1. Slumdog Millionnaire
2. Gran Torino
3. Welcome
4. Un prophète
5. Star Trek
6. Very bad trip
7. Avatar
8. Là-haut
9. La route
10. District 9
mercredi 30 décembre 2009
mardi 29 décembre 2009
AVATAR ***
Sortie: 16 décembre 2009
De : James Cameron
Avec: Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Michelle Rodriguez, Giovanni Ribisi, Joel Moore, Laz Alonso...
De : James Cameron
Avec: Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Michelle Rodriguez, Giovanni Ribisi, Joel Moore, Laz Alonso...
Jake Sully, un ancien marine devenu paraplégique, est envoyé sur Pandora, une planète lointaine à l'air irrespirable habité par les Na'vi. Chargé de négocier leur départ d'une zone dont on cherche à exploiter les minerais, Sully y est envoyé sous l'apparence d'un avatar. Un corps hybride croisant l'ADN humain et celui des Na'vi. D'abord dévoué à sa tâche, la donne change quand il tombe amoureux de Neytiri, originaire de Pandora.
Il aura fallu 12 ans (Titanic date de 1997) pour que James Cameron nous revienne. Le réalisateur américain est un homme jusqu’au-boutiste qui ne s’arrête qu’une fois ses rêves devenus réalité. Après 15 ans de travail et d'attendre la technologie nécessaire pour rendre avec fidélité tout ce que son imagination a pu inventer, le cinéaste put enfin tourner le film le plus cher de tous les temps (300 millions de dollars), Avatar. Jugé révolutionnaire pour l’usage croisée de la motion capture et de la 3D, le dernier film de Cameron restera dans les annales du cinéma comme le tout premier film en 3D mais aussi comme le plus gros succès cinématographique de tous les temps à travers le monde avec 2,7 milliards de dollars de recettes.
PARANORMAL ACTIVITY *
Sortie : 2 décembre 2009
De : Oren Peli
Avec : Katie Featherstone, Micah Sloat...
Katie et Micah vivent ensemble depuis trois ans. Suspectant un esprit de hanter leur maison, Micah décide d'installer une caméra dans leur chambre afin de filmer d'éventuelles manifestations.
Bénéficiant d'un buzz sans précédent, Paranormal Activity est devenu en quelques semaines le film le plus rentable de tous les temps battant du même coup Le projet Blair Witch. Ce film tourné en une semaine avec un budget de 15.000$ est d'abord passé dans treize campus américains pour finalement être diffusé dans 3000 salles. Merci internet! En même temps, vu le peu de productivité du cinéma en matière d'épouvante, Paranormal Activity annoncé comme le film le plus terrifiant de l'histoire du cinéma mettait forcément l'eau à la bouche. Car qui se souvient réellement de la dernière fois qu'il a eu peur au ciné?
Forcément avec tant d'attente et d'espoir, Paranormal Activity ne pouvait être qu'une grosse déception. Doté de réelles qualités mais d'énormes défauts, le film ne remplit pas sa supposée fonction première, faire peur. Mais de là, à parler de navet et à rire comme certains, non! Même si les acteurs amateurs ne sonnent pas toujours juste, le simple fait de choisir des inconnus et de situer l'action au sein même de la chambre (sacro-saint lieu de toutes les intimités) permet au spectateur de s'identifier un minimum. De plus, la touche documentaire pour laquelle tout le monde crie à la récupération stylistique (par rapport à Blair Witch) aide définitivement à se mettre dans l'ambiance.
Passons sur le sujet même du film (une entité démoniaque suit Katie depuis son enfance) qui fait écho à celui traité par L'emprise. Réalisé par le canadien Sidney J. Furie en 1981, ce film raconte l'histoire vraie de Doris Bither attaquée physiquement par l'entité démoniaque qui la suit depuis toujours. Alors qu'il édulcorerait presque la réalité des faits, L'emprise est certainement un des films les plus effrayants jamais faits. C'est certainement là que le bât blesse, Paranormal Activity n'en est qu'une pâle copie.
Car que ce film d'une heure trente est long. On en finit plus de parler et de parler. Mais quand est-ce qu'on a peur? Seules les scènes de nuit dans la chambre à coucher sont un peu intéressantes. Cependant pas un cri ne sortira de notre bouche. Tiens, une porte a bougé! Oh mon Dieu, la lumière du fond s'est allumée toute seule (on se demande bien quel technicien a été choisi pour se cacher et appuyer sur le bouton)! A se demander comment Spielberg himself a eu peur. Mais c’est oublié que c’est toujours un grand enfant.
Terrifiant! Oui mais de lenteur donc. Il faudra attendre le dernier quart d'heure pour sentir quelques poils se hérisser. Mais Oren Peli a toute notre indulgence. Paranormal Activity a été réalisé avec peu de moyens, en peu de temps et par un amateur. Toutes ses caractéristiques réunies, on peut lui pardonner son manque d'efficacité et le féliciter de réussir là où d'autres productions plus élevées échouent. Car si on ne prend pas peur, les dernières minutes sont suffisamment déstabilisantes pour y repenser au moment du coucher. Et il ne faudrait tout de même pas que d'étranges phénomènes surviennent à ce moment car après tout, on ne sait jamais.
ZOMBIELAND ***
Sortie: 25 novembre 2009
Réalisateur : Ruben Fleischer
Avec: Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Abigail Breslin, Emma Stone, Amber Heard, Bill Murray...
Dans un monde infesté de zombies, Columbus le prudent rencontre Tallahassee, le chien fou. Duo complémentaire, ils sont bientôt rejoints par Wichita et Little Rock, deux jeunes filles à qui on ne la fait pas.
Après avoir vu la parodie anglaise de film de zombie "Shaun of the dead", Fleischer a voulu réaliser sa propre interprétation du thème. Et bien lui en a pris.
Aussi drôle que sa référence pleinement assumée, "Zombieland" est un immense terrain de jeux. Les zombies plus bêtes que terrifiants deviennent sous les coups de Tallahassee de véritables proies. Pour le plus grand bonheur du timide et craintif Columbus qui n'a plus qu'à se laisser porter par l'homme sans peur.
Complètement délirante, cette comédie à peine gore est du pur entertainment dévoué à nos zygomatiques. Délaissant les réflexions existentielles sur l'extinction de l'espèce humaine, le réalisateur américain préfère donner des allures de western teenager à sa fin du monde. "Zombieland" est plus qu'une terre minée par la mort, c'est un espace d'émancipation, d'indépendance, et de totale liberté... Où d'autres qu'à Zombieland peut-on vandaliser un magasin pour se défouler? Où d'autres peut-on trouver de superbes range rovers débordant d'armes?... La coolitude de ce road movie atteignant des sommets une fois que la bande rallie le parc d'attractions.
Quant aux acteurs, parfaitement conscients de se trouver dans une cour de récré, se prennent au jeu. Le caméo de Bill Murray (remplaçant au pied levé un Patrick Swayze sur la fin) est malheureusement trop court. Or quoi de mieux pour ce film de zombies de faire appel à cet ancien chasseur de fantômes trop peu vu sur les écrans. Tout comme Woody Harrelson qui semble retrouver avec bonheur le chemin des studios. L'acteur aussi fou que drôle ne se prend pas une seule seconde au sérieux. Connu pour avoir joué dans pas mal de comédies, il semble que ce soit la première dans laquelle, il s'en donne autant à coeur joie.
Autre réjouissance au casting, la présence d'Abigail Breslin. L'enfant star la plus désopilante du moment enchaîne les comédies décalées. Encore un peu, et on la retrouve dans un Tarantino!
Bref, un grand moment de divertissement qu'il serait regrettable de bouder.
Réalisateur : Ruben Fleischer
Avec: Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Abigail Breslin, Emma Stone, Amber Heard, Bill Murray...
Dans un monde infesté de zombies, Columbus le prudent rencontre Tallahassee, le chien fou. Duo complémentaire, ils sont bientôt rejoints par Wichita et Little Rock, deux jeunes filles à qui on ne la fait pas.
Après avoir vu la parodie anglaise de film de zombie "Shaun of the dead", Fleischer a voulu réaliser sa propre interprétation du thème. Et bien lui en a pris.
Aussi drôle que sa référence pleinement assumée, "Zombieland" est un immense terrain de jeux. Les zombies plus bêtes que terrifiants deviennent sous les coups de Tallahassee de véritables proies. Pour le plus grand bonheur du timide et craintif Columbus qui n'a plus qu'à se laisser porter par l'homme sans peur.
Complètement délirante, cette comédie à peine gore est du pur entertainment dévoué à nos zygomatiques. Délaissant les réflexions existentielles sur l'extinction de l'espèce humaine, le réalisateur américain préfère donner des allures de western teenager à sa fin du monde. "Zombieland" est plus qu'une terre minée par la mort, c'est un espace d'émancipation, d'indépendance, et de totale liberté... Où d'autres qu'à Zombieland peut-on vandaliser un magasin pour se défouler? Où d'autres peut-on trouver de superbes range rovers débordant d'armes?... La coolitude de ce road movie atteignant des sommets une fois que la bande rallie le parc d'attractions.
Quant aux acteurs, parfaitement conscients de se trouver dans une cour de récré, se prennent au jeu. Le caméo de Bill Murray (remplaçant au pied levé un Patrick Swayze sur la fin) est malheureusement trop court. Or quoi de mieux pour ce film de zombies de faire appel à cet ancien chasseur de fantômes trop peu vu sur les écrans. Tout comme Woody Harrelson qui semble retrouver avec bonheur le chemin des studios. L'acteur aussi fou que drôle ne se prend pas une seule seconde au sérieux. Connu pour avoir joué dans pas mal de comédies, il semble que ce soit la première dans laquelle, il s'en donne autant à coeur joie.
Autre réjouissance au casting, la présence d'Abigail Breslin. L'enfant star la plus désopilante du moment enchaîne les comédies décalées. Encore un peu, et on la retrouve dans un Tarantino!
Bref, un grand moment de divertissement qu'il serait regrettable de bouder.
mardi 15 décembre 2009
LA ROUTE ****
Sortie le : 2 décembre 2009
Réalisateur : John Hillcoat
Avec : Viggo Mortensen, Kodi Smit-McPhee, Charlize Theron, Robert Duvall, Guy Pearce...
Dans un monde post-apocalyptique déshumanisé, un père est prêt à tout pour préserver son unique fils et lui faire rejoindre le Sud.
Adapté du célèbre roman de Cormac McCarthy couronné du prix Pulitzer en 2007, "La Route" semble faire écho à notre actualité. Alors que les dirigeants de notre monde sont réunis à Copenhague afin de se mettre d'accord sur la façon de préserver notre monde, celui décrit par le romancier et transposé sur nos écrans est dévasté. Ravagée par une catastrophe non déterminée, la Terre n'est plus qu'une boule grise dépeuplée, gangrénée par des êtres plus tout à fait humains. Certains étant devenus cannibales, l'homme est réellement devenu un loup pour l'homme. La solitude devient un salut. La méfiance, la mère définitive de toutes les sûretés. Plusieurs scènes chocs sont là pour le démontrer, l'homme devient synonyme de bétail, de ravitaillement.
Rare survivant, Viggo Mortensen tente de protéger son fils de ce cauchemar. Prêt à tout, il se déshumanise progressivement afin que celui-ci puisse garder son innocence intacte. Plus qu'un survival post-apocalyptique comme semblait le promettre la bande annonce presque mensongère, Hillcoat signe avant tout une histoire d'amour. Celui d'un père pour son fils. Si Viggo Mortensen était le véritable géniteur de Kodi Smit-McPhee, cela ne nous étonnerait pas tant l'osmose entre les deux acteurs est palpable. Chacune de leurs scènes ensemble, est d'une rare intensité. Car comme le dit Mortensen à un Robert Duvall, méconnaissable et tragique, il est un Dieu pour lui.
La bouleversante musique de Nick Cave et Warren Ellis finissant de faire de "La Route" un des films de l'année.
Nick Cave & Warren Ellis - The Road by MuteUSA
Réalisateur : John Hillcoat
Avec : Viggo Mortensen, Kodi Smit-McPhee, Charlize Theron, Robert Duvall, Guy Pearce...
Dans un monde post-apocalyptique déshumanisé, un père est prêt à tout pour préserver son unique fils et lui faire rejoindre le Sud.
Adapté du célèbre roman de Cormac McCarthy couronné du prix Pulitzer en 2007, "La Route" semble faire écho à notre actualité. Alors que les dirigeants de notre monde sont réunis à Copenhague afin de se mettre d'accord sur la façon de préserver notre monde, celui décrit par le romancier et transposé sur nos écrans est dévasté. Ravagée par une catastrophe non déterminée, la Terre n'est plus qu'une boule grise dépeuplée, gangrénée par des êtres plus tout à fait humains. Certains étant devenus cannibales, l'homme est réellement devenu un loup pour l'homme. La solitude devient un salut. La méfiance, la mère définitive de toutes les sûretés. Plusieurs scènes chocs sont là pour le démontrer, l'homme devient synonyme de bétail, de ravitaillement.
Rare survivant, Viggo Mortensen tente de protéger son fils de ce cauchemar. Prêt à tout, il se déshumanise progressivement afin que celui-ci puisse garder son innocence intacte. Plus qu'un survival post-apocalyptique comme semblait le promettre la bande annonce presque mensongère, Hillcoat signe avant tout une histoire d'amour. Celui d'un père pour son fils. Si Viggo Mortensen était le véritable géniteur de Kodi Smit-McPhee, cela ne nous étonnerait pas tant l'osmose entre les deux acteurs est palpable. Chacune de leurs scènes ensemble, est d'une rare intensité. Car comme le dit Mortensen à un Robert Duvall, méconnaissable et tragique, il est un Dieu pour lui.
La bouleversante musique de Nick Cave et Warren Ellis finissant de faire de "La Route" un des films de l'année.
Nick Cave & Warren Ellis - The Road by MuteUSA
samedi 28 novembre 2009
2012 **
Sortie : 11 novembre 2009
De : Roland Emmerich
Avec : John Cusack, Amanda Peet, Chiwetel Ejiofor, Thandie Newton, Danny Glover, Oliver Platt, Woody Harrelson, Thomas McCarthy, Beatrice Rosen, Jimi Mistry, Zaltko Buric... 2012.
Cela fait maintenant trois ans que les gouvernements du monde entier cache la terrible vérité à leur peuple. Le monde entier est voué à disparaître. Alors après qu'un fou reclus dans un parc l'apprend à Jackson Curtis, petit romancier de science-fiction, et que la terre se met à trembler, ce dernier fera tout pour sauver sa famille.
Roland Emmerich, prolifique réalisateur allemand de blockbusters (Independence day, Stargate, Godzilla, Le jour d'après...) s'empare de la prophétie maya, à savoir la fin du monde en 2012 et récidive dans son genre préféré. Mais 2h40, n'est-ce pas un peu long, même pour la fin du monde? Eh bien non. Pas une seconde. Car les différentes bandes annonces ne mentaient pas, le spectateur a droit à du grand spectacle. Les effets spéciaux sont tout simplement époustouflants. Tellement déments même, que malgré le scénario un tantinet invraisemblable, on y croirait presque. Emmerich parfaitement conscient de traiter d'un thème actuel ne cesse de nous rappeler que l'histoire ne se déroule pas dans un monde imaginaire et multiplie les références à notre quotidien pour nous ramener à notre propre réalité. Ainsi, on croise tout au long du film des figures qui nous sont familières : une pseudo Angela Merkel, un gouverneur californien au fort accent autrichien, la reine Elisabeth II, un président afro-américain incarné par Danny Glover... Bref, on est chez nous et c'est avec appréhension qu'on suit le parcours des différents personnages digne d'un patchwork mondial. On adore retrouver Chiwetel Ejiofor en géologiste à la fibre humaniste prononcé. L'acteur à l'aise dans tous les genres devrait quand même prendre des cours de discours fédérateurs avec Bill Pullman (président dans Independence day). Mais l'idée la plus brillante est celle d'avoir choisi John Cusack. Fils spirituel de Tom hanks, on ne peut rêver mieux pour sensibiliser le spectateur. Parfait dans la peau d'un père de famille divorcé en proie aux difficultés de la vie, il est le type lambda par excellence (ça ne se voit pas mais ceci est un compliment). Emmerich préfère avec 2012 délaisser les leçons faciles sur notre comportement écologique (on ne note aucune mention des termes de réchauffement climatique) pour mieux nous mettre face à notre manque de générosité et de compassion.
De : Roland Emmerich
Avec : John Cusack, Amanda Peet, Chiwetel Ejiofor, Thandie Newton, Danny Glover, Oliver Platt, Woody Harrelson, Thomas McCarthy, Beatrice Rosen, Jimi Mistry, Zaltko Buric... 2012.
Cela fait maintenant trois ans que les gouvernements du monde entier cache la terrible vérité à leur peuple. Le monde entier est voué à disparaître. Alors après qu'un fou reclus dans un parc l'apprend à Jackson Curtis, petit romancier de science-fiction, et que la terre se met à trembler, ce dernier fera tout pour sauver sa famille.
Roland Emmerich, prolifique réalisateur allemand de blockbusters (Independence day, Stargate, Godzilla, Le jour d'après...) s'empare de la prophétie maya, à savoir la fin du monde en 2012 et récidive dans son genre préféré. Mais 2h40, n'est-ce pas un peu long, même pour la fin du monde? Eh bien non. Pas une seconde. Car les différentes bandes annonces ne mentaient pas, le spectateur a droit à du grand spectacle. Les effets spéciaux sont tout simplement époustouflants. Tellement déments même, que malgré le scénario un tantinet invraisemblable, on y croirait presque. Emmerich parfaitement conscient de traiter d'un thème actuel ne cesse de nous rappeler que l'histoire ne se déroule pas dans un monde imaginaire et multiplie les références à notre quotidien pour nous ramener à notre propre réalité. Ainsi, on croise tout au long du film des figures qui nous sont familières : une pseudo Angela Merkel, un gouverneur californien au fort accent autrichien, la reine Elisabeth II, un président afro-américain incarné par Danny Glover... Bref, on est chez nous et c'est avec appréhension qu'on suit le parcours des différents personnages digne d'un patchwork mondial. On adore retrouver Chiwetel Ejiofor en géologiste à la fibre humaniste prononcé. L'acteur à l'aise dans tous les genres devrait quand même prendre des cours de discours fédérateurs avec Bill Pullman (président dans Independence day). Mais l'idée la plus brillante est celle d'avoir choisi John Cusack. Fils spirituel de Tom hanks, on ne peut rêver mieux pour sensibiliser le spectateur. Parfait dans la peau d'un père de famille divorcé en proie aux difficultés de la vie, il est le type lambda par excellence (ça ne se voit pas mais ceci est un compliment). Emmerich préfère avec 2012 délaisser les leçons faciles sur notre comportement écologique (on ne note aucune mention des termes de réchauffement climatique) pour mieux nous mettre face à notre manque de générosité et de compassion.
TWILIGHT - Chapitre 2 : TENTATION *
Titre originale : New Moon
Sortie : 18 novembre 2009
De : Chris Weitz
Avec : Robert Pattinson, Kristen Stewart, Taylor Lautner, Ashley Green, Peter Facinelli, Michael Sheen, Dakota Fanning, Billy Burke...
Sortie : 18 novembre 2009
De : Chris Weitz
Avec : Robert Pattinson, Kristen Stewart, Taylor Lautner, Ashley Green, Peter Facinelli, Michael Sheen, Dakota Fanning, Billy Burke...
Voyant que sa relation avec Bella la met en danger, Edward décide de la quitter. Sombrant dans une profonde dépression, la jeune femme retrouve un peu de joie de vivre auprès de Jacob, son meilleur ami. Mais Edouard qui, la croyant morte a décidé de faire découvrir au monde sa véritable nature. Jacob tente de dissuader Bella de le rejoindre pour l'en empêcher.
Heureusement que personne n'a jamais comparé les amoureux de Twilight à Roméo et Juliette car quand on entend Robert Pattinson déclamer du Shakespeare avec tant de platitude, on se dit qu'il ferait un très mauvais Roméo. Et ce, malgré le sang anglais qui coule dans ses veines. Diminuant les minauderies et laissant plus de place à l'action, Tentation nous permet de garder les yeux ouverts devant ce deuxième chapitre long de deux heures... Cause de cette quasi absence d'assoupissement, l'arrivée de loup-garous presque crédibles. Mais Stephenie Meyer ayant la détestable manie de tout mettre à sa sauce mormon, ces lycans n'en sont pas vraiment. Ne vous attendez surtout pas à des monstres hurlant à la mort sous la pleine lune mais juste à de splendides loups un peu plus grands que la moyenne qui peuvent se transformer à leur guise. Autre bon point gâché, le clan des Volturi, sorte de famille royale dans le monde des vampires. Leurs interprètes, parmi lesquels Michaël Sheen, Dakota Fanning, et Jamie Campbell Bower, parviennent grâce à leurs beautés froides à leur apporter une dangereuse sensualité. Si on est encore très loin de Dracula, ils ressembleraient presque à des vampires. Dommage que Meyer aseptise à ce point tous ses monstres. Jamais des vampires et des loup-garous n'auront été aussi peu effrayants.
samedi 14 novembre 2009
JENNIFER'S BODY **
Sortie : 21 octobre 2009
De : Karyn Kusama
Avec : Megan Fox, Amanda Seyfried, Johnny Simmons, Adam Brody, J. K. Simmons, Kyle Gallner...
Jennifer, la bombe locale de la ville, est victime d'un rituel qui tourne mal. A l'issue de celui-ci, elle est possédée par une créature démoniaque et doit dès lors se nourrir de chair humaine afin de survivre. Seule sa meilleure amie Needy, fait le lien entre le changement de comportement de Jennifer et la succession de corps d'hommes sans vie et mutilés retrouvés au sein de la ville.
A l'instar de Sam Mendes qui vient de réaliser son anti-Noces rebelles avec le très réussi Away we go, Diablo Cody, la nouvelle scénariste star vient de signer son anti-Juno. Film de série plus généreux en gore qu'en peur, Jennifer's body n'est pourtant pas dépourvu de fond. Ultra-féministe, le film donne la part belle aux femmes. Les hommes étant responsables de la nouvelle condition de Jennifer, celle-ci les mange pour survivre. Quand on sait ensuite que le scénariste est une scénariste et que le réalisateur est une réalisatrice, le doute n'est plus permis quand aux ambitions de ce film.
Karyn Kusama (Girlfight, Aeon Flux) s'en sort avec les honneurs mais on attendra la sortie de Paranormal activity pour avoir peur (en tout cas, c'est ce qui est promis). Quant aux acteurs, si tout le monde s'extasie devant Megan Fox, on préférera le personnage d'Amanda Seyfried (Needy). Pas plus vieille que sa partenaire, elle est déjà bien plus expérimentée. Jennifer a beau donné son nom au titre, Needy est la vraie héroïne du film. Pour ceux qui ne parviendraient pas à les départager, la plus grosse surprise du film est de toute façon, Adam Brody. En cherchant certainement à s'éloigner du personnage qui le fit star (Seth Cohen dans Newport Beach), il est étonnant dans son rôle de pseudo-rocker cupide, prêt à tout pour obtenir gloire et fortune.
samedi 7 novembre 2009
LE CONCERT ***
Sortie: 4 novembre 2009
Réalisateur: Radu Mihaileanu
Avec: Mélanie Laurent, Aleksei Guskov, Dimitry Nazarov, Valeri Barinov, François Berléand, Miou-Miou, Lionel Abelanski...
Dans les années 70, Brejnev, le dirigeant de l'URSS se méfiant des intellectuels et notamment des juifs, interdit à ces derniers d'exercer un quelconque art. Dans "Le concert", Andreï Filipov, le plus grand chef d'orchestre russe décide de ne pas obéir et est alors stoppé en pleine représentation par son propre manager fidèle du régime soviétique. Filipov et ses amis sont licenciés et vivent toujours trente ans plus tard de petits expédients, plein d'amertume. Ayant l'occasion de prendre sa revanche, Filipov n'hésite pas et entraîne ses amis musiciens injustement chassés de leur orchestre à Paris afin de terminer le concerto de Tchaïkovsky qu'on ne les a pas laissé achever.
Mihaileanu aurait pu signer un chef d'oeuvre avec un tel scénario mais « Le concert » tire ses légers défauts de toutes ses qualités. Alors qu'on adore la naïveté des russes quand il redécouvre Paris s'imaginant retrouver tout ce qu'ils y avaient laissé il y a trente ans, on aimera moins les clichés que le réalisateur français pourtant d'origine roumaine n'aura pas su éviter. Car si les Russes se tiennent plutôt tranquilles en Russie, ils se lâchent une fois à Paris. La ville lumière devient aussitôt pour eux un terrain de jeu et d'affaires. Un reprend contact avec un ami communiste pour rétablir le parti à la tête de la France puis un autre tente de vendre son caviar au noir... Bref, ils ne dérogent pas à la réputation du tempérament slave mais ce qui est très drôle et au final également un peu poussif. Quand au secret, celui censé nous tenir en haleine tout au long du film, il se révèle une fois révélé, quelque peu mièvre et ce malgré toute la portée historique qu'il peut dégager. Mais malgré ses très légères fausses notes, « Le concert » doit être vu, absolument. Car si Mihaileanu est inégal dans sa réalisation, le fameux « concert » qui vient clore le film est d’une intensité rarement vu. Aleksei Guskov, inconnu en France mais immense star en Russie est touchant en illustre musicien déchu qui regagne sa place. Tandis que Mélanie Laurent, qui aura appris le violon pendant trois mois pour ce rôle, est juste époustouflante. Celle qui avait déjà volé la vedette aux plus grands dans "Inglourious Basterds" est en passe de devenir la plus grande des actrices françaises. Espérons que les Etats-Unis ne nous la dérobent pas tout de suite. L’alchimie de ses deux acteurs aux parcours si différents, illustrée par l’échange de leurs regards lourds de sens et mêlée à l’incomparable musique de Tchaïkovsky finit de nous convaincre que nous venons d’assister à un grand film.
Réalisateur: Radu Mihaileanu
Avec: Mélanie Laurent, Aleksei Guskov, Dimitry Nazarov, Valeri Barinov, François Berléand, Miou-Miou, Lionel Abelanski...
Dans les années 70, Brejnev, le dirigeant de l'URSS se méfiant des intellectuels et notamment des juifs, interdit à ces derniers d'exercer un quelconque art. Dans "Le concert", Andreï Filipov, le plus grand chef d'orchestre russe décide de ne pas obéir et est alors stoppé en pleine représentation par son propre manager fidèle du régime soviétique. Filipov et ses amis sont licenciés et vivent toujours trente ans plus tard de petits expédients, plein d'amertume. Ayant l'occasion de prendre sa revanche, Filipov n'hésite pas et entraîne ses amis musiciens injustement chassés de leur orchestre à Paris afin de terminer le concerto de Tchaïkovsky qu'on ne les a pas laissé achever.
Mihaileanu aurait pu signer un chef d'oeuvre avec un tel scénario mais « Le concert » tire ses légers défauts de toutes ses qualités. Alors qu'on adore la naïveté des russes quand il redécouvre Paris s'imaginant retrouver tout ce qu'ils y avaient laissé il y a trente ans, on aimera moins les clichés que le réalisateur français pourtant d'origine roumaine n'aura pas su éviter. Car si les Russes se tiennent plutôt tranquilles en Russie, ils se lâchent une fois à Paris. La ville lumière devient aussitôt pour eux un terrain de jeu et d'affaires. Un reprend contact avec un ami communiste pour rétablir le parti à la tête de la France puis un autre tente de vendre son caviar au noir... Bref, ils ne dérogent pas à la réputation du tempérament slave mais ce qui est très drôle et au final également un peu poussif. Quand au secret, celui censé nous tenir en haleine tout au long du film, il se révèle une fois révélé, quelque peu mièvre et ce malgré toute la portée historique qu'il peut dégager. Mais malgré ses très légères fausses notes, « Le concert » doit être vu, absolument. Car si Mihaileanu est inégal dans sa réalisation, le fameux « concert » qui vient clore le film est d’une intensité rarement vu. Aleksei Guskov, inconnu en France mais immense star en Russie est touchant en illustre musicien déchu qui regagne sa place. Tandis que Mélanie Laurent, qui aura appris le violon pendant trois mois pour ce rôle, est juste époustouflante. Celle qui avait déjà volé la vedette aux plus grands dans "Inglourious Basterds" est en passe de devenir la plus grande des actrices françaises. Espérons que les Etats-Unis ne nous la dérobent pas tout de suite. L’alchimie de ses deux acteurs aux parcours si différents, illustrée par l’échange de leurs regards lourds de sens et mêlée à l’incomparable musique de Tchaïkovsky finit de nous convaincre que nous venons d’assister à un grand film.
samedi 24 octobre 2009
AWAY WE GO *** (en avant-première)
Sortie : 4 novembre 2009
De : Sam Mendes
Avec : John Krasinski, Maya Rudolph, Maggie Gyllenhaal, Allison Janney, Jeff Daniels, Melanie Linskey, Chris Messina...
Burt et Verona vont bientôt être parents. Effrayés mais courageux, ils décident de se rechercher un vrai foyer quand ils apprennent que les parents de Burt partent vivre à l'étranger.
Sam Mendes définitivement tourné vers l'analyse de la famille et plus particulièrement vers celle des parents nous revient avec l'antithèse des Noces rebelles. Si Away we go traite également d'un couple attendant un enfant et à la recherche d'un nouveau départ, la direction prise par le film est complètement différente.
vendredi 16 octobre 2009
FAME 0
Sortie: 7 octobre 2009
Réalisateur: Kevin Tancharoen
Avec: Kay Panabaker, Asher Book, Naturi Naughton, Collins Pennie, Walter Perez, Kherington Payne, Anna Maria Perez de Tagle, Paul McGill, Charles S. Dutton...
Le quotidien d'une bande de jeunes qui intègrent la prestigieuse Fiorello H. LaGuardia High School of Music & Art and Performing Arts.
Définition d'un remake: nouvelle version d'une oeuvre.
En ce qui concerne "Fame", le terme "fade copié-collé" serait plus approprié. Des auditions à la scène de la cantine, on recopie sans innover et l'élève ne dépasse pas le maître.
Il aura fallu qu’Alan Parker voie son oeuvre complètement dénaturée. Si son "Fame" était un portrait social et intense d'une jeunesse malmenée mais guidée par ses rêves, ce nouveau "Fame" n'est que de la guimauve sucrée à l'instar de teen movies de commandes tels "Step up" ou "Save the last dance". Les personnages sans consistance n'ont rien d'attachant. Uniquement intéressés par la célébrité, on a vraiment du mal à sentir la sueur du travail qui seyait tellement à l'original. En 1980, les élèves dansaient dans les rues, criait leur rage de vaincre, dévorait la vie à pleine dents. Ici, tout est si propre, des ados à leurs destinées. Quand Parker confrontait l'exubérante Coco à un faux réalisateur pervers, Tancharoen préfère raconter comment une ado naïve se laisse vaguement embobiner par un bellâtre péteux. Passionnant! Ne parlons même pas des chorégraphies. Si Parker laissait parler les corps d'élèves indomptables, l’ancien réalisateur télé croit qu’il dirige un clip.
Seul le personnage de Kevin sauve le film du naufrage. Si nos espoirs reposaient en premier lieu sur les épaules de Malik, le rappeur au passé difficile mais finalement traité de manière décevante, Kevin est celui qui s'inscrit le mieux dans la continuité de l'oeuvre de Parker. Danseur qui n'évolue plus, sa prof lui fait comprendre qu'il n'a aucune chance dans le métier. Le voir faire face à tous ses rêves qui s'écroulent est réellement touchant. Peut-être que le personnage de Neil, le réalisateur en herbe, aurait pu s'en approcher s'il avait été plus travaillé. Mais cela ne suffit pas à donner de l'intérêt à ce film trop lisse. On s'ennuie trop le reste du temps pour ça.
La tâche était trop lourde. Impossible d'oublier l'énergie de l'original portée par un casting pour qui l'art était vital. Impossible d'égaler Leroy, Coco, Doris, Bruno ou Montgomery dans leur quête du bonheur. On devrait interdire les remakes de chefs d'œuvre.
Réalisateur: Kevin Tancharoen
Avec: Kay Panabaker, Asher Book, Naturi Naughton, Collins Pennie, Walter Perez, Kherington Payne, Anna Maria Perez de Tagle, Paul McGill, Charles S. Dutton...
Le quotidien d'une bande de jeunes qui intègrent la prestigieuse Fiorello H. LaGuardia High School of Music & Art and Performing Arts.
Définition d'un remake: nouvelle version d'une oeuvre.
En ce qui concerne "Fame", le terme "fade copié-collé" serait plus approprié. Des auditions à la scène de la cantine, on recopie sans innover et l'élève ne dépasse pas le maître.
Il aura fallu qu’Alan Parker voie son oeuvre complètement dénaturée. Si son "Fame" était un portrait social et intense d'une jeunesse malmenée mais guidée par ses rêves, ce nouveau "Fame" n'est que de la guimauve sucrée à l'instar de teen movies de commandes tels "Step up" ou "Save the last dance". Les personnages sans consistance n'ont rien d'attachant. Uniquement intéressés par la célébrité, on a vraiment du mal à sentir la sueur du travail qui seyait tellement à l'original. En 1980, les élèves dansaient dans les rues, criait leur rage de vaincre, dévorait la vie à pleine dents. Ici, tout est si propre, des ados à leurs destinées. Quand Parker confrontait l'exubérante Coco à un faux réalisateur pervers, Tancharoen préfère raconter comment une ado naïve se laisse vaguement embobiner par un bellâtre péteux. Passionnant! Ne parlons même pas des chorégraphies. Si Parker laissait parler les corps d'élèves indomptables, l’ancien réalisateur télé croit qu’il dirige un clip.
Seul le personnage de Kevin sauve le film du naufrage. Si nos espoirs reposaient en premier lieu sur les épaules de Malik, le rappeur au passé difficile mais finalement traité de manière décevante, Kevin est celui qui s'inscrit le mieux dans la continuité de l'oeuvre de Parker. Danseur qui n'évolue plus, sa prof lui fait comprendre qu'il n'a aucune chance dans le métier. Le voir faire face à tous ses rêves qui s'écroulent est réellement touchant. Peut-être que le personnage de Neil, le réalisateur en herbe, aurait pu s'en approcher s'il avait été plus travaillé. Mais cela ne suffit pas à donner de l'intérêt à ce film trop lisse. On s'ennuie trop le reste du temps pour ça.
La tâche était trop lourde. Impossible d'oublier l'énergie de l'original portée par un casting pour qui l'art était vital. Impossible d'égaler Leroy, Coco, Doris, Bruno ou Montgomery dans leur quête du bonheur. On devrait interdire les remakes de chefs d'œuvre.
La critique de 500 JOURS ENSEMBLE ***
Sortie : 30 septembre 2009
De : Marc Webb
Avec : Joseph Gordon-Levitt, Zooey Deschanel, Geoffrey Arend, Matthew Gray Gubler...
Les histoires d'amour finissent mal en général. Marc Webb relate la naissance, la vie et la fin d'une relation entre deux êtres aux conceptions bien opposées. Mais loin d'être objectif, on sent qu'il fait de Tom, son alter ego et toute l'histoire est vue à travers ses yeux. Ce dernier fou amoureux de Summer, sa nouvelle collègue de travail, ne supporte pas son départ et tente tout pour la récupérer mais le coeur a ses raisons que la raison ignore. Comme le dit Frédéric Beigbeder, dans un couple, il y en a toujours un qui souffre et un qui s'ennuie et Summer s'ennuie, en tout cas, elle finit par s'ennuyer. Joseph Gordon-Levitt et Zooey Deschanel sont tous les deux parfaits mais l'acteur se fait complètement voler la vedette. Même si le buzz autour d'elle semble vraiment exagéré (personne ne semble se rappeler à quel point elle était mauvaise dans Phénomènes), son style vintage et mordant la rendent irrésistible. A côté de la jeune femme toujours pimpante, Levitt et son ton larmoyant finissent presque par irriter. Heureusement, il compense sa mine défaite avec une scène géniale. Après que Summer soit enfin tombé dans ses bras, Tom danse son bonheur sur le tube "You make my dreams" des Hall & Oates dans les rues de L.A.
jeudi 8 octobre 2009
VACANCES ROMAINES *****
Titre original: Roman holiday
Sortie: 1953
Réalisateur: William Wyler
Avec: Audrey Hepburn, Gregory Peck, Eddie Albert...
Une princesse lassée de ses obligations fugue dans les rues de Rome et y rencontre un reporter américain en mal de scoops.
Couronné de trois oscars dont celui de la meilleure actrice pour Audrey Hepburn dont c'est le premier grand rôle, "Vacances romaines" est le "Pretty woman" des années 50. Une parfaite comédie romantique. Audrey Hepburn est une jeune ingénue qui part à la découverte de Rome sous le regard tendre d'un homme plus expérimenté qui tombera en amoureux.
Si Gregory Peck est d'une classe rare et qu'il était le plus parfait des acteurs pour incarner le premier vrai pygmalion de l'actrice toute débutante, c'est Audrey Hepburn, la véritable star de ce film. Qu'elle fume, qu'elle boive ou qu'elle roule à tout va en vespa dans les rues de Rome, Hepburn est magique et enchante le public en même temps que Peck succombe.
La fin si évidente déchire le coeur tant ces "Vacances romaines" sont deux heures de pur bonheur. On en sort avec la folle envie de fuir nous aussi à Rome. Rome qui semble, le temps d'un film, voler à Paris, le titre de la plus belle ville du monde.
Sortie: 1953
Réalisateur: William Wyler
Avec: Audrey Hepburn, Gregory Peck, Eddie Albert...
Une princesse lassée de ses obligations fugue dans les rues de Rome et y rencontre un reporter américain en mal de scoops.
Couronné de trois oscars dont celui de la meilleure actrice pour Audrey Hepburn dont c'est le premier grand rôle, "Vacances romaines" est le "Pretty woman" des années 50. Une parfaite comédie romantique. Audrey Hepburn est une jeune ingénue qui part à la découverte de Rome sous le regard tendre d'un homme plus expérimenté qui tombera en amoureux.
Si Gregory Peck est d'une classe rare et qu'il était le plus parfait des acteurs pour incarner le premier vrai pygmalion de l'actrice toute débutante, c'est Audrey Hepburn, la véritable star de ce film. Qu'elle fume, qu'elle boive ou qu'elle roule à tout va en vespa dans les rues de Rome, Hepburn est magique et enchante le public en même temps que Peck succombe.
La fin si évidente déchire le coeur tant ces "Vacances romaines" sont deux heures de pur bonheur. On en sort avec la folle envie de fuir nous aussi à Rome. Rome qui semble, le temps d'un film, voler à Paris, le titre de la plus belle ville du monde.
lundi 21 septembre 2009
La critique de DISTRICT 9 ****
Sortie : 16 septembre 2009
De : Neill Blomkamp
Avec : Sharlto Copley, David James, Jason Cope, Louis Minaar...
De : Neill Blomkamp
Avec : Sharlto Copley, David James, Jason Cope, Louis Minaar...
Depuis plus de vingt ans, des aliens entrés en contact avec la Terre et dans l'incapacité de rentrer chez eux, ont été installés dans le camp "district 9" dans la ville de Johannesburg. Alors que le MNU, société privée chargée de leur gestion mais secrètement intéressée par leur armement, organise leur transfert vers un autre camp, un de ses agents est contaminé par un fluide extraterrestre. Il devient alors l'homme le plus recherché du pays. Son ADN étant désormais mêlé à celui des aliens, il devient le seul humain sur Terre à pouvoir utiliser leurs armes.
Premier long-métrage de Neill Blomkamp produit par Peter Jackson, District 9 fut sélectionné au dernier festival de Deauville. Tourné en Afrique du Sud en plein hiver pour un budget ridicule de 30 millions de dollars, le rendu, lui au contraire ne l'est pas du tout. Les effets spéciaux bluffants prouvent qu'il y a besoin de peu d'argent quand le maître d'oeuvre a bien les choses en mains. Tourné dans un style documentaire, on est au début déconcerté mais on se prend vite au jeu et la caméra à l'épaule façon reportage finit de conférer au film, un réalisme certain. Le fait que les aliens s'arrêtent au dessus de Johannesburg (au lieu de Washington ou NY comme ils en ont l'habitude) n'est également pas étranger à ce sentiment.
Ovni parmi les références fantastiques, District 9 fait preuve d'originalité en se débarrassant de tout manichéisme. Ici, ce ne sont pas forcément les aliens, les méchants. Le bien et le mal ne s'affrontent pas, nous sommes juste en présence de deux communautés qui ne se comprennent pas et se rejettent l'une et l'autre. Les aliens, rabaissés et dénigrés par les humains qui les ont affublés du sobriquet de crevette, ne sont pas attachants pour la plupart, mais quand l'histoire commence à se concentrer sur le destin de deux d'entre eux, alors ils finissent par l'être. Comment ne pas être ému par ce père déterminé à rentrer chez lui. On craint à chaque moment pour sa vie, et son fils aux faux airs d'un petit E. T. n'arrange en rien notre inquiétude.
Aucun stéréotype ne vient entacher tout ce film si nuancé. Wikus, l'agent de la MNU qui devient l'objet d'une chasse à l'homme malgré lui, est loin d'être un héros. Au début, à la limite du benêt, on se prend d'empathie pour lui au fur et à mesure. A la fois capable de traîtrise et d'héroïsme, il tente juste de survivre aux forces de l'ordre qui ont juré d'avoir sa peau. Mais malheureusement, il ne fait pas toujours les bons choix. Sharlto Copley, génial dans ce rôle, incarne à merveille l'ambivalence de ce personnage tout simplement humain.
Réellement novateur, et critique à peine cachée de notre réalité (les aliens ghettoïsés et maltraités par des humains arrogants ne sont qu'une parabole du racisme et de l'intolérance qui entachent nos sociétés), District 9 n'a rien à voir avec les films de science-fiction auquel le cinéma nous avait habitué. Et ce, pour notre plus grand plaisir de cinéphile. Le soi-disant héros n'est pas là pour sauver le monde et jusqu'à la dernière minute, on ne sait vraiment pas comment cette histoire aussi invraisemblable que pleine de justesse va finir.
vendredi 18 septembre 2009
THE SEPTEMBER ISSUE ***
Sortie le: 16 septembre 2009
Réalisateur: R. J. Cutler
Avec: Anna Wintour, Grace Coddington, André Leon Talley, Jean Paul Gaultier, Karl Lagerfeld, Thakoon...
Le portrait d'Anna Wintour, la célèbre mais très énigmatique rédactrice en chef du vogue US.
Anna Wintour est surtout devenu connue du grand public à l'occasion de la sortie du livre "Le diable s'habille en Prada" très vite suivie de son adaptation cinématographique. Censés rendre compte de la personnalité de la rédactrice, le roman comme le film sont de enfin compte bien au dessus de la réalité. Preuve supplémentaire du talent de Meryl Streep, pure actrice de composition.
Pas aussi glamour qu'on aurait pu le penser, les bureaux de Vogue et ses employés sont, hormis le fait d'être dévoués à la mode, des plus normaux. Le pratique est de mise. Il faut dire que courir en talons et haute couture à travers les couloirs paraît difficile. Même à Vogue.
Documentaire réellement intéressant, on découvre que sous le masque froid et hautain d'Anna Wintour se cache une femme juste peu démonstrative et dotée d'un fort pouvoir de décision.
Et ce qui pourrait sembler être un défaut est en fait une réelle qualité. Un don qui sauve certainement le magazine du naufrage chaque mois tant la rédaction paraît sombrer dans le chaos quand elle n'est pas là. Sans une main de fer, impossible de gérer le bouclage d'un magazine lu par 13 millions d'Américaines.
Outre Anna Wintour, Cutler brosse le portrait de ses principaux collaborateurs. Ainsi on retrouve le truculent André Leon Talley qui depuis plus de trente ans est une référence en matière de mode. L'actuel chroniqueur mode de Vogue nous régale lors d'une partie de tennis bien mémorable. Mais celle qui retiendra le plus notre attention est Grace Coddington. Elle vole littéralement la vedette à Anna Wintour. Plus accessible et attachante que cette dernière, cette ancienne mannequin qui commença à travailler chez Vogue le même jour que sa collègue, est la seule à savoir lui faire face. Génie de la mode au talent monstre (même Wintour le reconnaît), elle nous rappelle à travers chacune de ses oeuvres que la mode est également et surtout un art.
Plus d'infos sur ce film
Réalisateur: R. J. Cutler
Avec: Anna Wintour, Grace Coddington, André Leon Talley, Jean Paul Gaultier, Karl Lagerfeld, Thakoon...
Le portrait d'Anna Wintour, la célèbre mais très énigmatique rédactrice en chef du vogue US.
Anna Wintour est surtout devenu connue du grand public à l'occasion de la sortie du livre "Le diable s'habille en Prada" très vite suivie de son adaptation cinématographique. Censés rendre compte de la personnalité de la rédactrice, le roman comme le film sont de enfin compte bien au dessus de la réalité. Preuve supplémentaire du talent de Meryl Streep, pure actrice de composition.
Pas aussi glamour qu'on aurait pu le penser, les bureaux de Vogue et ses employés sont, hormis le fait d'être dévoués à la mode, des plus normaux. Le pratique est de mise. Il faut dire que courir en talons et haute couture à travers les couloirs paraît difficile. Même à Vogue.
Documentaire réellement intéressant, on découvre que sous le masque froid et hautain d'Anna Wintour se cache une femme juste peu démonstrative et dotée d'un fort pouvoir de décision.
Et ce qui pourrait sembler être un défaut est en fait une réelle qualité. Un don qui sauve certainement le magazine du naufrage chaque mois tant la rédaction paraît sombrer dans le chaos quand elle n'est pas là. Sans une main de fer, impossible de gérer le bouclage d'un magazine lu par 13 millions d'Américaines.
Outre Anna Wintour, Cutler brosse le portrait de ses principaux collaborateurs. Ainsi on retrouve le truculent André Leon Talley qui depuis plus de trente ans est une référence en matière de mode. L'actuel chroniqueur mode de Vogue nous régale lors d'une partie de tennis bien mémorable. Mais celle qui retiendra le plus notre attention est Grace Coddington. Elle vole littéralement la vedette à Anna Wintour. Plus accessible et attachante que cette dernière, cette ancienne mannequin qui commença à travailler chez Vogue le même jour que sa collègue, est la seule à savoir lui faire face. Génie de la mode au talent monstre (même Wintour le reconnaît), elle nous rappelle à travers chacune de ses oeuvres que la mode est également et surtout un art.
Plus d'infos sur ce film
lundi 14 septembre 2009
DESTINATION FINALE 4 **
Titre original: The final destination
Réalisateur: David R. Ellis
Avec: Bobby Campo, Shantel VanSanten, Nick Zano, Haley Webb, Mykelti Williamson, Krista Allen...
Alors que Nick s'apprête à assister à une course automobile en compagnie de ses amis, il a la vision d'un terrible crash. Celui d'une des voitures en lice qui causera leur mort à tous. Evitant de peu le drame, le groupe d'amis pense s'en être sortis. Mais la mort n'a pas dit son dernier mot.
Quelle idée de refiler la réalisation à David R. Ellis. Responsable du désastreux second volet, les studios auraient du rappeler James Wong, auteur du premier et troisième opus. Seul ce dernier semble savoir conférer à cette saga un semblant de qualité. En effet, la saga a beau ne pas prendre une ride, l'oeuvre de Wong avait une portée plus sombre et plus originale que celle d'Ellis qui se contente de livrer des suites commerciales. Tout le travail de Wong sur le troisième volet pour remettre la saga sur pied est gâché. La fantastique scène d'ouverture sur le grand huit prend ici place sur un circuit de courses de voitures... Comment dire... Ellis devrait repenser sa définition du mot impressionnant. Mis à part ça, on prend un plaisir certain à assister aux oeuvres de la mort qui n'a jamais été aussi vicieuse et têtue que dans cette saga. Mais mieux vaut attendre la version DVD.
Plus d'infos sur ce film
Réalisateur: David R. Ellis
Avec: Bobby Campo, Shantel VanSanten, Nick Zano, Haley Webb, Mykelti Williamson, Krista Allen...
Alors que Nick s'apprête à assister à une course automobile en compagnie de ses amis, il a la vision d'un terrible crash. Celui d'une des voitures en lice qui causera leur mort à tous. Evitant de peu le drame, le groupe d'amis pense s'en être sortis. Mais la mort n'a pas dit son dernier mot.
Quelle idée de refiler la réalisation à David R. Ellis. Responsable du désastreux second volet, les studios auraient du rappeler James Wong, auteur du premier et troisième opus. Seul ce dernier semble savoir conférer à cette saga un semblant de qualité. En effet, la saga a beau ne pas prendre une ride, l'oeuvre de Wong avait une portée plus sombre et plus originale que celle d'Ellis qui se contente de livrer des suites commerciales. Tout le travail de Wong sur le troisième volet pour remettre la saga sur pied est gâché. La fantastique scène d'ouverture sur le grand huit prend ici place sur un circuit de courses de voitures... Comment dire... Ellis devrait repenser sa définition du mot impressionnant. Mis à part ça, on prend un plaisir certain à assister aux oeuvres de la mort qui n'a jamais été aussi vicieuse et têtue que dans cette saga. Mais mieux vaut attendre la version DVD.
mardi 8 septembre 2009
L'ABOMINABLE VERITE *
Titre original: The ugly truth
Sortie: 26 août 2009
Réalisateur: Robert Luketic
Avec: Katerine Heigl, Gerard Butler, Eric Winter...
Aby, productrice d'une émission de télé psychorigide à la recherche du grand amour remet en question sa manière de séduire les hommes après que Mike, son nouvel animateur vedette décide de la coacher.
Abonné aux comédies romantiques ("La revanche d'une blonde", "Sa mère et moi"...), Robert Luketic n'innove en rien avec "L'abominable vérité". On rit parfois, on sourit souvent mais le charme n'est pas au rendez-vous. Seuls Katerine Heigl et Gerard Butler relèvent le tout tant ils forment un couple charmant. Heigl est réellement drôle en psychorigide nerveuse et Butler se révèle très subtile.
Mais le film qui reprend le thème de "Hitch" sans se l'avouer n'est en rien un cours sur la manière de séduire un homme. Au final, on apprend ce que l'on savait déjà, le coeur a ses raisons que la raison ignore.
Plus d'infos sur ce film
Sortie: 26 août 2009
Réalisateur: Robert Luketic
Avec: Katerine Heigl, Gerard Butler, Eric Winter...
Aby, productrice d'une émission de télé psychorigide à la recherche du grand amour remet en question sa manière de séduire les hommes après que Mike, son nouvel animateur vedette décide de la coacher.
Abonné aux comédies romantiques ("La revanche d'une blonde", "Sa mère et moi"...), Robert Luketic n'innove en rien avec "L'abominable vérité". On rit parfois, on sourit souvent mais le charme n'est pas au rendez-vous. Seuls Katerine Heigl et Gerard Butler relèvent le tout tant ils forment un couple charmant. Heigl est réellement drôle en psychorigide nerveuse et Butler se révèle très subtile.
Mais le film qui reprend le thème de "Hitch" sans se l'avouer n'est en rien un cours sur la manière de séduire un homme. Au final, on apprend ce que l'on savait déjà, le coeur a ses raisons que la raison ignore.
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jeudi 27 août 2009
UN PROPHETE ****
Sortie: 26 août 2009
Réalisateur: Jacques Audiard
Avec: Tahar Rahim, Niels Arestrup, Adel Bencherif, Reda Kateb, Hichem Yacoubi, Leïla Bekhti...
A son arrivée en prison, Malik, à peine majeur et analphabète, entre malgré lui au service de César, chef mafieux corse respecté. Mais au fur et à mesure de ces six années de détention, Malik se trouve et se construit sa propre place.
Adepte d'une réalisation subtile, sans fioritures, Audiard s'en est enfin vu récompensé au dernier festival de Cannes. Lauréat du Grand Prix, le cinéaste français a bien mérité cet honneur.
Sa sincérité transparaissant à chaque instant à l'écran et son aptitude à trouver des acteurs capables de se surpasser émotionnellement en font un réalisateur indispensable au cinéma français. Une Palme d'Or n'aurait pas été de trop.
Souvent décrit comme un film dur, "Un prophète" ne regorge pas non plus de scènes chocs. En matière de trash et de gore, on a vu pire. Mais finalement, il mérite bien ce qualificatif. Car tel un oisillon tombé de son nid, Malik, jeune homme seule et apeuré, se retrouve malgré lui entre les griffes acérées de César, rapace féroce et sans scrupules. Niels Arestrup, absolument terrifiant, est impeccable dans la peau de ce chef mafieux corse usant de la supposée faiblesse de Malik. Supposée car derrière son analphabétisme se cache une volonté, une patience, et finalement une intelligence naturelle sans pareilles. Prenant son temps, s'éduquant, utilisant toutes les ressources mises à sa disposition, l'élève finit par dépasser le maître. L'ado terrifié du début déploie ses ailes au contact de l'âpreté même de la vie. "Un prophète" n'est pas un film sur la prison mais un film sur une naissance. Celle d'un jeune homme que la vie maltraite et qui finit par prendre sa revanche. Peu importe les moyens mis en oeuvre. Mais l'ascension de Malik n'aurait pas été aussi incroyable si Tahar Rahim ne lui avait pas prêté ses traits. Acteur inconnu quasi inexpérimenté, il se plante devant Arestrup et ses quarante ans de métier tel un David face à Goliath et lui donnerait presque une leçon. Il a tout simplement le métier dans le sang.
Saisissant, émouvant de bout en bout, le film atteint son apogée lors des scènes de permissions. A chaque sortie, la musique d'Alexandre Desplat retentit et notre gorge se serre. Malik trempe ses pieds dans la mer, Malik flâne dans une station service, Malik dîne avec son meilleur ami. Jamais de si simples instants de liberté n'auront été aussi bouleversants. Malik savoure en silence ces moments qui atteignent leur apogée lors d'une scène d'avion où il dévore une madeleine qui n'a vraiment rien à envier à celle de Proust.
Plus d'infos sur ce film
Réalisateur: Jacques Audiard
Avec: Tahar Rahim, Niels Arestrup, Adel Bencherif, Reda Kateb, Hichem Yacoubi, Leïla Bekhti...
A son arrivée en prison, Malik, à peine majeur et analphabète, entre malgré lui au service de César, chef mafieux corse respecté. Mais au fur et à mesure de ces six années de détention, Malik se trouve et se construit sa propre place.
Adepte d'une réalisation subtile, sans fioritures, Audiard s'en est enfin vu récompensé au dernier festival de Cannes. Lauréat du Grand Prix, le cinéaste français a bien mérité cet honneur.
Sa sincérité transparaissant à chaque instant à l'écran et son aptitude à trouver des acteurs capables de se surpasser émotionnellement en font un réalisateur indispensable au cinéma français. Une Palme d'Or n'aurait pas été de trop.
Souvent décrit comme un film dur, "Un prophète" ne regorge pas non plus de scènes chocs. En matière de trash et de gore, on a vu pire. Mais finalement, il mérite bien ce qualificatif. Car tel un oisillon tombé de son nid, Malik, jeune homme seule et apeuré, se retrouve malgré lui entre les griffes acérées de César, rapace féroce et sans scrupules. Niels Arestrup, absolument terrifiant, est impeccable dans la peau de ce chef mafieux corse usant de la supposée faiblesse de Malik. Supposée car derrière son analphabétisme se cache une volonté, une patience, et finalement une intelligence naturelle sans pareilles. Prenant son temps, s'éduquant, utilisant toutes les ressources mises à sa disposition, l'élève finit par dépasser le maître. L'ado terrifié du début déploie ses ailes au contact de l'âpreté même de la vie. "Un prophète" n'est pas un film sur la prison mais un film sur une naissance. Celle d'un jeune homme que la vie maltraite et qui finit par prendre sa revanche. Peu importe les moyens mis en oeuvre. Mais l'ascension de Malik n'aurait pas été aussi incroyable si Tahar Rahim ne lui avait pas prêté ses traits. Acteur inconnu quasi inexpérimenté, il se plante devant Arestrup et ses quarante ans de métier tel un David face à Goliath et lui donnerait presque une leçon. Il a tout simplement le métier dans le sang.
Saisissant, émouvant de bout en bout, le film atteint son apogée lors des scènes de permissions. A chaque sortie, la musique d'Alexandre Desplat retentit et notre gorge se serre. Malik trempe ses pieds dans la mer, Malik flâne dans une station service, Malik dîne avec son meilleur ami. Jamais de si simples instants de liberté n'auront été aussi bouleversants. Malik savoure en silence ces moments qui atteignent leur apogée lors d'une scène d'avion où il dévore une madeleine qui n'a vraiment rien à envier à celle de Proust.
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lundi 24 août 2009
INGLOURIOUS BASTERDS ****
Sortie: 19 août 2009
Réalisateur: Quentin Tarantino
Avec: Brad Pitt, Mélanie Laurent, Diane Kruger, Christoph Waltz, Eli Roth, Michael Fassbender, Daniel Brühl, Julie Dreyfus...
Seconde guerre mondiale. Tandis que Shosanna, jeune juive, tente de venger le massacre de sa famille, une bande de soldats américains "Inglourious Basterds" scalpent tous les nazis leur barrant la route.
Chaque film de Quentin Tarantino est un évènement. Toujours de passage sur la Croisette, il eut cette année l'honneur de voir son nouveau film parmi ceux en compétition officielle. S'il ne remporta pas la palme d'or, le film fut tout de même récompensé. En effet, Christoph Waltz remporta le prix d'interprétation masculine pour son rôle du colonel Landa, détective nazi polyglotte dont la spécialité est de chasser les juifs. Prix totalement justifié tant sa présence à l'écran vous glace. On s'inquiète pour nos agents doubles eux-mêmes apeurés de se faire démasquer. Dans le rôle des différents résistants, on retrouve Brad Pitt, leader des inglourious basterds. Comme un poisson dans l'eau dans l'univers tarantinesque n'a jamais été aussi hilarant. Son humour atteignant des sommets lorsqu'il doit pour les besoins d'une infiltration parler italien avec son accent du Sud des Etats-Unis. Dans le camp des femmes, si Diane Kruger est plus belle que jamais, c'est Mélanie Laurent qui retient toute notre attention tant son personnage mériterait un film à lui tout seul. L'actrice française interprète Shosanna et est fantastique en jeune juive motivée par la vengeance. Le thriller glamour lui sied à merveille.
Si les sueurs froides sont en grande partie dues à Waltz, d'autres facteurs viennent s'y ajouter. Ainsi la musique répond parfaitement à la tension palpable tout du long et vient en amplifier les piques (tel la scène où Shosanna se retrouve à la même table que Landa, responsable de la mort de sa famille). Fidèle à son genre préféré, Tarantino film son histoire de guerre à la manière d'un western, en utilise les codes et la musique, et les deux genres cinématographiques finissent par s'accorder à merveille. Tant qu'on s'attend presque à voir surgir Clint Eastwood d'un coin sombre.
Tarantino revisite l'histoire, mais peu importe puisqu'on connaît la vraie. Et le but ici n'est pas d'assister à un cours mais de découvrir à une résistance revue par l'enfant terrible du cinéma. Un gosse de 46 ans qui à chaque film exprime son amour pour le grand écran et distille en vous ce même amour.
Plus d'infos sur ce film
Réalisateur: Quentin Tarantino
Avec: Brad Pitt, Mélanie Laurent, Diane Kruger, Christoph Waltz, Eli Roth, Michael Fassbender, Daniel Brühl, Julie Dreyfus...
Seconde guerre mondiale. Tandis que Shosanna, jeune juive, tente de venger le massacre de sa famille, une bande de soldats américains "Inglourious Basterds" scalpent tous les nazis leur barrant la route.
Chaque film de Quentin Tarantino est un évènement. Toujours de passage sur la Croisette, il eut cette année l'honneur de voir son nouveau film parmi ceux en compétition officielle. S'il ne remporta pas la palme d'or, le film fut tout de même récompensé. En effet, Christoph Waltz remporta le prix d'interprétation masculine pour son rôle du colonel Landa, détective nazi polyglotte dont la spécialité est de chasser les juifs. Prix totalement justifié tant sa présence à l'écran vous glace. On s'inquiète pour nos agents doubles eux-mêmes apeurés de se faire démasquer. Dans le rôle des différents résistants, on retrouve Brad Pitt, leader des inglourious basterds. Comme un poisson dans l'eau dans l'univers tarantinesque n'a jamais été aussi hilarant. Son humour atteignant des sommets lorsqu'il doit pour les besoins d'une infiltration parler italien avec son accent du Sud des Etats-Unis. Dans le camp des femmes, si Diane Kruger est plus belle que jamais, c'est Mélanie Laurent qui retient toute notre attention tant son personnage mériterait un film à lui tout seul. L'actrice française interprète Shosanna et est fantastique en jeune juive motivée par la vengeance. Le thriller glamour lui sied à merveille.
Si les sueurs froides sont en grande partie dues à Waltz, d'autres facteurs viennent s'y ajouter. Ainsi la musique répond parfaitement à la tension palpable tout du long et vient en amplifier les piques (tel la scène où Shosanna se retrouve à la même table que Landa, responsable de la mort de sa famille). Fidèle à son genre préféré, Tarantino film son histoire de guerre à la manière d'un western, en utilise les codes et la musique, et les deux genres cinématographiques finissent par s'accorder à merveille. Tant qu'on s'attend presque à voir surgir Clint Eastwood d'un coin sombre.
Tarantino revisite l'histoire, mais peu importe puisqu'on connaît la vraie. Et le but ici n'est pas d'assister à un cours mais de découvrir à une résistance revue par l'enfant terrible du cinéma. Un gosse de 46 ans qui à chaque film exprime son amour pour le grand écran et distille en vous ce même amour.
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vendredi 14 août 2009
NEUILLY SA MERE ***
Sortie: 12 août 2009
Réalisateur: Gabriel Julien-Laferrière
Avec: Samy Seghir, Jérémy Denisty, Rachida Brakni, Denis Podalydès, Josiane Balasko, Valérie Lemercier, Armelle, Olivier Baroux, Joséphine Japy, Mathieu Spinosi, Booder, Ramzy Bedia...
Sa mère ayant trouvé un travail sur le Queen Elisabeth, Samy doit quitter sa cité de Châlon pour aller vivre chez sa tante qui habite Neuilly. Un total dépaysement pour l'ado.
Surfant sur l'opposition cités et banlieues chics, Laferrière se joue des clichés et nous livre une gentille comédie familiale. Dénonçant à gros coups de caricatures les stéréotypes véhiculés par les médias, on sent bien chez "Neuilly sa mère", la patte de Djamel Bensalah, irrévérencieux réalisateur du "Ciel, les oiseaux et ta mère".
Mais le scénario complètement prévisible semble grandement s'inspirer de "La vie est un long fleuve tranquille" sans pour autant égaler son insolence. En effet, "Neuilly sa mère" tente de dénoncer les préjugés mais son laxisme en matière d'impertinence lui fait rater le coche. Mais peu importe, on passe une heure trente à rire en compagnie d'acteurs incroyables. On adorera Samy Seghir, aussi adorable que dans "Michou d'Auber" et "Big City", et Denis Podalydès épatant en riche entrepreneur très porté sur les bonnes manières (sauf quand il croise son-ex femme). Mais mention spécial à l'hilarant Jérémy Denisty, Charles le cousin par alliance de Samy. Ce dernier déjà excellent dans "Nos jours heureux" dans le rôle de Timothy (l'éloquent aristo) pousse ici son jeu un peu plus loin. Il y a de fortes chances que le chemin vers une longue carrière soit court pour le jeune acteur. La relève du cinéma français est assuré.
Plus d'infos sur ce film
Réalisateur: Gabriel Julien-Laferrière
Avec: Samy Seghir, Jérémy Denisty, Rachida Brakni, Denis Podalydès, Josiane Balasko, Valérie Lemercier, Armelle, Olivier Baroux, Joséphine Japy, Mathieu Spinosi, Booder, Ramzy Bedia...
Sa mère ayant trouvé un travail sur le Queen Elisabeth, Samy doit quitter sa cité de Châlon pour aller vivre chez sa tante qui habite Neuilly. Un total dépaysement pour l'ado.
Surfant sur l'opposition cités et banlieues chics, Laferrière se joue des clichés et nous livre une gentille comédie familiale. Dénonçant à gros coups de caricatures les stéréotypes véhiculés par les médias, on sent bien chez "Neuilly sa mère", la patte de Djamel Bensalah, irrévérencieux réalisateur du "Ciel, les oiseaux et ta mère".
Mais le scénario complètement prévisible semble grandement s'inspirer de "La vie est un long fleuve tranquille" sans pour autant égaler son insolence. En effet, "Neuilly sa mère" tente de dénoncer les préjugés mais son laxisme en matière d'impertinence lui fait rater le coche. Mais peu importe, on passe une heure trente à rire en compagnie d'acteurs incroyables. On adorera Samy Seghir, aussi adorable que dans "Michou d'Auber" et "Big City", et Denis Podalydès épatant en riche entrepreneur très porté sur les bonnes manières (sauf quand il croise son-ex femme). Mais mention spécial à l'hilarant Jérémy Denisty, Charles le cousin par alliance de Samy. Ce dernier déjà excellent dans "Nos jours heureux" dans le rôle de Timothy (l'éloquent aristo) pousse ici son jeu un peu plus loin. Il y a de fortes chances que le chemin vers une longue carrière soit court pour le jeune acteur. La relève du cinéma français est assuré.
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mardi 11 août 2009
JUSQU'A TOI *
Sortie: 29 juillet 2009
Réalisateur: Jennifer Devoldère
Avec: Mélanie Laurent, Justin Bartha, Valérie Benguigui, Billy Boyd, Eric Berger, Géraldine Nakache, Arié Elmaleh, Maurice Bénichou...
Un Américain qui vient de gagner un séjour à Paris égare sa valise à l'aéroport. Une jeune journaliste rêveuse la récupère par hasard et tombe amoureuse de son propriétaire en découvrant son contenu. Elle décide alors de lancer un jeu de piste pour qu'il puisse la retrouver.
Premier long-métrage d'une toute jeune réalisatrice, "Jusqu'à toi" a malheureusement le défaut de ses qualités. Cette comédie romantique qui se veut légère et décalée perd le spectateur à force de l'être justement. Voulant surfer sur ce qui a fait le succès du "Fabuleux destin d'Amélie Poulain", la réalisatrice ne réussit jamais à en égaler le charme et la subtilité.
Mélanie Laurent et Justin Bartha sont charmants mais les décors et les seconds rôles moins travaillés que chez Jean-Pierre Jeunet n'aident pas le couple à prendre son envol et ne nous aident pas à nous prendre au jeu. Seul l'idée d'amour transfrontalier rattrape les erreurs de la cinéaste. Mais étant donné que c'est ici une première oeuvre, il faut être indulgent et quelques qualités sont à noter. Alors, outre le charme des héros, on appréciera la prestation de Maurice Bénichou, la bande-son en total adéquation avec l'atmosphère du film et l'humour d'Arié Elmaleh. Et comme c'est en forgeant qu'on devient forgeron, le deuxième essai pour Jennifer Devoldère sera peut-être plus concluant.
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Réalisateur: Jennifer Devoldère
Avec: Mélanie Laurent, Justin Bartha, Valérie Benguigui, Billy Boyd, Eric Berger, Géraldine Nakache, Arié Elmaleh, Maurice Bénichou...
Un Américain qui vient de gagner un séjour à Paris égare sa valise à l'aéroport. Une jeune journaliste rêveuse la récupère par hasard et tombe amoureuse de son propriétaire en découvrant son contenu. Elle décide alors de lancer un jeu de piste pour qu'il puisse la retrouver.
Premier long-métrage d'une toute jeune réalisatrice, "Jusqu'à toi" a malheureusement le défaut de ses qualités. Cette comédie romantique qui se veut légère et décalée perd le spectateur à force de l'être justement. Voulant surfer sur ce qui a fait le succès du "Fabuleux destin d'Amélie Poulain", la réalisatrice ne réussit jamais à en égaler le charme et la subtilité.
Mélanie Laurent et Justin Bartha sont charmants mais les décors et les seconds rôles moins travaillés que chez Jean-Pierre Jeunet n'aident pas le couple à prendre son envol et ne nous aident pas à nous prendre au jeu. Seul l'idée d'amour transfrontalier rattrape les erreurs de la cinéaste. Mais étant donné que c'est ici une première oeuvre, il faut être indulgent et quelques qualités sont à noter. Alors, outre le charme des héros, on appréciera la prestation de Maurice Bénichou, la bande-son en total adéquation avec l'atmosphère du film et l'humour d'Arié Elmaleh. Et comme c'est en forgeant qu'on devient forgeron, le deuxième essai pour Jennifer Devoldère sera peut-être plus concluant.
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dimanche 9 août 2009
G. I. JOE - Le réveil du cobra *
Titre original: G. I. Joe - The rise of the cobra
Sortie: 5 août 2009
Réalisateur: Stephen Sommers
Avec: Channing Tatum, Marlon Wayans, Sienna Miller, Rachel Nichols, Adewale Akinnuoye-Aqbaje, Saïd Taghmaoui, Arnold Vosloo, Dennis Quaid, Joseph Gordon-Levitt, Byung-Hung Lee...
Doté des dernières trouvailles technologiques, les Joe sont une unité d'élite chargée de défendre le monde contre tous les terroristes qui la menacent. Ici, elle devra déjouer les plans de Destro, le dirigeant de Mars, une puissante compagnie d'armement alliée à Cobra, une mystérieuse organisation terroriste.
Inspiré de célèbres figurines crées par Hasbro en 1964 qui s'inspira d'une bande-dessinée de 1942, "G. I. Joe" permet à Stephen Sommers de revenir derrière la caméra après cinq ans d'absence (sa dernière réalisation étant "Van Helsing"). Etant certainement l'un des meilleurs réalisateurs de films d'action, Sommers oublie très vite qu'il a à faire à une transposition des aventures de poupées et nous livre le blockbuster de l'été. Le scénario a beau être prévisible à des kilomètres, on se délecte devant ce spectacle pyrotechnique. Ceux qui viennent chercher du subtile seront déçus, mais ceux qui veulent de l'action seront servis. On ne s'ennuie pas une seule seconde, les Joe ne nous laissent aucun répit, enchaînant les cascades et les missions périlleuses. Si aucun des acteurs engagés ne fait part d'un grand talent (on préférera par exemple Sienna Miller dans ses films indépendants), chacun paraît saisir la chance de faire partie du casting, totalement conscient de l'opportunité d'être ainsi exposés sur le devant de la scène. De plus, il est très agréable de retrouver Saïd Taghmaoui (acteur français nationalisé américain), preuve vivante que le rêve américain existe. Comme on adorera Dennis Quaid qui semble exulter de jouer ce rôle de chef militaire si caricatural.
En outre, les scènes se déroulant à Paris (elles ont en faites été réalisées à Prague) sont si réalistes que voir tomber la Tour Eiffel nous déchireraient presque le coeur.
Alors si dans le genre blockbuster, "Star Trek" remporte toujours le titre du meilleur de l'année, "G. I. Joe" remporte celui du plus divertissant de l'été. Spectaculaire et drôle, on est pressé de voir la suite.
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Sortie: 5 août 2009
Réalisateur: Stephen Sommers
Avec: Channing Tatum, Marlon Wayans, Sienna Miller, Rachel Nichols, Adewale Akinnuoye-Aqbaje, Saïd Taghmaoui, Arnold Vosloo, Dennis Quaid, Joseph Gordon-Levitt, Byung-Hung Lee...
Doté des dernières trouvailles technologiques, les Joe sont une unité d'élite chargée de défendre le monde contre tous les terroristes qui la menacent. Ici, elle devra déjouer les plans de Destro, le dirigeant de Mars, une puissante compagnie d'armement alliée à Cobra, une mystérieuse organisation terroriste.
Inspiré de célèbres figurines crées par Hasbro en 1964 qui s'inspira d'une bande-dessinée de 1942, "G. I. Joe" permet à Stephen Sommers de revenir derrière la caméra après cinq ans d'absence (sa dernière réalisation étant "Van Helsing"). Etant certainement l'un des meilleurs réalisateurs de films d'action, Sommers oublie très vite qu'il a à faire à une transposition des aventures de poupées et nous livre le blockbuster de l'été. Le scénario a beau être prévisible à des kilomètres, on se délecte devant ce spectacle pyrotechnique. Ceux qui viennent chercher du subtile seront déçus, mais ceux qui veulent de l'action seront servis. On ne s'ennuie pas une seule seconde, les Joe ne nous laissent aucun répit, enchaînant les cascades et les missions périlleuses. Si aucun des acteurs engagés ne fait part d'un grand talent (on préférera par exemple Sienna Miller dans ses films indépendants), chacun paraît saisir la chance de faire partie du casting, totalement conscient de l'opportunité d'être ainsi exposés sur le devant de la scène. De plus, il est très agréable de retrouver Saïd Taghmaoui (acteur français nationalisé américain), preuve vivante que le rêve américain existe. Comme on adorera Dennis Quaid qui semble exulter de jouer ce rôle de chef militaire si caricatural.
En outre, les scènes se déroulant à Paris (elles ont en faites été réalisées à Prague) sont si réalistes que voir tomber la Tour Eiffel nous déchireraient presque le coeur.
Alors si dans le genre blockbuster, "Star Trek" remporte toujours le titre du meilleur de l'année, "G. I. Joe" remporte celui du plus divertissant de l'été. Spectaculaire et drôle, on est pressé de voir la suite.
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lundi 3 août 2009
VICTORIA : les jeunes années d'une reine ***
Titre original: The young Victoria
Sortie: 22 juillet 2009
Réalisateur: Jean-Marc Vallée
Avec: Emily Blunt, Ruper Friend, Paul Bettany, Mark Strong, Miranda Richardson, Jim Broadbent, Thomas Kretschmann...
Les jeunes années de celle qui détient encore le record du règne le plus long d'Angleterre. Ou comment la reine Victoria a su résister à la régence et s'imposer très vite après son couronnement.
Produit par Martin Scorsese et la duchesse d'York, Sarah Ferguson en personne (les plus connaisseurs pourront d'ailleurs reconnaître sa fille, la princesse Béatrice d'York dans un court passage lors de la scène du couronnement), cette reconstitution des premières années de la reine Victoria remplit à merveille les codes des films d'époque. Très beaux costumes, splendides décors, on s'y croirait presque.
L'incroyable casting aide également à créer cette impression. Composé de grands acteurs anglais, que ce soit le toujours très nuancé Mark Strong, ou l'inimitable Jim Broadbent, chacun apporte sa pierre à l'édifice. Cependant, Emily Blunt, définitivement l'une des plus prometteuses actrices de sa génération, et Ruper Friend domine l'ensemble, de par leur jeu subtile et leur alchimie palpable. Sans forcément former un couple qui marquera l'histoire du cinéma, ils confèrent à Victoria et Albert, une sincère candeur et une fraîcheur qui les rend très attachants. Car la célèbre souveraine n'a pas toujours été cette vieille veuve à l'allure sévère, image que tout le monde s'est faite d'elle aujourd'hui.
S'il est très intéressant de se concentrer sur la formation de ce couple, Albert insufflant à Victoria une force et des idées qui révolutionneront l'Angleterre, il est dommage que ces évolutions tant sociales qu'industrielles ne soient pas plus mises à l'honneur. Mais on n'en tiendra pas rigueur à Jean-Marc Vallée, car pour un Québécois, ne se sentant donc pas nécessairement concerné par l'histoire de la royauté anglaise, c'est un bien joli hommage qu'il rend à la plus importante de ses reines.
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Sortie: 22 juillet 2009
Réalisateur: Jean-Marc Vallée
Avec: Emily Blunt, Ruper Friend, Paul Bettany, Mark Strong, Miranda Richardson, Jim Broadbent, Thomas Kretschmann...
Les jeunes années de celle qui détient encore le record du règne le plus long d'Angleterre. Ou comment la reine Victoria a su résister à la régence et s'imposer très vite après son couronnement.
Produit par Martin Scorsese et la duchesse d'York, Sarah Ferguson en personne (les plus connaisseurs pourront d'ailleurs reconnaître sa fille, la princesse Béatrice d'York dans un court passage lors de la scène du couronnement), cette reconstitution des premières années de la reine Victoria remplit à merveille les codes des films d'époque. Très beaux costumes, splendides décors, on s'y croirait presque.
L'incroyable casting aide également à créer cette impression. Composé de grands acteurs anglais, que ce soit le toujours très nuancé Mark Strong, ou l'inimitable Jim Broadbent, chacun apporte sa pierre à l'édifice. Cependant, Emily Blunt, définitivement l'une des plus prometteuses actrices de sa génération, et Ruper Friend domine l'ensemble, de par leur jeu subtile et leur alchimie palpable. Sans forcément former un couple qui marquera l'histoire du cinéma, ils confèrent à Victoria et Albert, une sincère candeur et une fraîcheur qui les rend très attachants. Car la célèbre souveraine n'a pas toujours été cette vieille veuve à l'allure sévère, image que tout le monde s'est faite d'elle aujourd'hui.
S'il est très intéressant de se concentrer sur la formation de ce couple, Albert insufflant à Victoria une force et des idées qui révolutionneront l'Angleterre, il est dommage que ces évolutions tant sociales qu'industrielles ne soient pas plus mises à l'honneur. Mais on n'en tiendra pas rigueur à Jean-Marc Vallée, car pour un Québécois, ne se sentant donc pas nécessairement concerné par l'histoire de la royauté anglaise, c'est un bien joli hommage qu'il rend à la plus importante de ses reines.
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samedi 1 août 2009
HARRY POTTER ET LE PRINCE DE SANG-MÊLE **
Sortie : 15 juillet 2009
De : David Yates
Avec : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Ruper Grint, Michael Gambon, Alan Rickman, Maggie Smith, Bonnie Wright, Jim Broadbent, Helena Bonham Carter, Tom Felton...
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De : David Yates
Avec : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Ruper Grint, Michael Gambon, Alan Rickman, Maggie Smith, Bonnie Wright, Jim Broadbent, Helena Bonham Carter, Tom Felton...
Alors que Voldemort est officiellement de retour, Harry entame une nouvelle année à Poudlard. Il devient grâce à un manuel de potions trouvé par hasard et ayant appartenu au mystérieux prince de sang-mêlé, le premier de sa classe en la matière et tente sur demande de Dumbledore de percer le secret du nouveau professeur qui l'enseigne, Horace Slughorn.
Couleurs taupes, mauvais temps, sombre atmosphère. Le réalisateur David Yates a beau tout tenté pour donner l'impression d'une mauvaise ambiance, rien n'y fait. Si Alfonso Cuaron et Mike Newell (respectivement réalisateur du Prisonnier d'Azkaban et de La coupe de feu), avaient su faire évoluer la saga la rendant plus adulte et obscure, ils avaient réussi à conserver la part de la magie qui la caractérise. Yates, lui, a beau reprendre les mêmes clés. La magie n'opère point ici. Le charme était déjà absent de L'ordre du phoenix (qu'il a également réalisé) et quand on sait que c'est lui qui dirigera Les reliques de la mort (qui fera l'objet de deux films), on craint le pire.
Le prince de sang-mêlé plaira certainement à ceux qui n'ont jamais touché les livres mais pour les fans de J. K. Rowling, la déception ne peut être qu'au rendez-vous. Hanté du début à la fin par le souvenir du roman, on ne peut s'empêcher de remarquer toutes les injures qui lui sont faites. Epuré, osons même le dire, censuré, l'oeuvre de l'écrivain et notamment sa fin perd tout de son caractère bouleversant. Occulter l'hécatombe dont souffre Poudlard et imposer à Harry de se remettre en quelques instants de l'énorme perte qu'il a subi prouve bien que Yates et les scénaristes n'ont pas su saisir la portée déchirante de cet épisode. Le prince de sang-mêlé étant sûrement le tome le plus déterminant et le plus traumatisant de la saga.
Seul point positif. L'excellent choix des seconds rôles. Ainsi Jessie Cave qui incarne Lavande, l'amoureuse transie de Ron, est hilarante. Et les deux acteurs choisis pour incarner Voldemort à deux âges différents sont parfaits. Hero Fiennes Tiffin (11 ans et accessoirement neveu de Ralph Fiennes) et Frank Dillane (16 ans) confèrent comme il faut à leur personnage, la troublante impression qu'il laisse constamment. Prometteur.
Alors on attend tout de même la suite rêvant d'un réveil brutal de la part de Yates. Et rêvant que les studios comprennent enfin que Harry Potter n'est pas une oeuvre uniquement destinée aux enfants. Et surtout Qu'occulter des scènes jugées trop violentes ne rend pas justice au travail accompli par J. K. Rowling et désavoue son génie.
samedi 25 juillet 2009
WHATEVER WORKS ***
Sortie: 1er juillet 2009
Réalisateur: Woody Allen
Avec: Larry David, Evan Rachel Wood, Ed Begley Jr, Patricia Clarkson, Henry Cavill...
Un vieux scientifique aigri et cynique retrouve un peu la joie de vivre auprès de Melody, une jeune fille un peu bête en cavale qu'il a recueilli.
Qu'il était temps que Woody Allen revienne à New York. Pas que son escapade européenne ait été si désagréable, "Scoop" était assez drôle. Mais loin de la grosse pomme, on avait l'impression que le réalisateur avait quelque peu perdu de sa superbe. Ses comédies bavardes sur le sens de a vie avaient laissé place à des histoires plus pessimistes. Comme si Allen, sans s'en rendre compte, avait le mal du pays. Car de retour à NY, le style si particulier du réalisateur refait surface. "Whatever works", réjouissante petite comédie nous fait renouer avec l'ancien Woody pour notre plus grand plaisir. Qu'il est bon de disserter sans fin tout en marchant dans les rues ensoleillées de NY. Larry David (idéal substitut de Woody) adore ça, et même si son flot de paroles incessant nous saoulent à quelques reprises, ses échanges avec Evan Rachel Wood, sur la chance qui gouverne nos vies notamment, sont drôles, instructifs et donnent à réfléchir. Du pur Allen, en somme. Mais que serait le film sans Patricia Clarkson, absolument savoureuse dans le rôle d'une mère coincée du Sud qui verra toutes ses convictions bouleversées par des rencontres improbables dans la mégalopole la plus excitante.
Espérons que Woody Allen, cet optimiste refoulé, ce cynique qui dissimule son romantisme, ne pense pas à quitter NY de nouveau. C'est une trop grande joie de le retrouver.
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Réalisateur: Woody Allen
Avec: Larry David, Evan Rachel Wood, Ed Begley Jr, Patricia Clarkson, Henry Cavill...
Un vieux scientifique aigri et cynique retrouve un peu la joie de vivre auprès de Melody, une jeune fille un peu bête en cavale qu'il a recueilli.
Qu'il était temps que Woody Allen revienne à New York. Pas que son escapade européenne ait été si désagréable, "Scoop" était assez drôle. Mais loin de la grosse pomme, on avait l'impression que le réalisateur avait quelque peu perdu de sa superbe. Ses comédies bavardes sur le sens de a vie avaient laissé place à des histoires plus pessimistes. Comme si Allen, sans s'en rendre compte, avait le mal du pays. Car de retour à NY, le style si particulier du réalisateur refait surface. "Whatever works", réjouissante petite comédie nous fait renouer avec l'ancien Woody pour notre plus grand plaisir. Qu'il est bon de disserter sans fin tout en marchant dans les rues ensoleillées de NY. Larry David (idéal substitut de Woody) adore ça, et même si son flot de paroles incessant nous saoulent à quelques reprises, ses échanges avec Evan Rachel Wood, sur la chance qui gouverne nos vies notamment, sont drôles, instructifs et donnent à réfléchir. Du pur Allen, en somme. Mais que serait le film sans Patricia Clarkson, absolument savoureuse dans le rôle d'une mère coincée du Sud qui verra toutes ses convictions bouleversées par des rencontres improbables dans la mégalopole la plus excitante.
Espérons que Woody Allen, cet optimiste refoulé, ce cynique qui dissimule son romantisme, ne pense pas à quitter NY de nouveau. C'est une trop grande joie de le retrouver.
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samedi 11 juillet 2009
PUBLIC ENEMIES **
Sortie: 8 juillet 2009
Réalisateur: Michael Mann
Avec: Johnny Depp, Christian Bale, Marion Cotillard, Billy Crudup, Jason Clarke, Giovanni Ribisi, Stephen Graham, David Wenham, Branka Katic...
Années 30, John Dillinger est braqueur de banques. Très doué dans ce domaine, il est nommé ennemi public n°1 par Edgar J. Hoover, le patron du FBI. Dès lors, il sera poursuivi sans relâche par Melvin Purvis récemment nommé directeur du bureau fédéral de Chicago.
La bande annonce de bonne tenue promettait un film de gangsters dans la lignée des grands classiques et la présence de Michael Mann derrière la caméra rassurait (le réalisateur de "Heat", "Collateral" ou encore "Miami Vice" étant un habitué des confrontations bandits-police). Mais finalement point de thriller. Il y a beau avoir des braquages (et encore très peu pour quelqu'un qui en a fait son métier) et de multiples coups de fusils tirés, la réalisation se concentre sur le ressenti et non sur un pur suspense. Dans un premier temps, la déception est grande de ne pas se sentir pris dans l'intrigue. La première partie du film est même presque ennuyeuse. Dillinger braque, Dillinger échappe à la police, Dillinger rencontre Billie Frechette, l'amour de sa vie... Le tout filmé par une caméra numérique spécialement choisi afin de donner plus de réalisme au film. Bref, il ne se passe rien de vraiment excitant (hormis peut-être la scène d'évasion). Puis le bandit commence à jouer de malchance. La roue commence à tourner mais du mauvais sens. Et plus son malheur grandit, plus l'intérêt du spectateur aussi. Purvis prend le dessus et Dillinger est bientôt dépassé malgré son perpétuelle optimisme. La caméra numérique tout autant inutile qu'auparavant est définitivement faite pour les films d'atmosphère et non pas les reconstitutions historiques ou quasi historiques comme peut l'être "Public enemies". La caméra traditionnelle aurait fait meilleur effet. Le public aurait été encore plus émus des belles prestations qui composent le film. Christian Bale, plus mono-expressif que jamais et qui a l'air d'avoir perdu tout charisme ces derniers temps continuent à décevoir. Contrairement à Marion Cotillard et Johnny Depp. Si dans un premier temps, la concentration et la timidité (de jouer avec ) se lisent sur le visage de l'actrice, celle-ci se détend au fur et à mesure et livre au final une très jolie performance. Mais la vraie vedette est Johnny Depp. Ce dernier déploie durant deux heures trente un jeu subtil. E, braqueur élégant et désinvolte, Depp assure, mais c'est en amoureux transi qu'on l'aime le plus. Réellement émouvant, on se demande brusquement pourquoi, personne n'a encore eu l'idée de l'impliquer dans un drame amoureux.
Au final, "Public enemies" ne tient pas ses promesses de film de gangsters. On préférera revoir "Les incorruptibles" de De Palma. Mais Depp sauve en grande partie le film. On semble enfin retrouver l'acteur qui s'était perdu derrière le masque de Sparrow. Espérons que ce retour sera confirmé dans le "Alice in Wonderland" de Tim Burton dans lequel il tiendra le rôle du chapelier fou.
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Réalisateur: Michael Mann
Avec: Johnny Depp, Christian Bale, Marion Cotillard, Billy Crudup, Jason Clarke, Giovanni Ribisi, Stephen Graham, David Wenham, Branka Katic...
Années 30, John Dillinger est braqueur de banques. Très doué dans ce domaine, il est nommé ennemi public n°1 par Edgar J. Hoover, le patron du FBI. Dès lors, il sera poursuivi sans relâche par Melvin Purvis récemment nommé directeur du bureau fédéral de Chicago.
La bande annonce de bonne tenue promettait un film de gangsters dans la lignée des grands classiques et la présence de Michael Mann derrière la caméra rassurait (le réalisateur de "Heat", "Collateral" ou encore "Miami Vice" étant un habitué des confrontations bandits-police). Mais finalement point de thriller. Il y a beau avoir des braquages (et encore très peu pour quelqu'un qui en a fait son métier) et de multiples coups de fusils tirés, la réalisation se concentre sur le ressenti et non sur un pur suspense. Dans un premier temps, la déception est grande de ne pas se sentir pris dans l'intrigue. La première partie du film est même presque ennuyeuse. Dillinger braque, Dillinger échappe à la police, Dillinger rencontre Billie Frechette, l'amour de sa vie... Le tout filmé par une caméra numérique spécialement choisi afin de donner plus de réalisme au film. Bref, il ne se passe rien de vraiment excitant (hormis peut-être la scène d'évasion). Puis le bandit commence à jouer de malchance. La roue commence à tourner mais du mauvais sens. Et plus son malheur grandit, plus l'intérêt du spectateur aussi. Purvis prend le dessus et Dillinger est bientôt dépassé malgré son perpétuelle optimisme. La caméra numérique tout autant inutile qu'auparavant est définitivement faite pour les films d'atmosphère et non pas les reconstitutions historiques ou quasi historiques comme peut l'être "Public enemies". La caméra traditionnelle aurait fait meilleur effet. Le public aurait été encore plus émus des belles prestations qui composent le film. Christian Bale, plus mono-expressif que jamais et qui a l'air d'avoir perdu tout charisme ces derniers temps continuent à décevoir. Contrairement à Marion Cotillard et Johnny Depp. Si dans un premier temps, la concentration et la timidité (de jouer avec ) se lisent sur le visage de l'actrice, celle-ci se détend au fur et à mesure et livre au final une très jolie performance. Mais la vraie vedette est Johnny Depp. Ce dernier déploie durant deux heures trente un jeu subtil. E, braqueur élégant et désinvolte, Depp assure, mais c'est en amoureux transi qu'on l'aime le plus. Réellement émouvant, on se demande brusquement pourquoi, personne n'a encore eu l'idée de l'impliquer dans un drame amoureux.
Au final, "Public enemies" ne tient pas ses promesses de film de gangsters. On préférera revoir "Les incorruptibles" de De Palma. Mais Depp sauve en grande partie le film. On semble enfin retrouver l'acteur qui s'était perdu derrière le masque de Sparrow. Espérons que ce retour sera confirmé dans le "Alice in Wonderland" de Tim Burton dans lequel il tiendra le rôle du chapelier fou.
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mercredi 8 juillet 2009
TRANSFORMERS 2, LA REVANCHE *
Titre original : Transformers: Revenge of the fallen
Sortie : 24 juin 2009
Réalisateur : Michael Bay
Avec : Shia Labeouf, Megan Fox, Josh Duhamel, Tyrese Gibson, John Turturro, Ramon Rodriguez, Isabel Lucas...
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Sortie : 24 juin 2009
Réalisateur : Michael Bay
Avec : Shia Labeouf, Megan Fox, Josh Duhamel, Tyrese Gibson, John Turturro, Ramon Rodriguez, Isabel Lucas...
Le premier était déjà presque de trop. Le deuxième l'est réellement. Après deux heures trente de soupirs d'exaspération, la libération se fait enfin. Que ce soit Shia Labeouf ou Megan Fox, les deux jeunes acteurs, comme tous leurs collègues ne parviennent pas à sauver le film et à nous tirer d'un inexorable ennui. Le scénario, pâle copie du premier opus (les gentils Autobots tentent de sauver l'humanité en combattent de nouveau les méchants Decepticons), ne recèle pas la moindre originalité. Alors les effets spéciaux sont éblouissants comme les previews et autres trailers le laissaient présager mais les 46 robots développés (au lieu des 14 dans le précédent opus) ont beau nous en mettre plein la vue, ce n'est vraiment pas suffisant pour nous coller à notre siège. Jamais ces aliens de métal ne sont attachants, ni même énervants. En matière de robots énervés, on n'a pas encore fait mieux que Terminator.
mercredi 1 juillet 2009
WEST SIDE STORY ****
Sortie : 1961
Réalisateur : Robert Wise
Avec : Natalie Wood, Richard Beymer, George Chakiris, Rita Moreno, Russ Tamblyn…
Années 60, dans le West Side de NY, les Sharks, bande d’immigrés Portoricains et les Jets, groupe d’Américains, s’affrontent régulièrement mais leurs relations conflictuelles s’aggravent quand Maria, sœur de Bernado, chef des Sharks et Tony, copain des Jets tombent amoureux.
Adaptation ciné du spectacle de Broadway crée en 1957, mai surtout version moderne de la plus célèbre pièce de Shakespeare « Roméo et Juliette, « West Side Story » remporta 10 oscars l’année de sa sortie dont celui du meilleur film, et meilleur réalisateur.
Remettant la comédie musicale au goût du jour tout en lui conférant pour la première fois, une portée dramatique, le film de Wise est aujourd’hui une référence en la matière. Agrémentée de chorégraphies symbolisant la violence des combats, les chansons sont également devenues mythiques. Que ce soit la portée sociale de « America », l’allégresse de « I feel Pretty », le romantisme de « Tonight » et de « Maria » ou l’espérance d’un bonheur futur dans « Something’s coming », chaque chanson vaut les dialogues d’un scénario, chaque chanson nous en apprend un peu plus sur les personnages et la société dans laquelle ils vivent. Car si « West Side Story » est un « Roméo et Juliette » version latine et sixties, il est ég alement l’illustration des difficultés d’intégration des hispano-américains lors de cette décennie.
En afférant à son film un contexte social, Wise l’éloigne définitivement du type des musicals précédents et crée un nouveau genre malheureusement peu repris par la suite.
Autre point fort du film, ses parfaits seconds rôles. Si Natalie Wood et Richard Beymer forment un beau couple (leur rencontre dans une boîte du quartier est définitivement l’un des plus beaux coups de foudre filmé au cinéma), leurs partenaires (George Chakiris, Rita Moreno et Russ Tamblyn) moins la tête dans les nuages et directement impliqués dans le conflit, sont en fin de compte plus attachants. Cela explique sans aucun doute pourquoi Chakiris (Bernardo, chef des Sharks qui avait tenu le rôle de Riff dans la version théâtrale) et Moreno (épouse de Bernardo) ont obtenu les oscars des meilleurs seconds rôles quand Wood et Beymer n’ont pas été récompensés. Mais la palme revient à Rita Moreno. Exceptionnelle, cette dernière vous arrache le cœur. Perdant son amour à cause de celui naissant entre Tony et Maria, elle finit par pardonner et même aider. En vain.
Comédie musicale sur fond social renouvelant le genre et illustration supplémentaire que « Roméo et Juliette » est certainement l’histoire la plus propice à l’adaptation, « West Side Story » est un film à voir absolument.
Plus d'infos sur ce film
Vidéo de « America »
Vidéo de « I feel Pretty »
Vidéo de « Maria »
Vidéo de « Tonight »
Vidéo de « Something’s coming »
Réalisateur : Robert Wise
Avec : Natalie Wood, Richard Beymer, George Chakiris, Rita Moreno, Russ Tamblyn…
Années 60, dans le West Side de NY, les Sharks, bande d’immigrés Portoricains et les Jets, groupe d’Américains, s’affrontent régulièrement mais leurs relations conflictuelles s’aggravent quand Maria, sœur de Bernado, chef des Sharks et Tony, copain des Jets tombent amoureux.
Adaptation ciné du spectacle de Broadway crée en 1957, mai surtout version moderne de la plus célèbre pièce de Shakespeare « Roméo et Juliette, « West Side Story » remporta 10 oscars l’année de sa sortie dont celui du meilleur film, et meilleur réalisateur.
Remettant la comédie musicale au goût du jour tout en lui conférant pour la première fois, une portée dramatique, le film de Wise est aujourd’hui une référence en la matière. Agrémentée de chorégraphies symbolisant la violence des combats, les chansons sont également devenues mythiques. Que ce soit la portée sociale de « America », l’allégresse de « I feel Pretty », le romantisme de « Tonight » et de « Maria » ou l’espérance d’un bonheur futur dans « Something’s coming », chaque chanson vaut les dialogues d’un scénario, chaque chanson nous en apprend un peu plus sur les personnages et la société dans laquelle ils vivent. Car si « West Side Story » est un « Roméo et Juliette » version latine et sixties, il est ég alement l’illustration des difficultés d’intégration des hispano-américains lors de cette décennie.
En afférant à son film un contexte social, Wise l’éloigne définitivement du type des musicals précédents et crée un nouveau genre malheureusement peu repris par la suite.
Autre point fort du film, ses parfaits seconds rôles. Si Natalie Wood et Richard Beymer forment un beau couple (leur rencontre dans une boîte du quartier est définitivement l’un des plus beaux coups de foudre filmé au cinéma), leurs partenaires (George Chakiris, Rita Moreno et Russ Tamblyn) moins la tête dans les nuages et directement impliqués dans le conflit, sont en fin de compte plus attachants. Cela explique sans aucun doute pourquoi Chakiris (Bernardo, chef des Sharks qui avait tenu le rôle de Riff dans la version théâtrale) et Moreno (épouse de Bernardo) ont obtenu les oscars des meilleurs seconds rôles quand Wood et Beymer n’ont pas été récompensés. Mais la palme revient à Rita Moreno. Exceptionnelle, cette dernière vous arrache le cœur. Perdant son amour à cause de celui naissant entre Tony et Maria, elle finit par pardonner et même aider. En vain.
Comédie musicale sur fond social renouvelant le genre et illustration supplémentaire que « Roméo et Juliette » est certainement l’histoire la plus propice à l’adaptation, « West Side Story » est un film à voir absolument.
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Vidéo de « Maria »
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