De: Alexandre Aja
Avec: Steven R. Mcqueen, Jessica Szohr, Elizabeth Shue, Adam Scott, Kelly Brook, Jerry O'Connell, Riley Steele, Ving Rhames, Christopher Lloyd, Richard Dreyfuss, Eli Roth...
En plein springbreak à Lake Victoria, un tremblement de terre ouvre une faille sous le lac de la ville libérant des milliers de piranhas affamés.
Après le très cathartique "La colline a des yeux" et le décevant "Mirrors", Alexandre Aja poursuit son ascension à Hollywood avec sa propre interprétation d'attaques de piranhas. Si le "Piranha II" (1981) de James Cameron a marqué les esprits (le réalisateur devait d'ailleurs faire une apparition), Aja déclare s'être plus inspiré de la version de Joe Dante de 1978.
A défaut d'avoir pu faire jouer Cameron, le réalisateur français a pu compter sur un caméo (un peu frustrant) de Richard Dreyfuss. Guest-star beaucoup plus logique que le cinéaste tant l'ombre des "Dents de la mer" plane tout au long du film. D'Elizabeth Shue (trop rare sur les écrans) qui endosse les habits de Roy Scheider au massacre collectif en bord de mer, les poissons mangeurs d'hommes d'Aja nous rappellent sans cesse le traumatisant Bruce* (la musique inquiétante de John Williams en moins). Pourtant, Aja dit avoir surtout pensé aux "Gremlins" (autre oeuvre de Joe Dante) durant le tournage afin d'équilibrer au mieux horreur et humour. Mais on a beau cherché, point de piranha aussi adorable que Guizmo. D'ailleurs, il n'y a qu'à se remettre en mémoire, l'affiche des "Dents de la mer" (cliquez ici pour la voir) afin de constater que celle de "Piranha 3D" y fait explicitement référence.
Fort de tous ces modèles, Aja avait alors toutes les clés en main pour nous signer un film gore et surtout fun. Mission réussie. Malgré la censure des frères Weinstein qui ont coupé douze minutes du film craignant qu'il ne puisse être destiné à un large public, "Piranha 3D" est le long-métrage le plus sanguinolent vu depuis un certain temps (depuis "La colline a des yeux", peut être). Les victimes de ces tueurs marins prennent clairement un bain de sang. Un carnage enjolivé par une 3D impeccable. Même Cameron (encore lui) ne pourrait pas en dire autant de son "Avatar".
Autre réussite du film, avoir placer l'intrigue lors du springbreak. Passer la société américaine au vitriol étant une des occupations préférées d'Aja, le réalisateur n'allait pas manquer de faire basculer cette semaine de débauche en véritable enfer. En effet, s'il se fait plus léger ici que dans "La colline a des yeux" (où il dézinguait au propre comme au figuré les conséquences désastreuses de la politique nucléaire des Etats-Unis), le ton est plus que jamais caustique. C'est assez ironique de voir une jeunesse américaine hautaine et superficielle, prendre une leçon de vie par plus petits qu'elle. Aja s'amuse et nous amuse. Peu importe au final quel message mordant il tente de faire passer, on passe une heure trente à rire angoissé de cette boucherie hyper réaliste. On n'est toutefois pas prêt de remettre un pied dans l'eau.
*Bruce était le surnom donné par Steven Spielberg au requin mécanique de son film.
Avec: Steven R. Mcqueen, Jessica Szohr, Elizabeth Shue, Adam Scott, Kelly Brook, Jerry O'Connell, Riley Steele, Ving Rhames, Christopher Lloyd, Richard Dreyfuss, Eli Roth...
En plein springbreak à Lake Victoria, un tremblement de terre ouvre une faille sous le lac de la ville libérant des milliers de piranhas affamés.
Après le très cathartique "La colline a des yeux" et le décevant "Mirrors", Alexandre Aja poursuit son ascension à Hollywood avec sa propre interprétation d'attaques de piranhas. Si le "Piranha II" (1981) de James Cameron a marqué les esprits (le réalisateur devait d'ailleurs faire une apparition), Aja déclare s'être plus inspiré de la version de Joe Dante de 1978.
A défaut d'avoir pu faire jouer Cameron, le réalisateur français a pu compter sur un caméo (un peu frustrant) de Richard Dreyfuss. Guest-star beaucoup plus logique que le cinéaste tant l'ombre des "Dents de la mer" plane tout au long du film. D'Elizabeth Shue (trop rare sur les écrans) qui endosse les habits de Roy Scheider au massacre collectif en bord de mer, les poissons mangeurs d'hommes d'Aja nous rappellent sans cesse le traumatisant Bruce* (la musique inquiétante de John Williams en moins). Pourtant, Aja dit avoir surtout pensé aux "Gremlins" (autre oeuvre de Joe Dante) durant le tournage afin d'équilibrer au mieux horreur et humour. Mais on a beau cherché, point de piranha aussi adorable que Guizmo. D'ailleurs, il n'y a qu'à se remettre en mémoire, l'affiche des "Dents de la mer" (cliquez ici pour la voir) afin de constater que celle de "Piranha 3D" y fait explicitement référence.
Fort de tous ces modèles, Aja avait alors toutes les clés en main pour nous signer un film gore et surtout fun. Mission réussie. Malgré la censure des frères Weinstein qui ont coupé douze minutes du film craignant qu'il ne puisse être destiné à un large public, "Piranha 3D" est le long-métrage le plus sanguinolent vu depuis un certain temps (depuis "La colline a des yeux", peut être). Les victimes de ces tueurs marins prennent clairement un bain de sang. Un carnage enjolivé par une 3D impeccable. Même Cameron (encore lui) ne pourrait pas en dire autant de son "Avatar".
Autre réussite du film, avoir placer l'intrigue lors du springbreak. Passer la société américaine au vitriol étant une des occupations préférées d'Aja, le réalisateur n'allait pas manquer de faire basculer cette semaine de débauche en véritable enfer. En effet, s'il se fait plus léger ici que dans "La colline a des yeux" (où il dézinguait au propre comme au figuré les conséquences désastreuses de la politique nucléaire des Etats-Unis), le ton est plus que jamais caustique. C'est assez ironique de voir une jeunesse américaine hautaine et superficielle, prendre une leçon de vie par plus petits qu'elle. Aja s'amuse et nous amuse. Peu importe au final quel message mordant il tente de faire passer, on passe une heure trente à rire angoissé de cette boucherie hyper réaliste. On n'est toutefois pas prêt de remettre un pied dans l'eau.
*Bruce était le surnom donné par Steven Spielberg au requin mécanique de son film.
1 commentaire:
On est loin d'un chef d'oeuvre comme La Colline a des yeux, tout simplement parce qu'Aja n'a voulu faire quelque chose de sérieux. C'est Sex & Blood, le tout dans un lac, et c'est franchement jouissif, car rythmé.
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