principal est un anti-héros aussi romanesque que son créateur. Au premier abord on se demande si Gaspard Proust était réellement le bon choix. Puis on finit par comprendre que ses airs snobs et prétentieux ne sont qu’une manière de masquer une immense sensibilité (à la Beigbeder quoi !) Finalement on finit par apprécier ce tête à claque au romantisme refoulé. Le reste du casting est parfait. Louise Bourgoin est définitivement irrésistible en objet de tous les désirs (Beigbeder en serait amoureux que ce ne serait point étonnant). Valérie Lemercier est hilarante en éditrice opportuniste. Nicolas Bedos assez parfait en bourgeois cocufié. Et Joey Starr décidément étonnant dans un rôle à contre emploi (on ne le savait pas si ouvert d’esprit). Afin d’assurer ses arrières et de ne pas se louper, Frédéric Beigbeder multiplie les références à son propre univers. Outre un cameo de l’auteur, ce dernier s’imagine en Prix Nobel de littérature tandis que son personnage Marc Marronnier remporte le Prix de Flore (Prix littéraire crée par l’écrivain en 1994). Narcissique Beigbeder ? Non, juste des petites mises en scène assez ludiques qui fleurent bon l’auto-dérision… jusqu’à la scène de trop. Reçu au Grand Journal par Michel Denisot et Ariane Massenet, Marc Marronnier déclare son amour à Alice installée chez elle devant la télé. On savait que c’était un film de potes, mais là ça devient limite trop facile… A part cette fausse note très compréhensible (Frédéric Beigbeder a beau être un habitué des plateaux télé, il n’en reste pas moins un novice en matière de réalisation), L’amour dure trois ans est une comédie romantique très sympathique à voir après avoir (re)lu le roman.

1 commentaire:

L'avis d'une lyonnaise a dit…

Bonsoir :)
Je n'ai pas du tout apprécié, je n'ai pas compris le ton que prend que prend Proust. Cette manière de réciter.