vendredi 5 novembre 2010

SCOTT PILGRIM vs THE WORLD **

Sortie: 1er décembre 2010
Réalisateur: Edgar Wright
Avec: Michael Cera, Mary Elizabeth Winstead, Anna Kendrick, Ellen Wong, Kieran Culkin, Jason Schwartzman, Chris Evans, Brandon Routh...

Premier film du britannique Edgar Wright sans ses complices de « Shaun of the Dead » (à savoir Simon Pegg et Nick Frost), « Scott Pilgrim v. s. The world » est l’adaptation des six comic books de la série de Bryan Lee O’Malley.
Scott a 22 ans et est bassiste dans un groupe de rock amateur. Un soir, il croise le regard de Ramona Flowers et tombe immédiatement amoureux d’elle. Mais pour avoir le droit de sortir avec elle, il devra combattre et vaincre ses sept ex-petits amis.
« Encore une transposition de comic », critiqueront certains. Oui, mais cette fois-ci, elle ne se prend pas du tout au sérieux. Dans la lignée de l’excellent « Kick Ass », Hollywood continue de privilégier les jeunes geeks maladroits, héros presque malgré eux. Toutefois, les membres de la Ligue des justiciers ne sont pas prêts de disparaître de nos écrans. En effet, une flopée de collants est prochainement attendue. Entre « The Green lantern », « Captain America » ou encore « Superman » (repris en main par Zack Snyder), les défenseurs de la veuve et de l’orphelin restent les chouchous du public.
Mais le pouvoir geek étant actuellement en place, difficile de faire sans eux (même David Fincher a cédé à la mode avec succès avec « The Social Network »). En même temps, la Mecque du cinéma l’aura bien compris, s’identifier à Michael Cera, ou autres Jesse Eisenberg, est plus facile. Finalement, « Scott Pilgrim… » ne fait que répondre à la demande.
Construit sur un rythme vif, empreint d’un esprit comic à chaque scène, le nouveau film de Wright est fun et délirant. C’est un pur moment de divertissement doté d’un casting plutôt réussi. Michael Cera, déçoit cependant. Il est toujours aussi cool mais les acrobaties de l’acteur ne séduisent pas. En outre, le rôle de l’ado timide et gauche, c’était bien mignon au début mais il serait temps pour lui de passer à la vitesse supérieure. Tel son collègue Jesse Eisenberg (Mark Zuckerberg chez Fincher) qui a désormais une bonne longueur d’avance. Pourtant l’acteur avait amorcé un début d’évolution avec « Be Bad » (rappelez-vous de François, le double maléfique du héros), mais il n’a pas encore su transformer l’essai. Du coup, il se fait piquer la vedette par tous ses petits camarades de jeu. Excepté par Mary Elizabeth Winstead qui n’a jamais été aussi fade.
Par contre, on adore Kieran Culkin, dans la peau de Wallace, le colocataire gay. Ainsi qu’Anna Kendrick en sœur trop inquisitrice… Mais c’est Jason Schwartzman (Gideon, un des ex de Ramona) qui remporte la palme. Touchant en Louis XVI chez sa cousine Sofia Coppola (« Marie-Antoinette »), l’acteur qui alterne entre films indépendants, séries (« Bored to death ») et musique (Coconuts Records, juste génial), a définitivement le métier dans le sang.
Brandon Routh emporte également tous nos suffrages. Devenu célèbre après le trop sérieux et raté « Superman returns », son incarnation de Todd, bassiste benêt et végétalien, nous fait découvrir une autre facette de son jeu.
Mais, soyons sérieux. « Scott Pilgrim… » est loin d’atteindre le niveau de « Kick ass » mais on rit durant deux heures des péripéties de son héros. Et au final, c’est tout ce qui compte.

1 commentaire:

silverparticule a dit…

Pourquoi bouder ton plaisir, Scott Pilgrim a un côté anar et slacker assez génial en plus contrairement à Kickass il a besoin d'être boosté, s'il n'a pas déjà disparu des ecrans! Je n'aime vraiment pas donner des notes aux films!