Titre original: Drag me to hell
Sortie: 27 mai 2009
Réalisateur: Sam Raimi
Avec: Alison Lohman, Justin Long, Lorna Raver, Deelip Rao, David Paymer, Reggie Lee...
Christine dans l'espoir de décrocher le poste de vice-directrice de la banque dans laquelle elle travaille, refuse d'accorder le prolongement de son prêt à une vieille dame. Celle-ci pour se venger jette un sort à la jeune femme.
Sélectionné en compétition officielle à Cannes, "Jusqu'en enfer" signe le retour à ses premiers amours de Sam Raimi après une longue incursion dans les films de commandes (citons entre autres, "Mort ou vif", la trilogie "Spiderman"...). Auteur de multiples films d'horreur dont la trilogie "Evil Dead" (peut-être l'oeuvre la plus connue de son époque horrifique), Raimi prouve avec ce nouveau film qu'il n'a rien perdu de sa patte si particulière. Spécialiste des films d'horreur si drôles qu'ils sont à la limite de la parodie ("Evil Dead 2" en est sûrement l'exemple le plus flagrant), le réalisateur réussit l'exploit de continuer dans cette voie tout en renouvelant sa marque de fabrique grâce à des effets spéciaux bien plus réalistes que dans les années 80. Finalement "Jusqu'en enfer" est aussi drôle que les premiers films de Raimi mais plus effrayant en raison d'une technique plus élaborée. Le film ne terrifie pas au point d'en faire des cauchemars mais on se surprend à sursauter. Raimi semble avoir voulu mettre l'accent sur la partie comique du film mais il l'aura agrémenté de scènes particulièrement écoeurantes. Alison Lohman fait du coup l'objet de toute notre admiration pour avoir supporté ces moments réellement infects. L'actrice reprend avec brio le rôle qui devait à l'origine revenir à Ellen Page ("Juno", "Hard Candy") mais qui ne put honorer son engagement pour cause d'emploi du temps surchargé. Lohman qui fut plutôt discrète depuis "Big fish" et "La vérité nue" est impeccable dans le registre de la comédie horrifique. Elle à la fois drôle et crédible dans la peau d'une scream queen qui pour une fois n'est pas une potiche. Car la potiche du film est ici, le compagnon de l'héroïne (pauvre Justin Long qui mérite pourtant mieux). Raimi en réalisant un film d'horreur drôle, en inversant les rôles et en clôturant son film sur une fin non consensuelle, brise les codes comme dans le temps. Comme quoi, il est parfois bon de se tourner vers le passé.
BANDE ANNONCE ALLOCINE
Plus d'infos sur ce film
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire