lundi 15 août 2011

CONAN ** (en avant-première)

Titre original : Conan the Barbarian
Sortie : 17 août 2011
De : Marcus Nispel
Avec : Jason Momoa, Rachel Nichols, Stephen Lang, Rose McGowan, Saïd Taghmaoui, Ron Perlman, Leo Howard…

Tremble Schwarzy !

Le roi Khalar Zym, déterminé à récupérer le dernier morceau d’un masque qui lui permettra de ressusciter sa défunte épouse, extermine toux ceux qui se dressent sur son passage. Alors qu’il n’est encore qu’un enfant, Conan assiste au massacre de son village et au meurtre de son père. Une fois, adulte et rodé au combat, il est bien décidé à se venger.

Crée en 1932 par Robert E. Howard, pionnier en matière d’Héroïc Fantasy (à son actif, on trouve aussi Salomon kane et Red Sonja), Conan fait ses premières apparitions dans le magazine pulp*, « Weird Tales ». Les péripéties du barbare ont déjà été adaptées au cinéma en 1982 par John Milius avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle-titre, mais Marcus Nispel nie en avoir réalisé un remake. Selon lui, sa version est plus proche des récits originels. Mais finalement, que « Conan » soit une interprétation originale ou une pâle copie, peu importe. L’intérêt de « Conan » n’est pas là. Mais plutôt dans ce plaisir coupable (ou pas) qu’on a, à assister aux aventures d’un barbare primaire à travers les terres hostiles d’une époque reculée. Bref, peu importe pourquoi Conan cogne, pourvu qu’il cogne…
Passée une première scène ridicule, on est plutôt bien servi. Dès le début du film, ça tranche, ça coupe, ça décapite, ça brûle… Un vrai carnage. Au milieu des guerriers sanguinaires et des sorcières maléfiques, trône Conan, encore jeune mais plus vraiment innocent. Leo Howard dont il vous faudra retenir le nom, campe ce gamin casse-cou au regard insolent et téméraire. A 13 ans, le jeune acteur a un potentiel monstre. Ceinture noire de karaté, il a sa propre émission Disney (le « Leo Little’s Big Show ») et déjà quelques films à son actif. Une véritable graine de star.
Dans la peau du barbare cimmérien devenu adulte, Jason Momoa. Après avoir joué les beaux gosses de service dans « Alerte à Hawaï », puis pris du galon avec Ronon Dex dans « Stargate Atlantis », l’acteur a récemment incarné le seigneur de guerre, Khal Drogo dans la série événement, « Le trône de fer ». Un personnage dans la veine de Conan qui l’a certainement aidé à coiffer au poteau, Jared Padalecki (« Supernatural ») et Kellan Lutz (« Twilight », bientôt «Immortals»), également pressentis pour le rôle. Momoa, heureux d’avoir décroché le rôle se donne à fond, conscient que ce film pourrait lancer sa carrière comme l’original a lancé celle de Schwarzenegger. En tout cas, la relève semble assurée. A ses côtés, Rachel Nichols, et Saïd Taghmaoui, rescapés du très mauvais « GI-Joe : Le réveil du cobra » (dans lequel Leo Howard faisait également une apparition). Nichols, « love interest » de Conan, est d’une beauté époustouflante, et n’est nullement potiche tandis que Taghmaoui, sous-exploitée en France, continue son petit bout de chemin hollywoodien. Du côté des méchants, Stephen Lang, l’infâme Colonel Quaritch dans « Avatar » interprète le détraqué Khalar Zym et Rose McGowan (défigurée au botox depuis son dernier film), est la fille de ce dernier, Marique, une sorcière aussi laide que vicieuse.
Niveau réalisation, Brett Ratner (Merci mon Dieu !) a préféré décliner et laisser les manettes à Marcus Nispel qui n’avait jusqu’ici réalisé que des remakes (« Massacre à la tronçonneuse » en 2003 et « Vendredi 13 » en 2009). Concrètement, ce dernier réalise un navet mais nous livre un « Conan » comme on en rêvait. Brute de décoffrage, privilégiant une action réaliste sans trop d’effets numériques (à ce titre, la 3D est parfaitement inutile).
Bref, « Conan » n’est pas un grand moment de cinéma mais on en ressort content d’avoir eu ce qu’on était cherché. De la violence gore et gratuite. Une suite serait déjà en préparation. Jason Momoa, décidément surmotivé, s’est même improvisé scénariste pour l’occasion.

*Les magazines pulp étaient très populaires aux Etats-Unis durant la première moitié du XXe siècle pour le prix qui défiait toute concurrence et les divers thèmes abordés (romance, policier, science-fiction, fantastique…).

COMMENT TUER SON BOSS * (en avant-première)

Titre original: Horrible Bosses
Sortie : 17 août 2011
De : Seth Gordon
Avec : Jason Bateman, Jason Sudeikis, Charlie Day, Jennifer Aniston, Colin Farrell, Kevin Spacey, Julie Bowen, Donald Sutherland…

Comment perdre deux heures de sa vie

Avec pour patrons, une dentiste nymphomane, un directeur psychopathe et un responsable pervers toxicomane, Dale, Nick et Kurt atteignent le point de non retour et décident de se débarrasser définitivement de leur boss.

Après « Bad Teacher » et « Mes meilleures amies », « Comment tuer son boss ? » est censé compléter la trilogie comique de la saison. Mais apparemment ce sont les filles qui ont le plus d’humour cet été. Car au lieu de mourir de rire devant ce film soi-disant grinçant, on meurt d’ennui. Les trois héros malmenés par leur boss, qu’on est apparemment censés plaindre, sont terriblement agaçants. Finalement, ceux qui s’en sortent le mieux, ce sont leurs psychopathes de patrons.
Kevin Spacey nous la rejoue « Swimming with Sharks » dans la peau de Dave Harken, psychopathe esclavagiste qui fait travailler Nick (Jason Bateman, qui oscille entre Calimero et Droopy) de jour comme de nuit. Ce dernier courbe l’échine, persuadé d’être prochainement promu mais dans un énième élan de cruauté, Harken s’attribue l’avancement tant convoité. Jennifer Aniston trouve dans le rôle du Dr Julia Harris, un vrai rôle à contre-emploi et prend un plaisir évident à écorner son image de Girl Next Door. Elle est géniale en perverse nymphomane qui alterne entre avances explicites, mises à nues, et chantage pour mettre Dale dans son lit (Charlie Day, acteur peu connu, véritable torture). Puis Colin Farrell, improbable mais incroyable, dans la peau de Bobby Pellitt, pervers toxicomane, amateur de prostituées qu’il ramène jusque dans son bureau. Je-m’en-foutiste sévèrement atteint, il veut faire renvoyer de la boîte toutes les têtes qui ne lui reviennent pas, et pourquoi pas, Kurt (Jason Sudeikis qui doit cesser de se prendre pour un tombeur), l’employé préféré de son défunt père.
Malgré la présence de ces trois formidables acteurs qui donnent de leur personne, la sauce ne prend pas. A peine, le film nous arrache-t-il quelques sourires. Une réaction finalement sans surprise quand on apprend que Seth Gordon n’avait réalisé que « Tout… Sauf en famille », ou pire encore, que le producteur n’est autre que Brett Ratner, qui ferait passer Ed Wood pour un génie du cinéma.
A vrai dire, le seul (maigre) intérêt de ce film est un chat, responsable de notre unique « fou rire ». En même temps, c’est celui de Kevin Spacey. Tel maître, tel chat !

Pour un petit aperçu des pires patrons du cinéma et du petit écran, retrouvez mon article, « Peut-on tuer son boss ? » sur le site du magazine GQ, en cliquant sur le titre.

dimanche 14 août 2011

Le clip vidéo de "OUR DEAL" (Best Coast) réalisé par DREW BARRYMORE

Quand Drew Barrymore revisite "West Side Story" avec Chloé Moretz ("Kick Ass") et Tyler Posey ("Teen Wolf") dans les rôles des amoureux maudits pour la dernière chanson du groupe californien, Best Coast, "Our Deal". A voir et revoir sans modération.


Extended Version

jeudi 11 août 2011

THE DARK KNIGHT RISES : la 1ère bande annonce vostfr

Une bande annonce très peu explicite. Une première image de Catwoman extrêmement décevante. On a le droit de craindre le pire, non?

Sortie le 18 juillet 2012


mardi 9 août 2011

LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES **** (en avant-première)


Titre original : Rise of the Planet of the Apes
Sortie : 10 août 2011
De : Rupert Wyatt
Avec : James Franco, Andy Serkis, Freida Pinto, John Lithgow, Brian Cox, Tom Felton, David Oyelowo…

Il faut rendre à César ce qui est à César

Jeune scientifique, Will expérimente un traitement sur des chimpanzés pour vaincre la maladie d’Alzheimer dont est atteint son propre père. Il découvre bientôt que son remède a des effets secondaires. En effet, ce dernier développe l’activité cérébrale des singes. César, progéniture de son sujet le plus prometteur, est le premier à faire preuve d’intelligence. Will le recueille et l’élève. Mais trahi par les humains, il se soulève et devient le leader de la révolution.
Lancé par Peter Jackson avec Le seigneur des anneaux, confirmé par James Cameron avec Avatar, la motion capture gagne du terrain dans nos salles de ciné. Même Steven Spielberg s’y est mis. Il a intégralement réalisé Les aventures de Tintin : Le secret de la Licorne avec cette nouvelle technique. Cette méthode a beau, gagner en qualité, on reste sceptique. De là à imaginer la disparition pure et simple des acteurs… Mais quand une préquelle de La planète des singes est annoncée, difficile de discuter, la motion capture semble s’imposer. On a du mal à imaginer des acteurs la jouer à l’ancienne et revêtir de simples masques. Et comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, La planète des singes : Les origines feraient presque de nous des partisans farouches du procédé.
Après Gollum et King Kong (mais avant le capitaine Haddock), Andy Serkis, spécialiste de la motion capture et éternel second rôle, en interprète cette fois-ci un premier : César, héros de cette fresque simiesque. Car là où le film innove comparé à l’original, c’est que l’histoire n’est pas racontée selon le point de vue de l’homme, mais selon celui de l’animal. Oubliez James « j’en fous le moins possible » Franco ou Freida « Je suis jolie mais je ne sers à rien » Pinto, le véritable héros de cet épisode, c’est lui. De la naissance de César à son soulèvement, Serkis est de tous les plans. Seul le magnifique John Lithgow est aussi émérite, le diabolique Trinity de Dexter se mue en vieil homme malade et attachant.
Caché derrière ses capteurs, Serkis délivre une performance incroyable. On pense beaucoup à Elephant man de David Lynch. Le réalisateur avoue d’ailleurs s’en être inspiré. Comme Joseph Merrick, César est mis au banc de la société car trop différent. Et comme lui, on aimerait qu’il se mette à crier : « Je ne suis pas un {singe}, je ne suis pas un animal, je suis un être humain, je suis un homme ». Le talent de l’acteur associé au travail de la Compagnie Weta Digital (déjà à l’origine d’Avatar et du Seigneur des anneaux) donne un résultat hallucinant, proche de la perfection. Au début des années 2000, le comité des Oscars avait refusé une nomination à Serkis à cause de la nature virtuelle de Gollum, espérons que l’idée fera son chemin pour 2012.
Outre l’exploit du comédien, notons celui de Rupert Wyatt. Alors que le réalisateur n’en est qu’aux balbutiements de sa carrière (La planète des singes : Les origines n’est que son second film. Son premier, Ultime évasion n’est lui, jamais sorti en France), il fracasse la porte d’entrée d’Hollywood à coup de blockbuster intelligent et poignant. Tim Burton (responsable du navrant remake du film de Franklin J. Schaffner) devrait en prendre de la graine.




Démonstration de motion capture:

lundi 8 août 2011

TWIXT : la bande annonce vo


Un écrivain (Val Kilmer) à succès sur le retour part promouvoir son nouveau livre dans une petite ville. Sur place, il prend part à l'enquête d'un mystérieux meurtre et reçoit la visite de la jeune victime, V (Elle Fanning).
Les premières images du dernier Francis Ford Coppola promettent un film concept partiellement en 3D, sorte d'épisodes plus ou moins gothico-horrifiques mis bout à bout. "Twixt" sera présenté une première fois en septembre au Tiff, festival de Toronto. Coppola partira ensuite pour une tournée de 30 villes où il montera le film en direct des projections. Apparemment, la méthode aurait emballé les spectateurs présents au Comic Con.
Avec Bruce Dern, Ben Chaplin, Joanne Whalley, Alden Ehrenreich...

Aucune date de sortie pour le moment


vendredi 5 août 2011

GREEN LANTERN 0 (en avant-première)

Sortie : 10 août 2011
De : Martin Campbell
Avec : Ryan Gosling, Blake Lively, Peter Sarsgaard, Mark Strong, Tim Robbins, Jay O. Sanders, Angela Bassett, Temuera Morrison…

Carton rouge pour Green Lantern

Face à la surproductivité de Marvel, DC Comics se devait de riposter. Les adaptations de ses plus célèbres héros, Batman et Superman, ne suffisant plus, l’autre éditeur américain compte bien faire connaître au plus grand nombre les aventures des super héros jusque là délaissés. Mais voilà, la sauce ne prend pas. Trop choral pour être attachant, Zack Snyder ratait l’adaptation de Watchmen en 2009. Et trop kitch pour être crédible, c’est le pilote de la série Wonder Woman qui est refusé en début d’année. DC adopte alors une nouvelle stratégie : faire du Marvel. En gros, choisir un super héros plutôt beau gosse et sympa mais humain et donc plein de failles. Ils optent pour Green Lantern, le plus marvelien des héros DC.
Depuis des siècles, l’univers tout entier est protégé par une corporation de justiciers : les Green Lantern. Après la mort d’un de leurs membres les plus émérites, le pilote Hal Jordan est choisi pour le remplacer. Premier humain à devenir policier interstellaire, celui-ci aura la dure tâche de sauver la Terre d’une menace imminente. Parallax. Ce dernier, qui tue en absorbant la peur chez autrui, menace Carol, la femme qu’il aime, et prend le contrôle d’Hector, éminent scientifique, et son ami d’enfance.
L’exception confirme la règle. DC doit être maudit car à part Batman et Superman, les autres membres de la Ligue de justice d'Amérique ne remportent aucun succès. La faute, peut être, à une mythologie pas assez approfondie ? Green Lantern n’est pas loin d’être le navet de l’été. D’ailleurs le film a si peu fonctionné aux Etats-Unis que les studios hésitent à lui donner une suite. Après tout, s’ils pouvaient nous épargner… C’est simple, il n’y a absolument rien à sauver. Déjà, difficile de se remémorer un film aussi visuellement hideux. On pensait le royaume d’Aasgard (dans Thor, trop bling bling, c’était sans compter la laideur infinie de la planète Oa et de ses immortels gardiens (pseudo Yodas tout droit sortis de Megamind). Le vert a beau être la couleur de l’espoir, le symbole de la jeunesse inexpérimenté (Aka Hal Jordan), c’est aussi une couleur qui s’associe très mal au jaune ou au violet… L’addition de toutes ces couleurs criardes est simplement affreuse. Sans parler du costume. Certains se moquent de celui de Superman, attendez qu’ils voient celui de Green Lantern. Si Superman Returns n’était pas une franche réussite scénaristiquement parlant, au moins le rendu visuel était superbe. Car outre les couleurs, même les effets spéciaux sont ratés. Ainsi, les pouvoirs de Green Lantern, à la base plus que cools (c’est plutôt sympa de voir se matérialiser tout ce à quoi nous pouvons penser), ne sont pas un instant excitants. On attendait mieux de Martin Campbell, réalisateur de l'excellent Casino Royale.
Niveau casting, on repassera. Blake Lively est aussi mielleuse et inutile que dans Gossip Girl. On tient la potiche de l’année. Passons sur Tim Robbins, Mark Strong et Peter Sarsgaard qui ont l’air d’avoir décidé de galvauder leur carrière respective. Sinon Ryan Reynolds est un peu moins mauvais que d’habitude, on lui découvre même une voix accrocheuse mais son éternel regard bovin le décrédibilise complètement, finissant de donner au film des allures parodiques. Finalement, ce n’est peut être pas Bridemaids, la comédie de l’été…

dimanche 31 juillet 2011

BAD TEACHER **


Sortie : 27 juillet 2011

De : Jake Kasdan

Avec : Cameron Diaz, Justin Timberlake, Jason Segel, Lucy Punch, Eric Stonestreet, Phyllis Smith…

Maîtresse de la comédie

Largué par son riche fiancé, Elisabeth est obligée de reprendre son métier d’enseignante qu’elle déteste par dessus tout. Tandis qu’elle repousse les avances de Russell, le prof de gym, elle jette son dévolu sur Scott, un nouveau collègue riche et séduisant. Sauf qu’il craque pour Amy, rivale d’Elisabeth.

Autant l’avouer tout de suite, Bad Teacher n’est pas la comédie de l’été. Non, le titre revient à l’hilarant Bridemaids. Prévisible mais sympathique, Bad Teacher vaut surtout pour son casting en or pour qui le ridicule ne tue pas. Cameron Diaz est au sommet d'un abattage no limit dans le rôle d’une enseignante irrévérencieuse, et je-m'enfous-tiste, plus portée sur son portefeuille et sa poitrine que sur l’avenir de ses élèves. L'actrice est truculente. La donne change quand elle apprend qu’une prime est versée au professeur de la meilleure classe de l’année. L’occasion de mettre à terre son énervante collègue très (trop) impliquée. Lucy Punch est d’ailleurs géniale dans le rôle d’Amy, cul-terreuse névrotique qui parvient à séduire un Justin Timberlake étonnamment tordu, repoussant… et mauvais chanteur ! Les deux femmes se livrent une série de coups bas réjouissants donnant lieu à des gags potaches et irrésistibles. Gentiment trash, Bad Teacher est parfait pour qui s’ennuie en ces temps de pluie.

dimanche 24 juillet 2011

HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT - Partie 2 **


Titre original : Harry Potter and the Deathly Hallows - Part 2
Sortie : 13 juillet 2011
De : David Yates
Avec : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Ralph Fiennes, Alan Rickman, Tom Felton, Helena Boham Carter, Jason Isaacs, Maggie Smith, Jim Broadbent, David Thewlis, Julie Walters, Robbie Coltrane, Gary Oldman, Ciaran Hinds, Michael Gambon, Bonnie Wright, Evanna Lynch, Clémence Poésy, Warwick David, John Hurt, Helen, McCrory…

Harry, un ami qui nous voulait du bien

Alors que la guerre fait rage entre partisans de Voldemort et opposants, Harry Potter et ses amis continuent la chasse aux horcruxes. Bientôt, tous se retrouvent à Poudlard pour le combat final.

Voilà, c’est fini. Après 10 ans de livres et de films, Harry Potter quitte définitivement nos vies. 261 jours auront été nécessaires pour tourner le dernier volet des aventures du célèbre sorcier. Séparé en deux parties, ce dernier aurait peut être dû l’être en trois. En effet, on n’adapte pas aussi facilement l’œuvre de J. K. Rowling sans en profaner tout un pan. Sans être un total sacrilège, cette seconde partie ne vaut pas le livre qu’elle adapte. David Yates, réalisateur de la saga depuis le désastreux Le prince de sang-mêlé, s’approprie difficilement le génie de l’écrivain. Cette dernière n’a pas simplement écrit une série de sept livres, elle a littéralement construit un monde à part entière auquel aucun film n’aura su rendre justice.
Alors on assiste, il est vrai, à un très grand spectacle devant lequel il est difficile de s’ennuyer. Malheureusement, Yates passe à côté de l’essentiel. Il fait d’une tragédie, un simple conte fantastique. Harry Potter en est peut être le héros, le personnage principal sur qui toutes les intrigues se cristallisent, c’est sur le passé des personnages secondaires qu’il fallait se pencher. Si on ne peut blâmer Yates d’avoir voulu mettre en scène cette lutte finale (surtout après avoir complètement occulter l’hécatombe du sixième tome), on peut lui reprocher de ne pas s’être assez concentré sur sa genèse. Une troisième partie n’aurait donc pas été de trop.
A trop se préoccuper d’ériger Harry en héros, il en oublie quelques personnages cruciaux. Si La chambre des secrets nous conte joliment la naissance de Voldemort (plus besoin d’y revenir), Les reliques de la mort – Partie 2 n’accorde que cinq pauvres malheureuses minutes à Severus Rogue, figure capitale de toute la saga (exceptionnel Alan Rickman), quand il n’éclipse pas totalement les relations tendues que partagent Albus Dumbledore et son mystérieux frère. Des personnages clés passent donc à la trappe, Yates, préférant accorder du temps et de l’argent à un épilogue complètement dispensable.
Maintenant malgré tous ces vilains défauts, on est triste de devoir quitter Harry et ses amis. Si le phénomène a vraiment pris fin en 2007 à la sortie du septième tome, assister à cette dernière adaptation sonne la fin d’une époque, celle d’une jeunesse insouciante où l’on rêvait nous aussi de recevoir une lettre de Poudlard…




Le making-of de la scène se déroulant dans la banque Gringotts. Certainement la meilleure du film.


Les derniers jours de tournage et les adieux des acteurs. Encore plus émouvant que le film.

vendredi 22 juillet 2011

LES GOONIES ressort au cinéma

Le film culte de toute une génération ressort au cinéma le 27 juillet prochain. Pour un avant-goût de "Super 8", filez (re)découvrir celles des "Goonies" (cliquez sur les films en rouge pour découvrir leur critique).

Mais au fait, que sont-ils devenus?

Sean Astin – Mickey
Après avoir multiplié les rôles de seconds couteaux pendant des années, Sean Astin se tourne vers la réalisation. Son court-métrage, "Kangaroo Court" qui est nommé aux Oscars. Il revient sur le devant de la scène au début des années 2000 avec "Le seigneur des anneaux". Il y incarne Sam, le meilleur ami de Frodon. Depuis il est retourné à des productions plus modestes.
Josh Brolin – Brandon
C’est certainement lui, le plus connu des Goonies aujourd’hui. Même si le beau gosse de la bande n’est pas connu de tous, il ne tourne qu’avec les plus grands. Tels Ridley Scott ("American gangster"), les frères Coen ("True Grit", "No country for old men"), Oliver Stone ("W, - L’improbable président"), ou encore Gus Van Sant ("Harvey Milk", qui lui vaut une nomination aux Oscars).
Jeff Cohen – Choco
Après quelques expériences télévisées, il s’éloigne du milieu du cinéma et anime les matchs de football à la fac de Berkeley avec la mythique danse du bouffi-bouffon. Méconnaissable tant il a maigri, le plus drôle des Goonies est aujourd’hui avocat spécialisé dans le monde du spectacle.
Jonathan Ke Quan – Data
Hormis Data, le rôle de Demi-Lune dans "Indiana Jones et le temple maudit", avait contribué à faire connaître cet acteur d’origine coréenne, aujourd’hui cascadeur.
Corey Feldman – Bagou
Avec sa belle gueule et son « Bagou », Corey Feldman connaît un joli début de carrière. Hormis, Les Goonies, on le retrouve dans "Stand by me" (adaptation d'une nouvelle de Stephen King) avec River Phoenix. Mais devenu toxicomane, il ne tourne plus que dans d’obscures productions. Sa dernière apparition en date : un cameo dans le clip, "Last Friday Night", de Katy Perry.
Kerri Green – Andy
La jolie pom-pom girl débute une carrière prometteuse après les Goonies, appréciée des critiques mais retourne finalement à ses études. Elle est depuis revenue au cinéma mais en tant que réalisatrice.
Martha Plimpton – Steph
Célèbre petite amie de River Phoenix et accessoirement fille de Keith Carradine, la myope de la bande mène aujourd’hui une carrière discrète mais importante. Théâtre, cinéma, télévision, l’actrice touche à tout est à actuellement à l’affiche de la série "Raising Hope".

John Matuszak – Cinoque
Décédé d’une insuffisance cardiaque en 1989, l’ancien footballeur américain de 2m03 et 127 kilos s’est spécialisé dans les rôles de géants. Mais c’est caché derrière le masque de Cinoque qu’il marquera le plus le public.

Sans oublier les Fratelli : si peu savent leur nom, beaucoup connaissent leur visage. Habitués aux rôles de méchants, on a pourtant pu les voir dans de nombreux films :

Robert Davi – Jake Fratelli
On a vu ce célèbre second couteau au visage granuleux dans les séries "Profiler", "Nip Tuck", "Esprits criminels" ou encore les films "Showgirls", "Permis de tuer", "Piège de cristal"
Joe Pantaliano – Francis Fratelli
"La Bamba", "L’empire du soleil", "Le fugitif", "Bad Boys", "Bound", "Matrix"… Pantaliano est surtout connu pour son interprétation d’un mafioso excentrique dans la série "Les Sopranos" qui lui vaut un Emmy Award.
Anne Ramsay – Ma Fratelli
Décédée en 1988 d’un cancer de la gorge, Anne Ramsay n’est pas une terrible maman que dans "Les Goonies", Danny de Vito en a fait les frais dans "Balance maman hors du train". Film pour lequel elle fut nommé aux Oscars.

Un petit aperçu :

IN TIME : la bande annonce Footage du Comic Con vo

Andrew Niccol renoue avec le genre qui a fait son succès: le thriller futuriste. Dans un avenirs alternatif à celui de "Bienvenue à Gattaca", l'homme ne peut vivre que jusqu'à 25 ans, sauf s'il parvient à acheter ou à voler du temps. Présenté aujourd'hui au Comic Con, "In time" ou "L'Âge de cristal" revisité réunit la fine fleur de la nouvelle génération: Justin Timberlake, Amanda Seyfried, Olivia Wilde, Cillian Murphy, Vincent Kartheiser, Alex Pettyfer, Johnny Galecki, Matthew Bomer...

Sortie le 30 novembre 2011


mercredi 20 juillet 2011

THE AMAZING SPIDERMAN : la 1ère bande annonce vo


La bande annonce de The Amazing Spiderman a fuité sur le net. Enjoy!
Avec: Andrew Garfield, Emma Stone, Rhys Ifans, Martin Sheen, Sally Field, Dennis Leary...


Sortie le 4 juillet 2012



dimanche 17 juillet 2011

SUPER 8 **** (en avant-première)

Sortie : 3 août 2011
De : J. J. Abrams
Avec : Joel Courtney, Kyle Chandler, Elle Fanning, Riley Griffiths ; Ryan Lee, Gabriel Basso, Zach Mills, Ron Eldard…


Les Goonies à la rencontre du troisième type 

Eté 1979. Dans une petite ville de l’Ohio, une bande d’ados tourne un film de zombies en super 8. Alors qu’ils mettent en boîte, une nouvelle scène à la gare de la ville, ils assistent à un dangereux déraillement de train. Dès le lendemain, des disparitions et des évènements inexplicables se produisent. La police tente de découvrir la vérité, mais l’armée américaine lui fait barrage.
J. J. Abrams a beau en être le réalisateur et le scénariste, Super 8 est 100% Spielbergien. Simple producteur sur le film, l’univers de ce dernier habite chaque image.
Des Goonies, à E.T., en passant par Rencontre du troisième type, son atmosphère rappelle ces films devant lesquels on a vécu nos premières péripéties cinématographiques. Mais l’élève ne disparaît pas derrière le maître pour autant. Nullement inexpérimenté (on lui doit tout de même, Lost, Alias, Fringe, M :I 3, ou encore le sublime Star Trek), Abrams délivre, rien de moins, que le film de l’année.
Film catastrophe très émouvant, Super 8 s’ouvre sur un déraillement de train prodigieux. Le souffle coupé le temps de cette scène hallucinante, on reprend ses esprits au contact des enfants et de leur quotidien. Les jeunes acteurs, qui débutent pour la plupart, sont tous formidables. Mention à Joel Courtney (qui fait étrangement penser à Mickey, leader des Goonies), Elle Fanning encore plus talentueuse que sa grande sœur et Riley Griffiths (le réalisateur de la bande qu'Abrams a le mérite de ne pas transformer en gros comique de service). Dommage par contre, que le sous-estimé, Kyle Chandler (déjà remarqué dans les séries Demain à la une et Friday Night Lights) ne soit pas plus présent.  
A noter, la magnifique musique de Michael Giacchino, compositeur attitré d’Abrams et Oscar de la meilleure musique pour Là-Haut en 2010. Une bande son en totale harmonie avec des effets spéciaux extraordinaires. Nul besoin de 3D pour en mettre plein la vue.
Spielberg et Abrams renouent avec les années 80 et ravissent tous les nostalgiques de cette époque. Une époque, où seul le scénario attirait les spectateurs en salles et où la dernière technologie sortie était un fameux baladeur. Super 8 est épuré de toute geekerie. On respire. Certainement une histoire de « plus-value sur la production »…



Retrouvez mon article: "Super 8 : 100% Spielberg" sur le site de GQ magazine. Où comment E.T., Rencontre du troisième type, Les Goonies ou encore Poltergeist ont influencé J.J. Abrams pour Super 8.

lundi 11 juillet 2011

TRANSFORMERS 3 : La face cachée de la lune **


Titre original : Transformers : Dark of the moon
Sortie : 29 juin 2011
De : Michael Bay
Avec : Shia Labeouf, Rosie Huntington-Whiteley, Patrick Dempsey, Josh Duhamel, Tyrese Gibson, John Turturro, Frances McDormand, John Malkovich, Kevin Dunn, Julie White, Ken Jeong…

Un Transformers optimal !

Les autobots ont beau avoir terrassé les Decepticons par deux fois, ces derniers persistent à vouloir conquérir la Terre. Sam, au point mort professionnel profite de l’occasion pour les aider et prouver à sa nouvelle fiancée bombesque qu’il n’est pas qu’un loser au chômage.

Après un premier opus intéressant et une suite décevante, Michael Bay clôt la trilogie Transformers avec le meilleur des trois volets. Oui, oui, vous avez bien lu. Pourtant celui-ci cumule les défauts. Le scénario qui détourne sans subtilité Spoutnik, Tchernobyl ou Apollo 11, est médiocre et le film est trop long d’une demi-heure. Niveau casting, Josh Duhamel et Tyrese Gibson voient leur rôle passer au second plan, tandis que Shia Labeouf s’exécute en assurant le minimum syndicale…*
Parmi les nouveaux venus, Buzz Aldrin joue son propre rôle, WTF ! Patrick Dempsey tente de faire oublier le Dr Mamour de Grey’s Anatomy dans un rôle à contre-emploi, et le top model, Rosie Huntington-Whiteley, fait ses premiers pas au cinéma. Cette dernière profite du départ de Megan Fox, virée de la production pour avoir comparé Bay à Hitler. Sans être la prochaine Meryl Streep, la nouvelle caution féminine de Transformers se débrouille. Elle ne peut s’empêcher de prendre la pose (une déformation professionnelle sans doute), mais est définitivement moins agaçante que sa prédécesseure. Mais c’est du côté de certains seconds rôles qu’on prend le plus de plaisir. Le patron névrosé et despotique de Sam (John Malkovich, grosse surprise), et son collègue halluciné (Ken Jeong, vu dans les Very Bad Trip) nous amusent le temps de la première partie.
Dans la seconde, on tente d’oublier la trame risible, les rebondissements qui n’en sont pas, et une 3D faiblarde et inutile, pour se concentrer sur les effets spéciaux. Ces derniers sont simplement exceptionnels et valent, à eux seuls, le déplacement. Quant aux scènes d’action, Michael Bay limite les gros plans au profit des plans larges, pour un rendu plus qu’agréable. Contrairement au second opus, on discerne plus facilement autobots et Decepticons sans être étourdi par des prises de vue qui zooment au plus près. On peut enfin apprécier les différents Transformers, extrêmement réussis. Mention à Shockwave, une onde de choc qui porte très bien son nom.

*Shia Labeouf aurait refusé de jouer dans de très gros films. Le jeune acteur aurait refusé The Social Network, 127 Heures, La planète des singes : Les origines et The Bourne Legacy… préférant jouer dans The Wall Street ou encore Indiana Jones et le royaume de Cristal… Voilà, un acteur qui n’a pas le nez très fin.

dimanche 3 juillet 2011

MES MEILLEURES AMIES *** (en avant-première)

Titre original : Bridesmaids
Sortie : 10 août 2010
De : Paul Feig
Avec : Rose Byrne, Kristen Wiig, Maya Rudolph, Melissa McCarthy, Jon Hamm, Jill Clayburgh…

Demoiselle (d’honneur) en détresse

Annie traverse une mauvaise passe. Sa pâtisserie a fait faillite, ses colocataires sont répugnants, et son nouvel amant est un mufle. Mais le pire est encore à venir. Sa meilleure amie, sur le point de se marier, lui demande d’être sa première demoiselle d’honneur.

Si Annie a tout de la plus célèbre des catherinettes anglaises, les situations cocasses qui s’enchaînent, tiennent plus de Very Bad Trip. Réalisé par Paul Feig, créateur de la série culte Freaks and geeks et produit par Judd Apatow, Mes meilleures amies est avant tout, une comédie potache où les gags scato et limite scabreux se succèdent. Pourtant, ce qui aurait pu se révéler vulgaire, est juste hilarant.
Le casting exclusivement féminin y est pour beaucoup. Anna Faris, prend garde à toi, Kristen Wiig pourrait bien te détrôner. Pilier du Saturday Night Live (où elle officie d’ailleurs avec Maya Rudolph), la comédienne est géniale dans le rôle d’Annie, une Bridget Jones version US. Si Wiig est épatante, on n’est pas prêt d’oublier deux de ses partenaires. Melissa McCarthy est énorme (et n’y voyez aucun mauvais jeu de mots) et Rose Byrne fait preuve de talents comiques insoupçonnés. La première est essentiellement connue pour son rôle de cuisinière timide dans Gilmore Girls. Pendant féminin de Zach Galifianis dans Mes meilleures amies, elle hérite des scènes les moins glamour et reste cependant irrésistible. La seconde, quasi inexistante dans X-Men : Le commencement mais excellente dans Insidious, joue la rivale d’Annie, jalouse de ne pas avoir été choisie par la mariée. Leurs faces à faces sont truculents et bientôt cultes. L’actrice australienne et Wigg forment un duo du tonnerre.
Et dire qu’on y allait à reculons. En même temps, une fois n’est pas coutume, le titre français n’est pas vraiment enthousiasmant. On s’attendait à une comédie cucul, on assiste à une comédie rafraîchissante qui se joue des clichés. Tous sont présent ici, mais brocardés comme jamais. L’esprit du SNL associé à celui de Judd Apatow ne fait pas toujours dans la finesse mais c’est franchement drôle et délirant.