dimanche 6 juin 2010

SEX AND THE CITY 2 *

Sortie : 2 juin 2010
De : Michael Patrick King
Avec : Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon, Kristin Davies, Chris Noth, John Corbett, Max Ryan, Jason Lewis, Evan Handler, David Eigenberg, Willie Garson...

Deux ans après que Big l'ait enfin épousé, comment Carrie vit-elle finalement le mariage? Répond-il à toutes ses espérances? Un voyage à Abu Dhabi sera pour elle l'occasion de le vérifier.

Avouons-le tout de suite, Carrie, Samantha, Miranda et Charlotte pourraient s'envoler vers l'espace que le public se déplacerait toujours en masse. Car peu importe où elles peuvent bien aller ou ce qu'elles peuvent faire, du moment qu'on les retrouve égales à elles-mêmes. Cependant de là à ne fournir aucun effort côté scénario... Car à part se rendre à Abu Dhabi (sous prétexte que Samantha y a un contrat à signer), aucune intrigue n'est vraiment développée. Attendez, si! Carrie se pose des questions. Oui enfin, ça fait six saisons et un film passés qu'elle s'en pose donc ce n'est pas une nouveauté. Même Big, l'homme de toutes les passions, de tous les dangers, est devenu un vieux schnock qui ne veut plus quitter son canapé. Le premier film, s'il n'était pas une franche réussite avait néanmoins su rester dans la veine de la série. A garder quasiment intact son piquant et tous ses enseignements. Ici, on a plus l'impression de regarder un mauvais épisode de Desperate Housewives que de retrouver nos quatre insolentes copines. Cette suite aura au moins le mérite d'être drôle. Rendons grâce à l'hilarante et irremplaçable Samantha Jones. Si Carrie était l'héroïne de la série et du premier film, celle à qui on pouvait le plus s'identifier, Kim Cattrall est la star de ce second long-métrage. Sa personnalité explosive et incontrôlable tranche nettement (et le mot est faible) avec la région choisie.
Censée se dérouler à Abu Dhabi mais tourné au Maroc, cette suite prend des couleurs exotiques. Mais si ces décors orientaux, luxueux à la limite de l'ostentation réveillent en nous, de lointains souvenirs des contes des Mille et une nuits, les mésaventures de nos quatre héroïnes ne donnent pas spécialement envie d'en faire notre prochaine destination. Michael Patrick King accumule d'ailleurs des scènes bien ambigus à son sujet. De Samantha en prise avec la justice pour ses vertus trop légères, à Carrie qui se demande comment cette femme complètement voilée pourra manger ses frites... on sent bien que le réalisateur tente de dénoncer la place réservée aux femmes au Moyen-Orient. Mais le cinéaste rate le coche en tentant de le faire sur le ton de la comédie. Le film caricature le seul sujet critique qu'il aborde, là où la série l'aurait traité avec plus de subtilité. Dommage! Sinon côté chiffons, Patricia Field exécute un travail d'orfèvre comme à son habitude. Ce défilé de robes de princesse en plein désert oriental en fera rêver plus d'une. Il est toutefois décevant qu'en ces temps de crise économique, l'opulence ait été préférée à la sobriété. Un choix qui aurait été plus approprié.
Fort d'une promotion marathon, le film a immédiatement pris la direction du box-office. C'est tout le mal que l'on peut souhaiter à nos quatre amies même s'il y aura eu beaucoup de bruit pour rien. Peut-être que Carrie n'est pas faite pour le cinéma. Le format télé seyait mieux à notre chère célibataire. Qui, on l'oublie, ne l'est plus. Enfin de compte, ça doit être là que le bât blesse. Bradshaw était plus drôle quand elle courrait dans tout New York à la recherche du grand amour.

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