Sortie : 28 novembre 2007
De : Kevin Lima
Avec : Amy Adams, Patrick Dempsey, James Marsden, Susan Sarandon...
Giselle, jeune fille rêveuse s'apprête à épouser le prince du royaume d'Andalasia, mais c'est sans compter la méchante belle-mère de celui-ci, prête à tout pour accéder au pouvoir. Elle envoit alors Giselle dans le monde réel et sans pitié de Manhattan pour empêcher l'union...
Il est courageux pour Disney de se moquer de lui-même, c'est sans doute la première fois qu'il use d'auto-dérision. Ainsi Giselle est un condensé des princesses les plus naïves, ce qui renforce son côté crédule lors de son arrivée dans la jungle new-yorkaise.
Le film commence en dessin animé pour introduire les personnages du royaume enchanté. On a même droit à une chanson bien stupide mais qui reste en tête des heures durant. On se dit cool, on va pouvoir se moquer de Disney et qui plus est, avec son consentement, mais une fois Giselle transportée dans notre monde, on se laisse embarquer et on est victime une nouvelle fois du charme de Disney qui a l'art de réveiller nos meilleurs sentiments.
Ce n'est pas le meilleur film de l'année mais qu'est-ce que ça fait du bien. Le film enchaîne les scènes drôles où Giselle découvre le monde. Elle passerait presque pour une cinglé mais sa constante bonne humeur envahit les esprits. Amy Adams est vraiment convaincante en princesse crédule. Elle fait vivre à son personnage une jolie progression, on la voit s'adapter tout en subtilité au monde qui l'entoure tout en le bonnifiant. Rappelons quand même que l'actrice n'est pas une débutante, elle avait même été nominée aux oscars pour son rôle dans Junebug, resté inédit en France. Quel chemin parcouru depuis Sexe intentions 2. James Marsden joue très bien les princes abrutis. Espérons qu'un jour, il trouve enfin le rôle de sa vie, il a trop tendance à jouer les seconds rôles mielleux. La vraie surprise du film, c'est un Patrick Dempsey parfait de justesse. On oublie la fadeur du docteur Shepperd de Grey's anatomy pour découvrir un acteur touchant dans ce rôle de père célibataire qui ne veut plus croire en un amour sincère et durable. L'immense talent de Susan Sarandon est quant à lui sous-exploité. On ne la reconnaît même pas sous tout cet attirail. Le film aurait certainement gagné en épaisseur si le réalisateur avait forcé sa noirceur. Il serait devenu moins enfantin.
Preuve que nous sommes en présence d'un film Disney. Il a beau jouer le jeu de l'auto-dérision, le naturel revient au galop, et le film nous offre une fin digne des contes de fées. Mais le papa de Mickey nous livre sans en rendre compte une belle comédie romantique qui a su éviter le piège de la miévrerie. On passe sans conteste un joli moment et on ressort du film, enchanté.
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