Sortie : 27 avril 2011
De : Kenneth Branagh
Avec : Chris Hemsworth, Natalie Portman, Anthony Hopkins, Tom Hiddleston, Stellan Skarsgard, Colm Feore, Idris Elba, Ray Stevenson, Kat Dennings, Rene Russo, Jamie Alexander, Jeremy Renner…
Il y a quelque de pourri dans le Royaume d’Asgard
« Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Thor n’aura pas fait du mantra de Peter Parker, son adage personnel. Peut être parce que contrairement à la quasi totalité des super héros, Thor n’a jamais été un homme ordinaire. Au royaume D’Asgard, le fils d’Odin doit succéder à son père sur le trône. Mais son attitude arrogante et immature déclenche la colère du roi qui l’exile sur Terre. Condamné à vivre parmi les humains, Thor, désormais mortel, fait preuve d’abnégation. Mais lorsque son traître de frère tente de le tuer et menace ses nouveaux amis, il a alors l’occasion de se comporter en véritable héros.Dieu du tonnerre dans la mythologie nordique, Thor devient l’un des plus célèbres super héros Marvel sous le crayon de Stan Lee, en 1962. Il l’est l’un des derniers à faire l’objet d’une adaptation ciné. C’est sûr qu’un Dieu scandinave qui semble avoir emprunter le casque d’Astérix et a pour arme, un marteau, ne doit pas être très facile à transposer. Hollywood, qui n’est pas à une contradiction prêt, décide de confier cette lourde tâche à Kenneth Branagh. Plus habitué aux pièces de Shakespeare qu’aux comics Marvel, on était en droit de se demander ce qu’un réalisateur de ce calibre venait faire sur un tel film. Assurément, le sauver du naufrage.
A la plus grande des surprises, le cinéaste britannique préféra Chris Hemsworth à Charlie Hunnam pour le rôle-titre. Le biker de Sons of Anarchy avait pourtant le physique de l’emploi et était parmi les favoris. Finalement, on adhère totalement au choix de Branagh. Le jeu de l’acteur est surprenant et agréable. Même constat du côté de ses partenaires. Le réalisateur a su faire fi des préjugés. Que ce soient, Natalie Portman, Anthony Hopkins, Kat Dennings, ou Stellan Skarsgård (des acteurs non abonnés aux blockbusters), tous jouent le jeu. Portman est très drôle, et Hopkins réussit à être crédible dans un costume des plus improbables. Mais celui qui retient toute notre attention, c’est Tom Hiddleston, alias Loki, le frère trompeur. Acteur britannique méconnu, son personnage complexe devient la pierre angulaire du film, entre les mains de Branagh. Avec, et par lui, Thor cesse d’être un simple film de super héros, pour devenir l’histoire d’une famille, qui se déchire pour le partage du pouvoir sur fond de guerre. Dommage que les effets spéciaux ratés, lestés d’une 3D inutile, voire même gênante, ne suivent pas. Sans parler du royaume d’Asgard, très toc et rococo… Heureusement que le pont d’arc-en-ciel, incroyablementbeau, sauve la mise.Hormis une esthétique excessive, Thor s’avère extrêmement divertissant. A la fois kitch et drôle, la mise en scène de Branagh se fait parfois plus grave. Le tragique de Shakespeare n’est alors plus très loin.Thor est indéniablement truffé de défauts mais on aura passé un bon moment en sa compagnie de son héros. On a même hâte de revoir ce dernier. A défaut d’une suite dans l’immédiat, on le retrouvera l’année prochaine dans Avengers de Joss Whedon. La sortie de celui-ci est prévue le 25 avril 2012. Il devra y sauver la planète aux côtés d’Hulk, Captain America, et Iron Man. Que du beau monde !
3 commentaires:
Les deux mondes sont trop différents ; le monde des dieux est trop pexilisé, trop doré... dans le monde réel les décors minimalistes déçoivent et même Nathalie Portman est sous-exploitée. Les scènes d'action sont clairement le bonus du film avec un traitement de l'humour très sympa. 2/4
J'ai trouvé au contraire que Branagh était parvenu à un excellent équilibre entre ces deux mondes si différents! Et le ridicule que l'on pouvait craindre laisse place à une très grande maîtrise! Thor est selon moi une excellente adaptation Marvel!
Il est vrai que si le film reste dans sa globalité assez moyen, la faute à de nombreuses maladresse et à une partie sur Terre noyé sous l'humour le plus potache, c'est définitivement ce cher Loki qui nous invite à défendre le résultat final contre les critiques les plus impitoyables. Bon, d'accord, le style shakespearien de Brannagh à tendance à un peu trop sauter aux yeux dans cette intrigue de bataille pour le trône, mais on va tout de même pas cracher sur ce qui sauve le film et permet une adaptation satisfaisante voire agréable d'un comics que j'affectionne énormément.
D'ailleurs, c'est selon moi un très grand défaut de The Avengers ; la perte monumentale en charisme et en complexité de ce cher Loki. Dommage...
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