dimanche 1 mai 2011

DE L'EAU POUR LES ELEPHANTS *** (en avant-première)

Titre original : Water For Elephants
Sortie : 4 mai 2011
De : Francis Lawrence
Avec : Robert Pattinson, Reese Witherspoon, Christoph Waltz, Hal Holbrook...

On achève bien les éléphants

Numéro un du classement des best-sellers du New York Times après avoir été écrit en un mois pour les besoins d’un concours littéraire, le roman de l’écrivaine canadienne, Sara Gruen, semblait destiné à être transposé sur grand écran. Après « Constantine » et « Je suis une légende », « De l'eau pour les éléphants » est le troisième film que Francis Lawrence réalise, ainsi que sa troisième adaptation. Le réalisateur américain, inspiré, livre son film le plus abouti.
Un apprenti vétérinaire abandonne ses études à la mort soudaine de ses parents. Il rejoint par hasard les Frères Benzini, un cirque itinérant, qui tente de survivre à la Grande Dépression. Il tombe vite sous le charme de Marlena, l’épouse du patron tandis que le cirque acquière Rosie, une éléphante, prochain numéro vedette du spectacle.
Même si on attend avec impatience « Bel Ami » où il cessera enfin de jouer les jeunes hommes candides pour se glisser dans la peau d’un intrigant opportuniste, Robert Pattinson confirme l’amorce enclenchée avec le surprenant « Remember me ». Avec « De l’eau pour les éléphants », l’acteur britannique démontre une nouvelle fois que « Twilight » est bien plus un moyen qu’une fin, et qu’il a une capacité certaine à choisir ses films. Dommage que l’alchimie entre lui, et sa partenaire ne prenne pas. Si on ressent une certaine complicité, Reese Witherspoon a plus l’air d’une grande sœur que d’une âme sœur. Les années 30 lui vont par contre à ravir, l’actrice n’a jamais été aussi belle qu’avec ses faux airs de Jean Harlow. C’est simple, la seule qui lui fasse de l’ombre, c’est Tai. L’interprète de Rosie a, beau mesurer trois mètres, peser quatre tonnes et boire tout autre chose que de l’eau, c’est elle, la véritable star du film. A 42 ans, le pachyderme est une habituée des plateaux. « L’actrice » a un charme fou. On craque immédiatement pour elle. Surtout quand face à Christoph Waltz, elle prend des airs de colosse aux pieds d’argile. L’acteur allemand, tant séduisant qu’inquiétant, est aussi excellent que dans « Inglourious Basterds », dans la peau d’un patron de cirque despotique et colérique.
A défaut de magie entre Pattinson et Witherspoon, les décors et les costumes, eux, n’en manquent pas (la photographie est magnifique). Lawrence signe une ambiance digne des années folles. Et la musique rétro de James Newton Howard vient parfaitement s’accorder au glamour des années 30.
Si « De l’eau pour les éléphants » n’est pas digne pour autant du vieil Hollywood*, on aime cette incursion dans les coulisses d’un cirque ambulant. Sous le chapiteau, la crise économique rythme le quotidien des artistes… et des animaux usés jusqu’à la corde. Le spectacle doit continuer… Le tout est certes naïf et prévisible mais charmant.

*On a envie de découvrir ou de redécouvrir « Sous le plus grand chapiteau du monde » de Cecil B. DeMille avec Charlton Heston (1952) ou encore « Mogambo » de John Ford avec Clark Gable, Ava Gardner et Grace Kelly (1953).




1 commentaire:

Anonyme a dit…

En ce qui me concerne, j'ai été déçue par l'alchimie entre Rob et Reese. Elle est beaucoup trop vieille pour le robe ce qui était prévisible dès le départ. Elle fait un peu trop poupée cela ne ressemble pas au personnage de l'histoire. Ayant lu le livre j'ai été navré par le choix de Reese. Cela aurait été plus crédible avec une autre actrice bien que je ne remette pas son talent en question. Rob s'en sort très bien et rempli le rôle de Jacob comme je l'avais imaginé. Christopher Waltz est un génie et je l'adore. Très bon film et bonne adaptation Petit bémol quant à la suppression du personnage du vieux Jacob que j'ai particulièrement apprécié dans le livre et qu'Hal Holbrook interprète à merveille.