dimanche 29 juin 2008
SPEED RACER ***
Réalisateur: Larry et Andy Wachowski
Avec: Emile Hirsch, Matthew Fox, Christina Ricci, John Goodman, Susan Sarandon...
Speed Racer est le meilleur pilote de sa génération. Hanté par le fantôme de son frère qui fut autrefois un grand champion, il n'a qu'un rêve, l'égaler, voire même le surpasser. Fidèle à la firme de son père, Speed refuse les propositions de puissantes écuries dont celle de Royalton qui par rancune se promet de détruire la carrière prometteuse du jeune prodige. Après avoir découvert que les plus grandes courses étaient truquées, Speed décide de s'allier aux pilotes qui luttent contre la corruption de son sport fétiche.
Après le génial thriller "Bound", l'inégale trilogie philosophico-fantastique "Matrix" et le décevant pamphlet politique "V for vendetta", les frères Wachowski s'attaquent au film familial.
"Speed Racer" est l'adaptation cinématographique d'un manga japonais "Mach Go Go Go" qui fit un carton aux Etats-Unis. Les deux réalisateurs accomplissent un travail remarquable. Les courses sont tout simplement scotchantes, digne d'une attraction. Celle de Casa Cristo, longue de 5000 kilomètres traversant plusieurs continents est particulièrement réussie. Cette course très dangereuse ayant coûté la vie au frère de Speed Racer, la tension et le suspens sont à son comble lors de sa traversée. Ne parlons pas de la course finale du Grand Prix. Les effets spéciaux n'ont jamais autant servi la cause du monde des courses de voitures. On se croirait presque au volant de la Mach 5, la voiture de Speed.
Le film est également réussie sur le plan visuel. Les protagonistes évoluent dans un monde futuriste ressemblant à un New-York japonaisé. Tout y est grandiose, fluo, kitch, disco, délirant. Même les combats entre les différents pilotes sont dignes des plus célèbres mangas. Les Wachowski semblent avoir fait exploser la palette de peinture. On pense d'ailleurs souvent à "Charlie et la chocolaterie" tant les décors font penser à une multitude de bonbons acidulés.
Si les courses sont sidérantes et les décors hallucinants, le film pêche par son côté familial. Certaines scènes empreintes de bons sentiments viennent alourdir le film. Dommage, il aurait été bon d'assombrir davantage les relations pourtant déjà bien complexes. Le film aurait gagné en noirceur et en intensité.
Le casting, quant à lui est plus qu'agréable. Les deux frères ont su s'entourer d'une joyeuse petite troupe d'acteurs n'hésitant pas à embaucher quelques talents européens. Ainsi, on remarquera la présence du Français Melvil Poupaud ou encore celle de l'Allemand Benno Führmann. Tous les comédiens de Sarandon à Hirsch sont frais et pimpants. Mais on ne voit dans le film que Matthew Fox. Après une très bonne performance dans "Angles d'attaque", l'acteur est ici, excellent dans le rôle de Racer X, pilote masqué, mystérieux et justicier voulant nettoyer le monde des courses de toute sa pègre.
L'acteur plus habitué aux séries est en train de se faire une belle place dans le monde du cinéma. Il est dommage que son talent n'ait pas été reconnu plus tôt.
"Speed Racer" ne sera pas le phénomène que "Matrix" a été. Mais hormis quelques scènes familiales un peu lourdes, le film impressionne dans sa virtuosité technique, dans son avalanche de couleurs et ses courses qui vous scotcheront au fond de votre fauteuil.
bande-annonce allociné
samedi 21 juin 2008
INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL **
Sortie : 21 mai 2008
vendredi 20 juin 2008
WALL-E **** (en avant-première)
Sortie : 30 juillet 2008
De : Andrew Stanton
mardi 17 juin 2008
JCVD ****
Réalisateur: Mabrouk el Mechri
Avec: Jean-Claude Van Damme, François Damiens, Zinedine Soualem, Karim Belkhadra...
Jean-Claude Van Damme en plein procès pour obtenir la garde de sa fille retourne en Belgique et se retrouve malgré lui dans un braquage qui dérape en prise d'otages.
Le scénario est totalement improbable, on y va avec une pointe d'à priori. Mais le film est une franche réussite, on sort totalement convaincu autant par Jean-Claude Van Damme que par Mabrouk el Mechri.
L'ancien JCVD est mort, vive le nouveau Van Damme. Il est méconnaissable, on ne l'a jamais vu si émouvant.
Le réalisateur rompt sciemment avec l'ancien style de l'acteur pour donner un second souffle à sa carrière. Preuve qu'il ne faut jamais se fier aux apparences. Van Damme est peut-être une montagne de muscles et les médias ont beau s'être délectés de ses célèbres disgressions philosophiques, derrière cette image, se cache ou plutôt nous n'avons pas su voir, l'homme. Un homme comme tant d'autres, en proie aux aléas douloureux de la vie. Il perd sa fille, son avocat le ruine, son agent est incapable de lui trouver un rôle digne de ce nom et il se retrouve mêlé à un braquage. Bref, il enchaîne les galères.
Le réalisateur français ne ménage pas la star. Fini, le héros qui terrasse ses adversaires à coups de karaté, Van Damme doit se taire et obéir aux braqueurs sous la menace d'un revolver. Ces derniers se servent même de lui comme d'un bouc émissaire. Mais Van Damme reste digne, touchant.
Ses partenaires de jeu méritent les mêmes éloges. François Damiens (le commissaire Bruges) est décidément aussi à l'aise dans la comédie que dans le drame (à suivre), Zinedine Soualem est parfait en braqueur détestable à souhait tout comme Karim Belkhadra, malfrat pas si méchant que ça adouci par la passion qu'il voue à l'acteur.
Mais si on redécouvre Van Damme, on découvre tout court El Mechri. Le film réunit ces deux talents et plus d'une scène reflète cette alliance. Mais la plus révélatrice est celle où Van Damme désespéré se tourne vers Dieu. Le réalisateur élève littéralement l'acteur, la mise en scène est impeccable, et l'interprétation de Van Damme émeut aux larmes. Il se met à nu, fait face à la caméra et ouvre son coeur. Comment y rester insensible? Cette scène résume à elle seule le film.
Son talent, déjà notable dans "Virgil" se confirme avec "JCVD", le réalisateur est en passe de devenir un des plus grands cinéastes français. Il maîtrise parfaitement son art. Montage, musique, plans, trame narrative... Il n'y a rien à redire. On assiste à un drame humain doublé d'un bon film policier. Le suspens est bien présent, on s'intéresse réellement à l'issue que va prendre cette prise d'otages. Vivement son prochain film en espérant qu'il ne perde pas la fraîcheur et l'émotion qui le caractérise.
A voir et à revoir car en plus d'être un sacré bon film, "JCVD" nous permet de redécouvrir Van Damme. Peut-être même que le film permet à l'acteur de se retrouver.
http://fr.youtube.com/watch?v=piB8HgLcX7g&feature=user
lundi 16 juin 2008
PHENOMENES *
vendredi 6 juin 2008
SEX AND THE CITY **
Réalisateur: Michaël Patrick King
Avec: Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon, Kristin Davies, Chris Noth...
Nul besoin de présenter Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda, devenues depuis pas mal de temps maintenant de bonnes amies pleines de bons conseils.
Le film reprend là où la série s’était arrêtée. Trois années se sont passée et aucun nuage à l’horizon. Charlotte est comblée par Harry et leur fille adoptive, Miranda jongle entre travail et famille, Samantha prend du bon temps et s’occupe de la carrière de sa star de petit-ami et Carrie a retrouvé Big pour de bon. Mais si après la pluie vient le beau temps, après le beau temps arrive la pluie. Les laisser ainsi aurait été trop facile. Surtout quand Carrie décide de se marier avec Big, on sent les difficultés pointer à l'horizon.
Mais quel plaisir de les retrouver. L’attente fut longue mais le bonheur n’en est que plus grand. Sans être le film du siècle (on aura souvent l’impression de regarder un double-épisode du vendredi soir au cinéma), la surprise est bien agréable. Nos craintes étaient injustifiées, la série n’est pas sacrifiée sur l’autel de l’opération commerciale. On rit, on a la larme à l’œil, et on ne s’ennuie pas une seule seconde dans ce véritable défilé de mode de tout de même deux heures vingt. Patricia Field, costumière de la série et du film n’a pas lésiné sur les moyens pour le plus grand plaisir des yeux. Nos héroïnes rivalisent d’élégance et d’imagination.
Le film reste dans la continuité des aventures des quatre New-Yorkaises égales à elles-mêmes. Les filles ont peut-être fini par trouver leur grand amour après l’avoir si ardemment recherché pendant six saisons, mais désormais il va falloir composer avec et savoir le garder. Les trentenaires sont devenues des quadras et la spectatrice quelque soit son âge en apprend encore et toujours. Car s’il est vrai que les filles peuvent parfois nous sembler un peu irréalistes (toujours parfaitement coiffées, et chèrement habillées, dans une ville ultra chic, les difficultés financières ne semblant pas avoir de prise sur elles), le film est comme la série finement, subtilement écrit. Quatre ans d’absence n’aura pas nui au talent créateur du scénariste et réalisateur Michaël Patrick King ou l’homme qui lit dans les pensées des femmes.
Le film est principalement centré sur Carrie mais ses trois copines ne sont pas pour autant mises de côté. Et Samantha lui piquerait presque la vedette.
Bref, ça faisait quatre ans qu’on attendait leur retour, et la joie de les retrouver est bien là. Six ans d’amitié aussi indéfectible, ça vaut bien de telles retrouvailles !
Car après tout, si « Sex and the city » traite de la quête de l’amour, c’est l’amitié qu’elle a toujours glorifiée.