Sortie : 14 juillet 2010
De : Lee Unkrich
Avec les voix de : Tom Hanks, Tim Allen, Jodi Benson, Michael Keaton, Joan Cusack... (vo) / Richard Darbois, Jean-Philippe Puymartin, Frédérique Bel, Benoît Magimel, Grand Corps Malade... (vf)
Andy a maintenant 17 ans et quitte son foyer pour l'université. A cette occasion, sa mère organise un grand ménage de printemps. Woody, Buzz et les autres jouets sont inquiets. Poubelle, grenier...? Ils ne savent pas très bien quel sort l'ado va leur réserver. Après un enchaînement de quiproquos, ils se retrouvent dans une garderie. Si celle-ci ressemble au paradis des jouets dans un premier temps, Woody et ses amis vont vite découvrir l'envers du décor.
Voilà déjà dix ans que Pixar et Disney travaillaient sur le troisième volet de Toy Story. Les révolutions techniques et les chiffres record réalisés par les deux premiers épisodes ne pouvaient qu'engendrer une dernière aventure afin de clore la saga en beauté. Lisez plutôt!
Toy Story 3D sorti en 1995 est le premier long métrage entièrement réalisé en images de synthèse (et non en 3D comme pourrait le laisser penser le titre mais en 3D relief, la technologie n'existant purement et simplement pas à l'époque). Toy Story 2 3D, est lui, le premier film à être entièrement créé, masterisé et projeté en numérique. Il est également la première suite à rapporter plus que l'original. Devant ses exploits, difficile de relever le défi d'une troisième aventure. John Lasseter (qu'on ne présente plus), réalisateur de Toy Story 1 et 2 n'étant plus aux commandes, c'est à Lee Unkrich qu'on a laissé la direction. Monteur sur le premier "Toy Story" et coréalisateur sur le second (il a également travaillé sur 1001 pattes, Monstres & cie" et Le monde de Nemo), autant dire que Pixar et Disney savaient à qui ils confiaient les manettes...
Premier changement et non des moindres, les images de synthèses font place à la 3D. Pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, car comme sur Avatar (contrairement à Alice... de Tim Burton), la 3D émerveille et nous plonge au coeur du film (notamment lors de cette incroyable scène d'ouverture). Mais également pour le pire, car encore une fois, comme sur Avatar, les lunettes (qu'il serait nécessaire d'alléger au passage) assombrissent l'image. En plus d'un bon mal de tête, pour les plus sensibles, impossible de profiter des merveilleuses couleurs que nous offre généralement ce type de films. Alors oui la 3D est une révolution incroyable mais elle a encore besoin d'être peaufinée.
Mais rappelons qu'un bon film est avant tout une bonne histoire. Toy Story 3 n'aurait pas été une véritable réussite sans la sienne. Si l'original parvenait à nous faire croire que les jouets prenaient réellement vie en notre absence, le deuxième ne faisait que reprendre l'idée en la développant à peine. Ce dernier Toy Story est lui, un véritable concentré d'énergie. Une heure quarante durant, le rythme ne freine jamais. Woody et ses amis confrontés à un nounours dictateur au sein d'une garderie fomentent une rébellion. Pas de répit pour les braves. Il fallait au moins tout le talent du scénariste Michael Arndt (scénariste de l'excellent Little Miss Sunshine) pour obtenir cela.
On y retrouve avec plaisir tous les anciens personnages à l'exception de Bergère, mystérieusement disparue. Woody et Buzz, les héros de ce buddy movie de l'animation, restent cependant les plus attachants. Notre préférence allant tout de même à Buzz, irrésistible en pseudo séducteur latin qui tente de mater l'indomptable Jessie. Mais certains nouveaux venus ne sont pas en reste. Ainsi Ken, le modeux et Barbie, dénonciatrice de toutes les injustices, sont mémorables. Sans oublier Lotso, le tyran en peluche ou big baby, un baigneur terrifiant qu'on voudrait dissimuler au fond du bac à jouets. Et que dire de ce téléphone à roulettes Fischer Price que nous avons tous eu en notre possession... De l'ours qu'on a bercé aux autres joujous qu'on a martyrisés, aucun ne semble avoir été oublié.
Si l'aventure et le comique de situation sont plus que jamais présents, les thèmes abordés se font également plus adultes. Andy n'est plus un enfant, il va rentrer à l'université. C'est logiquement et inévitablement qu'il finit par délaisser ses jouets. A travers son personnage, c'est toute une génération qui est ciblée. Qui au moment de se séparer des reliques de son enfance n'a pas été submergé par une vague de nostalgie? Toy Story 3 est sans aucun doute le meilleur des trois volets et son final convenu mais émouvant nous donnerait presque envie de retourner fouiner du côté de notre coffre à jouets.
"DAY & NIGHT"
Court-métrage projeté en introduction de Toy Story 3Sortie : prochainement
De : Teddy Newton
Quand Jour rencontre Nuit, la tension est d'abord de mise. Mais au fur et à mesure qu'ils se découvrent, la méfiance laisse place à l'amitié. Leurs différences, d'abord cause de leur opposition, finissent par se compléter.
Déjà animateur sur Ratatouille et l'excellent court-métrage Presto, Teddy Newton réalise son second court après Boys night out (2003). Innovant, ce film d'animation nous propose le mélange inédit de deux techniques, celle de l'animation traditionnelle utilisée pour les deux héros et celle de la 3D qu'on peut admirer à l'intérieur des personnages.
D'une durée de six minutes, on assiste à l'évolution de deux êtres que tout oppose. Dans un premier temps, hostile l'un à l'autre, ils finissent par se découvrir des qualités insoupçonnables et deviennent bientôt inséparables. Une jolie fable sur l'amitié à travers laquelle Teddy Newton a l'air de vouloir faire sienne la maxime d'Antoine de Saint-Exupéry: "Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis".
En voici un petit extrait de quelques secondes!
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