Sorti le: 16/07/08
Réalisateur: Timur Bekmambetov
Avec: James McAvoy, Angelina Jolie, Morgan Freeman, Thomas Kretschmann...
Wesley Gibson est un jeune homme ordinaire qui déteste sa vie : il hait son job, n'a pas un sou en poche et sa fiancée le trompe avec son meilleur ami. Mais quand il apprend que son père était un tueur professionnel au service d'une société secrète nommée "La Confrérie", son existence s'en trouve bouleversée. Son père ayant été assassiné par l'un des membres dissidents de cette organisation, il accepte de la rejoindre afin de le venger.
Il y a deux types de bandes annonces, celles qui compilent les meilleurs moments du film et nous laissent sur notre faim au cinéma (cf "Hancock") ou celles qui comme "Wanted" tiennent toutes leurs promesses. Le trailer laissait présager un bon blockbuster pop-corn pour ce mois de juillet et on est surpris une fois dans l'obscurité de voir que la bande annonce n'était qu'un léger avant-goût.
Timur Bekmambetov est surtout connu pour "Night Watch", film fantastique russe opposant les forces du bien et du mal, camps représentés par des êtres dotés de pouvoirs surnaturels.
Le film fut un carton au box-office de son pays natal, et Bekmambetov lui donna une suite "Day Watch" qui connut le même succès. Un troisième volet est d’ailleurs bientôt prévu. Le réalisateur de cette trilogie en devenir signe ici son premier film hollywoodien. Reprenant les clefs de sa réussite, il livre un film d'action aux scènes plutôt spectaculaires mêlé d'une pointe de philosophie. Une pointe, en effet car soyons honnêtes, la question que pose le film (est-il moral de tuer une personne si cela permet de sauver des milliers d'autres vies?) n'a que peu d'intérêt face à la somme d'action que le spectateur est venu chercher. Et de l'action, il y en a à revendre.
Si Angelina Jolie et Morgan Freeman sont à la limite de la figuration (ils ne donnent que le strict minimum), il est très agréable de voir l'excellent James McAvoy s'éloigner un moment des drames romantiques très fades auxquels il nous avait habitués. Ce type de film lui va très bien et il ne serait pas étonnant de le revoir dans un tel rôle prochainement. Mais si McAvoy semble prêt à détrôner les acteurs les plus physiques, le principal attrait du film réside dans tous ses scènes d'action parfaitement réalisées par Bekmambetov. "Wanted" contient ni plus ni moins, deux scènes qui pourraient très bien devenir d'anthologie. Il y a dans ce film un train et une fusillade finale qui vous couperont le souffle. Le spectateur était venu voir un blockbuster estival et il assiste finalement à un cinéma d'action renouvelé.
L'histoire peut paraître simplette (la révélation attendue toutefois peu facile à deviner est un bien piètre rebondissement) mais il serait dommage de passer à côté d'un aussi bon film d'action.
bande annonce allociné
samedi 19 juillet 2008
vendredi 11 juillet 2008
HANCOCK **
Sortie : 9 juillet 2008
De : Peter Berg
Avec : Will Smith, Charlize Theron, Jason Bateman...
John Hancock est amnésique, poivrot, coûte des millions de dollars en dommages matériels et possède des pouvoirs surnaturels. Bien qu'il se serve de ceux-ci pour sauver la vie des habitants de Los Angeles, ces derniers sont exaspérés par son attitude des plus antipathiques. Alors quand un expert en relations publiques se fait sauver la vie par Hancock, il lui propose de redorer son image.
La bande annonce était alléchante. Fini les Spiderman et autres Superman moulés dans leur tenue de super-héros, sauvant le monde et tout auréolés de gloire. On est pressé de découvrir cet anti héros faussement parodique. Car s'il a de grands pouvoirs et parvient à faire baisser la criminalité, ce n'est pas sans faire de casse et sans gâcher l'argent du contribuable californien.
La première partie du film répond à nos attentes. On rit franchement de et avec Hancock. Le voir voler en titubant, détruire tout sur son passage, et rater ses atterrissages sont de très bons gags. Will Smith se régale de ce retour à la comédie et s'en donne à coeur joie n'hésitant pas à en faire trop dans la peau de ce raté.
Mais dès que le film atteint sa seconde partie. Juste après qu'Hancock ait fini sa formation de gentil et bon héros au service du peuple, on s'ennuie ferme. On ne rigole plus et on doit faire face à un Hancock en proie aux démons de sa vie passée dont il n'a pas le moindre souvenir. La bande annonce ayant totalement fait l'impasse sur le repentir d'Hancock, on assiste à une séance d'introspection dont on se serait bien passée.
Dommage car Peter Berg nous avait habitué à des films de bien meilleure qualité. On sent ici le film de commande, on lui conseille de vite retourner à des oeuvres plus personnelles telles que l'excellente surprise de 2007 Le Royaume. Les effets spéciaux n'aident pas. Ils sont tout simplement navrants proches de ceux des Quatre Fantastiques. Il vaut mieux retourner voir Le monde de Narnia : le prince Caspian pour s'en mettre plein les yeux.
En matière de casting, Jason Bateman est bien gentil mais son personnage n'est que le faire-valoir de Will Smith et de Charlize Theron. Cette dernière, responsable du tournant dramatique du film, n'est qu'une jolie coquille vide malgré un rôle à l'enjeu majeur. Bateman et elle ne font pas une minute le poids face à un Will Smith, décidément excellent. Meilleur de film en film, il ne fait aucun doute qu'il est désormais et qu'il restera à jamais une figure incontournable du paysage cinématographique hollywoodien. Intense dans ces derniers films (notamment dans A la poursuite du bonheur, Je suis une légende ou Ali), il cabotine ici à souhait, s'amuse pour se faire et faire plaisir. Et si la parodie se transforme au bout de 45 minutes en vrai film de super héros et déçoit nos espoirs d'une grosse comédie poussive, cela reste un plaisir de voir jouer l'acteur même dans les scènes les plus fastidieuses. S'il a été un temps "le prince de Bel-Air", il est aujourd'hui, sans nul conteste "le roi d'Hollywood".
samedi 5 juillet 2008
LE MONDE DE NARNIA : chapitre 2 - Prince Caspian ***
Sortie : 25 juin 2008
De : Andrew Adamson
Avec : Ben Barnes, William Moseley, Anna Popplewell, Skandar Keynes, Georgie Henley, Peter Dinklage, Warwick Davies, Sergio Castellitto, Pierfrancesco Favino...
Alors que la fratrie Pevensie essaye de se reconstruire une vie un an après leur départ de Narnia, le prince Caspian, héritier légitime du trône les appelle à l'aide. Son oncle Mizar règne sans pitié sur le monde de Narnia et tente de se débarasser de lui pour que son propre fils devienne le nouveau prétendant au trône. Caspian et les Pevensie s'unissent et partent à la recherche d'Aslan afin de rendre à Narnia, sa liberté passée.
Après le succès du premier opus, Le monde de Narnia: chapitre 1 - Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique, il était évident qu'une suite verrait le jour. Le pire aurait été d'assister à une pâle copie du précédent épisode peu grandiose (la faute à la volonté de ne pas choquer le jeune public). Mais plus de peur que de mal, Le prince Caspian est une franche réussite. Ce second chapitre lorgne du coté de l'oeuvre de Tolkien. Le casting a vieilli, le public également et la saga en sort grandie. Même le budget a été revu à la hausse, les épées du premier opus semblant sortir d'un magasin de jouets, ont laissé leur place à des armes plus réalistes malgré la toujours très irréaliste absence de sang. Aslan, le lion sauveur de Narnia est lui aussi somptueux que dans l'épisode précédent. Peter, Susan, Edmund et Lucy nous ayant déjà été présentés dans Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique, Le Prince Caspian préfère se concentrer sur celui qui prête son nom à ce chapitre. L'introduction de ce cinquième héros aux côtés des quatre frères et soeurs donne un coup de boost à la saga. Elle permet de développer les intrigues.
L'attirance entendue entre Caspian et Susan, la plus grande des deux soeurs, tirant sur le mièvre inutile, on préférera s'attarder sur l'amicale rivalité qui oppose Caspian à Peter. Se vouant une admiration mutuelle, le prince héritier et l'aîné des Pevensie se disputent le leadership et prônent des stratégies différentes. Il est clair que l'antagonisme de ces deux personnages est le principal intérêt du film. Mais si l'impeccable Ben Barnes qui interprète Caspian, est sur le devant de l'affiche, on ne voit que William Moseley alias Peter. Ce dernier si charitable et juste dans le premier chapitre est bien plus impétueux dans celui-ci. Malheureux à Londres de ne plus être considéré comme un roi, il vit son retour à Narnia comme une revanche sur cet injuste anonymat et frôle la prétention à certains moments. Heureusement, son frère et ses soeurs ainsi que Caspian sont là pour le modérer. Mais il y a une insolence dans le regard de Moseley qui n'appartient qu'aux plus grands. Il est néanmoins dommage que les autres personnages aient été moins développés. Notamment celui d'Edmund, héros bien attachant. Son caractère ambigu du premier épisode manque. Il s'est tant repenti aujourd'hui qu'il est encore plus charitable que Peter lui-même. Toujours aux côtés de son grand frère, prêt à l'aider à tout moment, il est tel un attaché de presse assurant la promotion de son roi. Il semble encore vouloir expier sa faute, la trahison dont il s'est rendu coupable en succombant au charme maléfique de la sorcière blanche. Erreur dont il se repentira définitivement lors d'une mémorable séquence quelque peu angoissante. Espérons toutefois que son personnage soit plus développé dans le troisième opus à venir (L'odyssée du passeur d'aurore dont il devrait être le héros avec Caspian et Lucy, Peter et Susan ne devant pas revenir).
L'attirance entendue entre Caspian et Susan, la plus grande des deux soeurs, tirant sur le mièvre inutile, on préférera s'attarder sur l'amicale rivalité qui oppose Caspian à Peter. Se vouant une admiration mutuelle, le prince héritier et l'aîné des Pevensie se disputent le leadership et prônent des stratégies différentes. Il est clair que l'antagonisme de ces deux personnages est le principal intérêt du film. Mais si l'impeccable Ben Barnes qui interprète Caspian, est sur le devant de l'affiche, on ne voit que William Moseley alias Peter. Ce dernier si charitable et juste dans le premier chapitre est bien plus impétueux dans celui-ci. Malheureux à Londres de ne plus être considéré comme un roi, il vit son retour à Narnia comme une revanche sur cet injuste anonymat et frôle la prétention à certains moments. Heureusement, son frère et ses soeurs ainsi que Caspian sont là pour le modérer. Mais il y a une insolence dans le regard de Moseley qui n'appartient qu'aux plus grands. Il est néanmoins dommage que les autres personnages aient été moins développés. Notamment celui d'Edmund, héros bien attachant. Son caractère ambigu du premier épisode manque. Il s'est tant repenti aujourd'hui qu'il est encore plus charitable que Peter lui-même. Toujours aux côtés de son grand frère, prêt à l'aider à tout moment, il est tel un attaché de presse assurant la promotion de son roi. Il semble encore vouloir expier sa faute, la trahison dont il s'est rendu coupable en succombant au charme maléfique de la sorcière blanche. Erreur dont il se repentira définitivement lors d'une mémorable séquence quelque peu angoissante. Espérons toutefois que son personnage soit plus développé dans le troisième opus à venir (L'odyssée du passeur d'aurore dont il devrait être le héros avec Caspian et Lucy, Peter et Susan ne devant pas revenir).
Le monde de Narnia : chapitre 2 - Prince Caspian est un film qu'on aurait voulu détester mais finalement on l'adore. Le film est prévisible, parfois mièvre, et lourd de références chrétiennes (la figure christique d'Aslan est plus que flagrante) mais il a un charme insolent. Vivement le chapitre trois, en espérant que l'évolution vers des thèmes plus adultes s'y poursuive et qu'il ne pâtisse pas de l'absence du futur grand William Moseley.
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