samedi 11 juillet 2009

PUBLIC ENEMIES **

Sortie: 8 juillet 2009
Réalisateur: Michael Mann
Avec: Johnny Depp, Christian Bale, Marion Cotillard, Billy Crudup, Jason Clarke, Giovanni Ribisi, Stephen Graham, David Wenham, Branka Katic...

Années 30, John Dillinger est braqueur de banques. Très doué dans ce domaine, il est nommé ennemi public n°1 par Edgar J. Hoover, le patron du FBI. Dès lors, il sera poursuivi sans relâche par Melvin Purvis récemment nommé directeur du bureau fédéral de Chicago.

La bande annonce de bonne tenue promettait un film de gangsters dans la lignée des grands classiques et la présence de Michael Mann derrière la caméra rassurait (le réalisateur de "Heat", "Collateral" ou encore "Miami Vice" étant un habitué des confrontations bandits-police). Mais finalement point de thriller. Il y a beau avoir des braquages (et encore très peu pour quelqu'un qui en a fait son métier) et de multiples coups de fusils tirés, la réalisation se concentre sur le ressenti et non sur un pur suspense. Dans un premier temps, la déception est grande de ne pas se sentir pris dans l'intrigue. La première partie du film est même presque ennuyeuse. Dillinger braque, Dillinger échappe à la police, Dillinger rencontre Billie Frechette, l'amour de sa vie... Le tout filmé par une caméra numérique spécialement choisi afin de donner plus de réalisme au film. Bref, il ne se passe rien de vraiment excitant (hormis peut-être la scène d'évasion). Puis le bandit commence à jouer de malchance. La roue commence à tourner mais du mauvais sens. Et plus son malheur grandit, plus l'intérêt du spectateur aussi. Purvis prend le dessus et Dillinger est bientôt dépassé malgré son perpétuelle optimisme. La caméra numérique tout autant inutile qu'auparavant est définitivement faite pour les films d'atmosphère et non pas les reconstitutions historiques ou quasi historiques comme peut l'être "Public enemies". La caméra traditionnelle aurait fait meilleur effet. Le public aurait été encore plus émus des belles prestations qui composent le film. Christian Bale, plus mono-expressif que jamais et qui a l'air d'avoir perdu tout charisme ces derniers temps continuent à décevoir. Contrairement à Marion Cotillard et Johnny Depp. Si dans un premier temps, la concentration et la timidité (de jouer avec ) se lisent sur le visage de l'actrice, celle-ci se détend au fur et à mesure et livre au final une très jolie performance. Mais la vraie vedette est Johnny Depp. Ce dernier déploie durant deux heures trente un jeu subtil. E, braqueur élégant et désinvolte, Depp assure, mais c'est en amoureux transi qu'on l'aime le plus. Réellement émouvant, on se demande brusquement pourquoi, personne n'a encore eu l'idée de l'impliquer dans un drame amoureux.
Au final, "Public enemies" ne tient pas ses promesses de film de gangsters. On préférera revoir "Les incorruptibles" de De Palma. Mais Depp sauve en grande partie le film. On semble enfin retrouver l'acteur qui s'était perdu derrière le masque de Sparrow. Espérons que ce retour sera confirmé dans le "Alice in Wonderland" de Tim Burton dans lequel il tiendra le rôle du chapelier fou.

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