mardi 31 juillet 2012

La critique de REBELLE *** (en avant-première)


Titre original : Brave
Sortie : 1er août 2012
De : Mark Andrews, Brenda Chapman
Avec les voix de : Kelly McDonald, Billy Connoly, Emma Thompson, Julie Walters, Robbie Coltrane, Kevin McKidd… (vo) / Bérénice Béjo, Jacques Frantz, Nathalie Homs, Cathy Cerda… (vf)

La rousse et frisée Mérida pourrait passer sa vie à se balader à cheval, son arc à la main (l’arme tendance de l’année 2012 à Hollywood). Sauf que la jeune fille est une princesse et ses parents (enfin surtout sa mère) ont d’autres projets pour elle. Ils souhaiteraient la voir cesser ses enfantillages et épouser un prince. Peu après l’arrivée de trois prétendants, l’ado fugue à travers les bois. En suivant des feux follets*, elle tombe sur une vieille dame qui réalise son rêve : changer de destin. Mais la sorcière se trompe et la reine se retrouve transformer en ours. Mérida doit alors trouver une solution pour renverser le sort.
Mérida et sa mère, c’est un peu « Raison et sentiments ». L’une veut vivre d’aventures et d’eau fraîche quand l’autre rêve d’un destin de princesse pour sa fille. Bien sûr après une série d’épopées, les deux feront quelques compromis et cesseront de systématiquement s’opposer. Que Mérida refuse d’épouser un illustre inconnu est tout à fait compréhensible mais son désir de liberté ne semble rien d’autre qu’une simple crise d’ado. On regrette les Disney d’antan, plus subtiles et féeriques. Ici on soupire devant une morale à deux francs : c’est bien de vouloir son indépendance mais il faut quand même écouter ses parents. Le pire c’est que Disney réussit son pari car si la mère nous agace dans un premier temps (la faute à ses manières trop guindées), on finit par s’attacher à ce personnage victime de l’insubordination de sa fille. Quant à Mérida, c’est le contraire. Si on est au début derrière elle et ses désirs d’émancipation, on a vite fait de vouloir la voir redescendre sur terre. Il faut certainement, à son image, avoir 15 ans pour comprendre la pseudo rébellion de la jeune fille. En tout cas, on apprécie que les personnages féminins soient ainsi mis au premier plan. C’est d'ailleurs la première réalisation Pixar à le faire.
Ce qui vaut le coup dans Rebelle, ce sont surtout les prouesses techniques. Réalisée à partir de 900 modèles, la chevelure longue et touffue de Mérida est vraiment impressionnante. Malgré une 3D sombre et inutile (pour changer), on adore également ses superbes paysages écossais bercés de légendes anciennes. Ça donne envie d’aller voir du pays. Tout comme la musique originale de Patrick Doyle, natif de la nation britannique. Ça faisait longtemps que Disney ne nous avait pas séduit avec des chansons et des accompagnements aussi accrocheurs.
Une autre raison d’aller voir Rebelle ? Son humour irrésistible. Malgré son côté très moralisateur (Disney oblige), il se laisse agréablement suivre grâce aux aventures de Mérida mais aussi et surtout grâce à son père et ses trois petits frères (des triplés très malicieux) jamais à court de blagues et de farces. Côté aventures, on retiendra un magnifique combat d’ours plus vrai que nature.
Rebelle ne révolutionne pas le genre. Au nouveau né de l’association Pixar-Disney, on préfère les sublimes Là-Haut et Wall-E, mais Rebelle remplit sa mission : celle de nous divertir cet été. C’est déjà ça.

*Les feux follets sont une légende écossaise. Celle-ci raconte que les feux follets conduisent ceux qui veulent bien les suivre vers un trésor ou vers la mort... En réalité, ceux-ci n’ont rien de magique. Ils sont en fait les manifestations du gaz naturel créé par la végétation (principalement aux abords des marécages et des marais). Composé de méthane, le gaz s'enflamme alors au contact de l'air et se matérialise en petites flammes bleues.



La projection de Rebelle était précédé de La Luna de Enrico Casarosa.
Un petit garçon accompagné de son père et de son grand-père part toute une journée travailler sur la lune. Si au départ, on ne sait pas très bien où le réalisateur veut en venir, la fin très poétique nous séduit. Le court-métrage a été nominé à l’Oscar 2012 et est dédié à Steve Jobs, créateur d’Apple mais aussi l’un des trois pères fondateurs des studios Pixar (avec Ed Catmull et John Lasseter).

Un court extrait de La Luna :

1 commentaire:

Angela a dit…

Le post est tres interessant!J'aime la video!
Angela Donava
http://www.lookbooks.fr