Titre original : Captain America: The First Avenger
Sortie : 17 août 2011
De : Joe Johnston
Avec : Chris Evans, Hayley Atwell, Sebastian Stan, Tommy Lee Jones, Dominic Cooper, Hugo Weaving, Stanley Tucci, Toby Jones, Samuel L. Jackson, Neal McDonough...
Un super héros au charme rétro
Crée en 1940 pour encourager les jeunes Américains à s’engager dans l’armée, Captain America, premier héros Marvel est pourtant le dernier à être adapté au grand écran (non, le film de 1990 ne compte pas !). Fidèle au comic, le réalisateur Joe Johnston parvient avec à donner au film de super-héros des airs de film d’époque. La Seconde guerre mondiale sonne le glas des années folles. Steve Rogers, jeune homme fluet systématiquement jugé inapte au combat, est déterminé à s’enrôler. Il accepte l’offre du Dr Erskine et participe à un programme expérimental qui le transforme en super soldat. Captain America, miracle de la science, devient la mascotte de l’armée, à défaut de pouvoir véritablement s’engager. Mais quand son meilleur ami est capturé par le Dr Johann Schmidt alias Crâne rouge, dirigeant de l’Hydra, section scientifique nazie, Steve part le libérer, fort de son nouveau corps. Dès lors, fini les shows partisans, Captain America devient un véritable héros.
Pour interpréter cette figure de propagande nationaliste, on retrouve Chris Evans qui refusa trois fois de se glisser dans le costume du super-héros. La peur de ne pas être à la hauteur selon lui. Mais ce choix fait vite polémique, l’acteur ayant déjà interprété la Torche humaine dans Les Quatre Fantastiques, autres héros Marvel. Une controverse qui devrait s’éteindre aussi vite qu’elle a commencé tant Evans est parfait pour le rôle. Il apporte à Captain America, une naïveté rafraîchissante, absente chez ses collègues. Quand Iron Man ou Thor peuvent être imbus d’eux-mêmes, Steve Rogers n’est qu’honnêteté, modestie et intégrité. Un peu à l’image de Superman à qui, il fait furieusement pensé (les créateurs de Captain America avaient d’ailleurs profité du succès de son concurrent pour lancer le comic). A l’image de Clark kent, Rogers est aussi dévoué sur le plan professionnel qu’amoureux. Comme son homologue DC, il vit une bluette adolescente et maladroite avec sa collègue Peggy Carter (la piquante Hayley Atwell, déjà vue dans The Duchess), un officier aussi caustique et têtue que la journaliste, Loïs lane. On adore également le personnage d’Howard Starck, ingénieur et play-boy excentrique aussi charmant que son fils, futur Iron Man.
Ancien concepteur d’effets spéciaux (il remporta un Oscar pour son travail sur Les aventuriers de l’Arche perdue), Joe Johnston devenu réalisateur grâce à l’appui de Steven Spielberg, est un habitué des films grands spectacles (Jumanji, The Rocketeer, Wolfman, Jurassik Park 3, Hidalgo…). Sur Captain America, la jolie photographie et les effets spéciaux sans fioritures donnent au film une élégance vintage. Mais Crâne rouge (Hugo Weaving), pas une seconde terrifiant, est moyennement réussi. Tout comme la juxtaposition de la tête amincie de Chris Evans sur un corps plus chétif.
Malgré ses petits ratés techniques, Captain America est une franche réussite grâce à un Chris Evans qui n’a jamais été aussi bon. Le temps va être long d’ici le 25 avril 2012, où l’on pourra retrouver le plus sympathique des héros Marvel dans Avengers. D’ailleurs ne ratez pas la fin et l’après générique de Captain America qui nous en donne un avant-goût.
L'affiche vintage du film
Un extrait de « Captain America ». Certainement l'une des meilleures scènes du film, belle illustration de l'esprit rétro du film : « Star Spangled banner » par Steve Rogers et ses danseuses (désolé pour la qualité de la vidéo mais comme de toute façon, vous irez voir le film...).
1 commentaire:
Je suis tout à fait d'accord avec vos propos sur Chris Evans, il était l'acteur parfait pour incarner Captain America avec sa naïveté et sa fragilité! La chose regrettable dans ce film c'est bien Crâne rouge... Très mal réussi. Je trouve également dommage que ce personnage enlève son masque (je pensais jusqu'ici que c'était juste un humain méchant, pas un monstre déformé) car c'est ce qui a pour moi plombé l'ambiance du film. J'ai trouvé que le crâne rouge c'était vraiment le truc trop exagéré qu'il ne fallait pas faire si on voulait garder un film "crédible" (si tant soit peu qu'un film de super-héros puisse être crédible bien sûr!). Mais comme le film se devait d'être l'adaptation des comics... C'est malgré tout dommage, on s'en serait bien passé !
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