Titre original : Terminator Salvation
Sortie : 3 juin 2009
De : McG
Avec : Christian Bale, Sam Worthington, Anton Yelchin, Bryce Dallas Howard, Moon Bloodgood, Helena Boham Carter, Michael Ironside, Common...
2018, les prédictions se sont réalisées. Skynet s'est rebellé et tente sur une Terre post-apocalyptique d'exterminer la race humaine. Espèce en voie de disparition, que John Connor, leader de la résistance et ses fidèles tente de protéger par tous les moyens.
Après un troisième volet clairement commercial, la tâche s'avérait lourde pour McG. Réalisateur de Charlie et ses drôles de dames (film totalement incompris), il devait remettre la saga Terminator sur les rails, autrement dit l'aligner sur le travail de James Cameron, auteur des deux premiers opus. Mission accomplie. Les effets excellents nous font retrouver des T-600 et des T-800 ultra-perfectionnés et indestructibles. On a plaisir à voir Connor les insulter et les exterminer (non sans difficultés). Un Connor, devenu un adulte complètement impliqué et concentré dans sa mission de sauveur de l'humanité. S'inscrivant dans la logique de continuité de l'oeuvre de Cameron, le choix de Christian Bale est parfait. L'acteur est plus crédible que Nick Stalh dans la peau de John Connor, étant physiquement plus proche d'Edward Furlong. Mais après s'être fait piquer la vedette par Heath Ledger et Aaron Eckart dans The Dark Knight, il se la fait de nouveau voler, ici. Comme Schwarzenegger a préféré la politique au détriment du cinéma, il a fallu retrouver un Terminator qui développerait des émotions humaines. Or ici, et c'est ce qui constitue l'originalité du film, c'est un humain qui devient un robot tout en l'ignorant. Sam Worthington, encore peu connu du grand public, ne va pas le rester bien longtemps. Il est le plus émouvant du casting, tout étant paradoxalement le plus froid. Il est d'ailleurs le seul qui, pendant quelques instants, nous extirpera du souvenir constant des deux premiers volets. D'ailleurs, c'est un peu frustrant de savoir tout ce qui va se passer, même si c'est plutôt drôle de voir John rencontrer son propre père adolescent en totale admiration devant son propre fils. Par contre, il y en a une qui manque terriblement : Sarah Connor. Déjà son absence pesait dans le Soulèvement des machines, mais ici, elle se fait cruelle. Il faut dire que les personnages féminins de ce quatrième volets ne sont pas particulièrement réjouissants. L'une bougeant à peine pour cause de grossesse, et l'autre n'ayant qu'une véritable scène d'action, on rêverait de voir Sarah apparaître et sortir son légendaire "you're terminated, fucker".
Cette nouvelle équipe reprend donc avec honneur, sans massacre aucun, le flambeau. Et on est sincèrement pressé de voir la suite. Mais le travail de Cameron, comme celui des interprètes originaux, restent inégalables.