Titre original : The Avengers
Sortie : 25 avril 2012
De : Joss Whedon
Avec : Robert Downey Jr, Chris Evans, Chris Hemsworth, Mark Ruffalo, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Samuel L. Jackson, Tom Hiddleston, Stellan Skarsgard, Cobie Smulders, Gwyneth Paltrow, Clark Gregg…
Marvelleux
Paradoxalement 2012 est l’année de la fin du monde (enfin paraît-il) et celle des super héros. Car avant de voir notre monde disparaître ( ?), nombre de ces derniers le sauveront cette année. The Amazing Spider-Man tissera de nouveau sa toile dès le 4 juillet et Batman survolera une dernière fois Gotham City le 25 du même mois dans The Dark Knight Rises. Mais avant d’assister à la fin d’une trilogie et à la naissance d’une nouvelle, les Avengers débarquent sur grand écran afin d’empêcher le maléfique Loki de conquérir la Terre.
1963. Face au succès de la Ligue de Justice de l’Amérique de DC Comics (Superman, Batman, Green lantern…), la Marvel décide de contre-attaquer, Stan Lee et Jack Kirby réalisent un cross-over de leurs super héros préférés. Thor, Captain America, Hulk et Iron Man composent d’abord la bande avant que des seconds couteaux viennent remplir les rangs dont Œil-de-Faucon et la Veuve noire. Après avoir quasiment épuisé le stock de héros Marvel à porter sur grand écran, Hollywood met la main sur le groupe de justiciers.
Impossible de bouder cette réunion au sommet, ce rêve de gamin… Avengers n’est que le second film de Joss Whedon (créateur de la série Buffy contre les vampires et réalisateur du film Serenity, adaptation de sa série Firefly) mais avec un budget de 220 millions de dollars (record tenu jusque là par Iron Man et ses 200 millions), difficile de se rater. Pourtant c’était loin d’être gagné. Si on salive dès le début du générique de voir toutes ses têtes d’affiches regroupées, la première partie d’Avengers est loin d’être réjouissante. En cas de fatigue passagère, des signes d’assoupissement peuvent vite se faire ressentir malgré les quelques scènes d’action et les incroyables effets spéciaux censés nous tenir éveillés. Ce n’est qu’après une bonne heure (le film dure 2h20) qu’il commence à susciter notre intérêt. La bataille finale qui la compose quasi intégralement s’avère rythmée, fun, et nous booste au delà de toutes nos espérances.
Un chaos jouissif où nos six vengeurs ne jouent pas à armes égales. La Veuve noire et Œil-de-Faucon sont à la limite de l’inutile, Thor et Loki perdent de leur superbe, tandis que Captain America en est réduit à jouer au tacticien pendant que Nick Fury est sous-exploité. Les vraies stars de la bande sont définitivement Hulk et Iron Man. Le premier gagne en finesse grâce à un Bruce Banner (Mark Ruffalo qui se glisse dans la peau du géant vert) tout en retenue et une motion capture subtile (contrairement aux deux Hulk précédents réalisés en images de synthèse). Tony Stark (Robert Downey Jr au top de sa forme) est sans doute aucun la véritable star du film. De l’affiche à l’intrigue, on ne voit que lui. Plus caustique et touchant que dans sa propre saga, on devrait rebaptiser le film « Iron Man and the Avengers ».
Avengers vaut vraiment le coup d’œil même si le peu de psychologie entrevue dans Thor, Iron Man et Captain America s’évanouit au profit du comique. Il reste le blockbuster divertissant de ce printemps.
3 commentaires:
ca a l'air bien
Bien que manquant beaucoup d'objectivité quand il s'agit de Whedon, pour des tas de raisons en -i (série, Buffy, trilogie du samedi....), je partage totalement cette critique ! Un blockbuster divertissant reposant largement sur Iron Man. On retrouve cependant la patte de JW dans les dialogues ou la réalisation de certaines scènes de la 1ère partie.
Tout à fait d'accord avec toi, tant sur les qualités que les défauts. Le film se revendique comme pur divertissement explosif, et en reste là. Déçu qu'ils n'aient pas jugés utile de creuser davantage le thème de la liberté introduit par Loki (et soudainement absent) déçu par la perte en charisme et profondeur de certains personnages, mais totalement subjugué par cette deuxième partie hallucinante et très réjouissante. La patte de Whedon se voit particulièrement, je trouve, dans le déroulement du scénario très proche d'une succession d'épisodes d'une série.
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