Sortie : 21 mai 2008
De : Steven Spielberg
Avec : Harrison Ford, Cate Blanchett, Karen Allen, Shia Labeouf, John Hurt, Ray Winstone...
Alors que la guerre froide bat son plein, Indiana Jones part à la recherche des légendaires crânes de cristal qui une fois réunis constitueraient une énorme source de puissance. Il doit éviter que ces derniers ne tombent entre les mains des soviétiques et secourir deux de ses plus proches amis, le professeur Oxley et son ancienne fiancée Marion mais Indy pourra compter sur le fils de cette dernière, Mutt Williams, pour l'aider.
Voilà plus de 19 ans que le retour d'Indy était attendu (Indiana Jones et la dernière croisade date de 1989). La pression a dû peser à un point qu'on ne peut s'empêcher de ressentir une pointe de déception. Spielberg pêche par excès de gourmandise. A trop vouloir donner aux fans d'Indy, il fait dans la démesure. La saga Indiana Jones a beau être du pur divertissement, un certain réalisme n'aurait pas été de trop. Car si les trois premiers opus se basaient sur des contes mythologiques chrétiens ou aztèques, la légende du crâne de cristal est trop teintée de connotations extra-terrestres pour toucher le coeur de l'homme terre à terre. Les costumiers et les chargés de décors ont beau avoir parfaitement travaillé pour reconstituer les années 50, difficile de s'y croire quand on s'attend à voir débouler Mulder ou Scully à tout moment.
Que dire des soviétiques. Ce n'est pas qu'ils ne méritent pas le titre de super méchants, mais les nazis gagnent haut la main à ce jeu-là. Difficile d'établir une trame dramatique sur la guerre froide quand les deux meilleurs opus de la série Indiana Jones étaient basés sur la seconde guerre mondiale. Jamais Cate Blanchett aussi froide qu'un glaçon ne nous fera suer d'angoisse. Paul Freeman (Le belloq en quête de L'arche perdue) ou Alison Doody (le professeur Elsa schneider à la recherche du Graal), n'étaient pas plus chaleureux mais leurs personnages plus approfondis et plus ambigus avaient de l'envergure. Jones avait à l'époque des adversaires de taille.
Si les personnages n'ont en aucun cas perdu de leur témérité, avoir pris de l'âge leur a fait perdre leur insolence. Harrison Ford tout comme Karen Allen donnent de leur personne et font preuve d'une solide consistance vu leurs nombreuses scènes d'action mais leur jeu amoureux est bel et bien terminé. Difficile d'admettre que la Marion tenant tête à Indy dans Les aventuriers de l'arche perdue soit devenue telle une ado dévorant des yeux son héros. La scène finale du film les concernant est consternante. Indiana est lui égal à lui-même, et fait autant toujours preuve d'humour face à ses ennemis mais depuis quand se laisse-t-il appeler Henry. Lui qui tenait tant à ce qu'on l'appelle Indiana...
Avouons-le, nos héros ont vieilli. Harrison Ford semble avoir pris le pas sur celui de son père cinématographique Sean Connery en reproduisant le shéma familial avec son propre fils fictif, Shia Labeouf. Ce dernier est la caution jeune du film. Après l'avoir déniché chez Disney et l'avoir fait batailler contre quelques robots géants dans sa production Transformers, Spielberg semble l'avoir désigné comme successeur d'Indy, et ne s'en cache pas. Vu la vigueur de l'archéologue, celui-ci n'est pas prêt de raccrocher fouet et chapeau mais Labeouf semble prêt à assurer l'intérim. Comme on dit, tel père tel fils, le jeune Mutt ne déroge pas à la règle. Il est aussi têtu, drôle et casse-cou que son père et son grand-père mais a hérité de la coquetterie de sa mère. Coquetterie qui sera la cause de nombreux fous rires tout au long du film. C'est un bonheur (et peut être le seul du film) de le voir se prendre pour un jeune rebelle au grand coeur tout droit sorti de L'équipée sauvage.
Loin d'égaler les trois premières aventures de la saga, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal nous fait passer un bon moment. On suit les nouvelles péripéties d'Indy avec le sourire et grand intérêt mais 20 ans se sont écoulés, difficile de les éluder. Heureusement, Shia Labeouf est là pour rafraîchir le tout. Il est toutefois dommage que Sean Connery ait refusé de participer à cet opus, voir trois générations de Jones réunies aurait été pour le coup un spectacle bien réjouissant.
2 commentaires:
Ce qui m'a vraiment derangé dans le film c'est le coup du frigo et de la bombe nucléaire... Parce que les extra-terrestres à la fin, pourquoi pas, même si ca manque de subtilité.
Et quelque part la scène du fiston jouant à Tarzan... un peu too much je trouve.
Tu m'as donné envie de voir Wall-E !
c mal de révélé des secrets du film !!! Comme je l'ai vu ça ne me gêne pas, mais tu révèle que Shia est le fils d'indy, alors que c genre une "surprise" dans le film ^^!
sacré toi va
Moi j'ai bien aimé, ca reste dans l'esprit indy, mm si c vrai k les extraterrestre ...c parti loin et j'ai décroché a ce moment là^^! Enfin vuala
(cécile)
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