vendredi 5 août 2011

GREEN LANTERN 0 (en avant-première)

Sortie : 10 août 2011
De : Martin Campbell
Avec : Ryan Gosling, Blake Lively, Peter Sarsgaard, Mark Strong, Tim Robbins, Jay O. Sanders, Angela Bassett, Temuera Morrison…

Carton rouge pour Green Lantern

Face à la surproductivité de Marvel, DC Comics se devait de riposter. Les adaptations de ses plus célèbres héros, Batman et Superman, ne suffisant plus, l’autre éditeur américain compte bien faire connaître au plus grand nombre les aventures des super héros jusque là délaissés. Mais voilà, la sauce ne prend pas. Trop choral pour être attachant, Zack Snyder ratait l’adaptation de Watchmen en 2009. Et trop kitch pour être crédible, c’est le pilote de la série Wonder Woman qui est refusé en début d’année. DC adopte alors une nouvelle stratégie : faire du Marvel. En gros, choisir un super héros plutôt beau gosse et sympa mais humain et donc plein de failles. Ils optent pour Green Lantern, le plus marvelien des héros DC.
Depuis des siècles, l’univers tout entier est protégé par une corporation de justiciers : les Green Lantern. Après la mort d’un de leurs membres les plus émérites, le pilote Hal Jordan est choisi pour le remplacer. Premier humain à devenir policier interstellaire, celui-ci aura la dure tâche de sauver la Terre d’une menace imminente. Parallax. Ce dernier, qui tue en absorbant la peur chez autrui, menace Carol, la femme qu’il aime, et prend le contrôle d’Hector, éminent scientifique, et son ami d’enfance.
L’exception confirme la règle. DC doit être maudit car à part Batman et Superman, les autres membres de la Ligue de justice d'Amérique ne remportent aucun succès. La faute, peut être, à une mythologie pas assez approfondie ? Green Lantern n’est pas loin d’être le navet de l’été. D’ailleurs le film a si peu fonctionné aux Etats-Unis que les studios hésitent à lui donner une suite. Après tout, s’ils pouvaient nous épargner… C’est simple, il n’y a absolument rien à sauver. Déjà, difficile de se remémorer un film aussi visuellement hideux. On pensait le royaume d’Aasgard (dans Thor, trop bling bling, c’était sans compter la laideur infinie de la planète Oa et de ses immortels gardiens (pseudo Yodas tout droit sortis de Megamind). Le vert a beau être la couleur de l’espoir, le symbole de la jeunesse inexpérimenté (Aka Hal Jordan), c’est aussi une couleur qui s’associe très mal au jaune ou au violet… L’addition de toutes ces couleurs criardes est simplement affreuse. Sans parler du costume. Certains se moquent de celui de Superman, attendez qu’ils voient celui de Green Lantern. Si Superman Returns n’était pas une franche réussite scénaristiquement parlant, au moins le rendu visuel était superbe. Car outre les couleurs, même les effets spéciaux sont ratés. Ainsi, les pouvoirs de Green Lantern, à la base plus que cools (c’est plutôt sympa de voir se matérialiser tout ce à quoi nous pouvons penser), ne sont pas un instant excitants. On attendait mieux de Martin Campbell, réalisateur de l'excellent Casino Royale.
Niveau casting, on repassera. Blake Lively est aussi mielleuse et inutile que dans Gossip Girl. On tient la potiche de l’année. Passons sur Tim Robbins, Mark Strong et Peter Sarsgaard qui ont l’air d’avoir décidé de galvauder leur carrière respective. Sinon Ryan Reynolds est un peu moins mauvais que d’habitude, on lui découvre même une voix accrocheuse mais son éternel regard bovin le décrédibilise complètement, finissant de donner au film des allures parodiques. Finalement, ce n’est peut être pas Bridemaids, la comédie de l’été…

1 commentaire:

Cinéman a dit…

Bon, et bien, je crois que je ne le verrai jamais ce film, même à la télévision !