Sorti en: 1953
Réalisateur: Stanley Donen, Gene Kelly.
Acteurs: Gene Kelly, Donald O'Connor, Debbie Reynolds, Jean Hagen, Cyd Charisse...
La comédie musicale a toujours été un genre cinématographique très prolifique. Mais deux oeuvres majeurs dominent à mon sens le genre. Il y a d'abord "West Side Story", la comédie musicale dramatique et "Chantons sous la pluie", la comédie musicale drôle et caustique.
Il m'est toujours difficile de comprendre pourquoi les Oscars l'ont boudé pour lui préférer deux ans plus tôt "Un Américain à Paris, très grande oeuvre s'il en est mais beaucoup plus mielleuse.
"Chantons sous la pluie" est un film qu'il est impossible de ne pas aimer. Tout y est parfait, ce n'est pas pour rien qu'aujourd'hui encore, il est toujours aussi apprécié.
Le film nous plonge dans les coulisses d'Hollywood lors du passage du muet au parlant. Le couple phare de l'époque est alors Don Lockwood et Lina Lamont. Mais si lui n'a aucun problème pour jouer avec un texte, il en est tout autrement pour elle. La pauvre Lina(Jean Hagen) a une horrible voix et ne se souvient jamais de l'emplacement du micro. Don (Gene Kelly), n'en peut plus de jouer avec elle et se met en quête d'une autre partenaire qu'il trouve en la personne de Debbie Reynolds. Au début réticente, cette dernière ne met pas longtemps avant de tomber sous le charme de Lockwood.
Ce film est à l'image des comédies musicales de John Waters mais en mieux, c'est à dire qu'il agit sur vous tel un anti-dépresseur. "Singin' in the rain" et "Good morning" (deux exemples parmi d'autres) redonnerait le sourire aux plus malheureux d'entre nous. Kelly, il est vrai est un maître en la matière, c'est un danseur exceptionnel qui sait allier classicisme et modernité sans jamais nous faire tomber dans les affres de l'ennui. Car une danse trop classique et répétitive peut très bien nous y mener. Si la scène de Kelly sous la pluie est culte, rien ne vaut celle où il danse avec Cyd Charisse, plus sensuelle que jamais (le fantasme de la femme en vert), et certainement la meilleure danseuse de cette époque (rappelons sa prestation dans "La danse inachevée").
Et Donald O'Connor, quelqu'un arrive-t'il à expliquer ses acrobaties? A chaque saut périlleux sur le mur, un mélange de stupéfaction et d'admiration nous gagne. Et la chanson "Make 'em laugh" est un pur bol d'air frais.
Debbie Reynolds (qui est également la maman de Carrie Fisher pour info) apporte quant à elle, une touche de romantisme, la chanson "Would you" est là pour le prouver.
(Cette merveilleuse chanson d'amour était déjà dans le film de 1936 avec Clark Gable et Jeannette McDonald: "San Francisco). Mais elle n'est pas la présence féminine la plus marquante. Que serait le film sans Jean Hagen qui nous livre à elle toute seule les scènes les plus hilarantes du film. Tellement hilarantes qu'on en pleurait. Dommage qu'elle ne soit pas plus reconnue que ça. Elle ne cesse d'enchaîner les maladresses pour notre plus grand bonheur et ce n'est pas Kelly qui l'aide à se dépétrer de ses petits malheurs.
Ce film n'est à rater sous aucun prétexte car il est sur la liste des films à voir obligatoirement.
Et ne vous laissez pas rebuter par le fait que ce soit un film de l'âge d'or car vous rateriez ce qui pourrait peut-être devenir un de vos films référénces.
http://fr.youtube.com/watch?v=bkEvy-9yVyQ (chantons sous la pluie)
http://fr.youtube.com/watch?v=FW02c5UNGl0 (make 'em laugh)
http://fr.youtube.com/watch?v=7pHiyKUC0T8 (good morning)
http://fr.youtube.com/watch?v=7YWBOfsXsDA (la femme en vert)
samedi 24 novembre 2007
vendredi 9 novembre 2007
LE DERNIER GANG ***
Sorti le 31/10/07
Réalisateur: Ariel Zeitoun
Acteurs: Vincent Elbaz, Sami Bouajila, Clémence Pésy, Gilles Lellouche, Pascal Elbé...
Années 70, Simon et sa bande de potes de Belleville décident de braquer des banques pour s'offrir la belle vie. Mais ce qui était au départ, un simple divertissement bien payé se transforme rapidement en un jeu dangereux. Après avoir bien rigolé, le gang doit composer entre leur vie de famille et la police à leurs trousses.
On ne peut pas dire que ce soit le chef-d'oeuvre du genre mais on passe un moment fort sympathique avec ce groupe d'amis dont on suit avec amusement les péripéties.
Le film ne démérite pas, il est peut-être un peu long et peut quelques fois sonner faux mais il a cette force qui est de nous faire épouser la cause de ces anti-héros.
C'est un réel plaisir de trouver Vincent Elbaz en tête d'affiche. On l'a cantonné bien trop longtemps aux rôles de seconds couteaux qui auraient pu mener sa carrière tout droit aux oubliettes. Mais c'était sans compter ce film qui fait de lui, un acteur sur lequel il faudra désormais compter.
Clémence Poésy est très belle et très juste, elle apporte au film la touche de féminité et d'émotion qui aurait pu lui manquer. Elle et Elbaz forment un très joli couple dont est exclu toute mièvrerie. Malheureusement on ne voit pas assez Sami Bouajila et Pascal Elbé qui nous avaient habitués à plus de présence dans leurs précedents films mais leur trop grande absence est compensée par un Vincent Elbaz qui porte tout le film sur ses épaules.
Gilles Lellouche est une vraie tête à claques dans la peau d'un flic têtu et obsessionnel voulant la peau d'Elbaz. Si ce n'est pas du tout agréable de le voir dans ce type de rôles, ça prouvera au moins qu'il est capable de jouer un homme antipathique et buté. Cela peut toujours être bon pour sa carrière.
Le film est loin d'être parfait mais les personnages sont attachants nous entraînant avec eux dans leur vie trépidante. On rit avec eux de leurs bêtises et on les suit dans leur descente progressive vers les enfers du banditisme. Les regardant grandir, passer du stade naïf au stade plus difficile qu'est la réalité du monde des adultes fait de règles dont ils ne mesuraient pas les conséquences. Le tout bercé par une BO qui reprend les chansons cultes des années 70 à l'image de la chanson "anti-social" de Trust qui est la parfaite synthèse de cette histoire de potes qui n'ont pas su s'arrêter à temps.
http://fr.youtube.com/watch?v=Eu9dEtLDo4k
Réalisateur: Ariel Zeitoun
Acteurs: Vincent Elbaz, Sami Bouajila, Clémence Pésy, Gilles Lellouche, Pascal Elbé...
Années 70, Simon et sa bande de potes de Belleville décident de braquer des banques pour s'offrir la belle vie. Mais ce qui était au départ, un simple divertissement bien payé se transforme rapidement en un jeu dangereux. Après avoir bien rigolé, le gang doit composer entre leur vie de famille et la police à leurs trousses.
On ne peut pas dire que ce soit le chef-d'oeuvre du genre mais on passe un moment fort sympathique avec ce groupe d'amis dont on suit avec amusement les péripéties.
Le film ne démérite pas, il est peut-être un peu long et peut quelques fois sonner faux mais il a cette force qui est de nous faire épouser la cause de ces anti-héros.
C'est un réel plaisir de trouver Vincent Elbaz en tête d'affiche. On l'a cantonné bien trop longtemps aux rôles de seconds couteaux qui auraient pu mener sa carrière tout droit aux oubliettes. Mais c'était sans compter ce film qui fait de lui, un acteur sur lequel il faudra désormais compter.
Clémence Poésy est très belle et très juste, elle apporte au film la touche de féminité et d'émotion qui aurait pu lui manquer. Elle et Elbaz forment un très joli couple dont est exclu toute mièvrerie. Malheureusement on ne voit pas assez Sami Bouajila et Pascal Elbé qui nous avaient habitués à plus de présence dans leurs précedents films mais leur trop grande absence est compensée par un Vincent Elbaz qui porte tout le film sur ses épaules.
Gilles Lellouche est une vraie tête à claques dans la peau d'un flic têtu et obsessionnel voulant la peau d'Elbaz. Si ce n'est pas du tout agréable de le voir dans ce type de rôles, ça prouvera au moins qu'il est capable de jouer un homme antipathique et buté. Cela peut toujours être bon pour sa carrière.
Le film est loin d'être parfait mais les personnages sont attachants nous entraînant avec eux dans leur vie trépidante. On rit avec eux de leurs bêtises et on les suit dans leur descente progressive vers les enfers du banditisme. Les regardant grandir, passer du stade naïf au stade plus difficile qu'est la réalité du monde des adultes fait de règles dont ils ne mesuraient pas les conséquences. Le tout bercé par une BO qui reprend les chansons cultes des années 70 à l'image de la chanson "anti-social" de Trust qui est la parfaite synthèse de cette histoire de potes qui n'ont pas su s'arrêter à temps.
http://fr.youtube.com/watch?v=Eu9dEtLDo4k
samedi 3 novembre 2007
LE ROYAUME ****
Titre original : The Kingdom
Sortie : 31 octobre 2007
De : Peter Berg
Avec : Jamie Foxx, Jennifer Garner, Chris Cooper, Jason Bateman, Ashraf Barhom...
Un attentat perpétré en Arabie Saoudite sur une zone résidentielle où vivent des ressortissants américains fait 100 morts et plus de 200 blessés. Une équipe du FBI parvient, malgré la réticence de la diplomatie américaine, à être envoyée sur place pour débusquer le cerveau de l'attaque.
La bande-annonce laissait entrevoir un énième film sur les relations conflictuelles entre l'Amérique et le Moyen-Orient mais on se retrouve face à bien plus que ça. L'intrigue est presque simpliste, mais le film se révèle être un vrai cours d'histoire géopolitique. Un film politique non dénué d'émotion néanmoins. Le casting parfait. Jamie Foxx et Jennifer Garner n'ont jamais été aussi bons. Cette dernière loin de remporter nos suffrages avec Daredevil ou 30 ans sinon rien, se révèle être une actrice formidable. Avec son atmosphère de reportage façon "caméra embarquée", Le royaume est d'un réalisme troublant. On s'y croirait presque dans ce thriller qui échappe miraculeusement à tout manichéisme.
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